presse force one

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jeudi 7 avril 2011

Que se passe-t-il réellement à Abidjan ?


Gbagbo n’a pas seulement à affronter les forces pro-Ouatarra. Il semble également qu’il ait aujourd’hui, encore plus qu’hier, à faire face à un véritable pilonnage médiatique. En effet, à lire la presse proche de la « communauté internationale » depuis avant-hier jeudi, « le boulanger d’Abidjan » n’en avait plus que pour quelques heures de pouvoir. Guillaume Soro ne lui avait-il pas donné « deux heures » pour démissionner ? De l'ONU, à l'UA en passant par Sarkozy, tout le monde ne le sommait-il pas de " partir " ?

Et pour cause. La presse internationale expliquait que des colonnes de soldats venues du nord du pays encerclaient Abidjan puis étaient entrées dans la ville, que des combats avaient lieu pour la prise de la radiotélévision ivoirienne, que celle-ci était tombée entre les mains de « l’armée républicaine » (pour preuve elle n’émettait plus), qu'enfin l'assaut sur le palais présidentiel était imminent...

Curieusement, depuis hier samedi, la même presse signalait furtivement que la RTI avait recommencé à émettre, sans qu’on précise qui contrôlait cette station dorénavant. Vérification faite, la radiotélévision est aux mains.. des pro-Gbagbo. A-t-elle jamais changé de mains ? Dans l’affirmative il est curieux que les combats pour la reprise de la RTI par les éléments pro-Gbagbo n’aient fait l’objet d’aucun commentaire... Un vrai mystère, même si la possibilité d'un véhicule de retransmission mobile peut être évoquée.

Bref, pour cet épisode de cette guerre, comme pour la responsabilité des 800 morts de Duékoué (800 selon le CICR, 300 selon l’ONU), la désinformation semble tourner à plein régime (1). Il est d’ailleurs frappant qu’on n'ait quasiment aucune image de ce qui se passe en ce moment à Abidjan, au regard des moyens que sont capables de déployer des médias comme France24.

Par ailleurs l’une des déclarations du jour est celle d’Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangères. Pour lui Laurent Gbagbo vit « ses derniers jours de chef d'État (…) La pression unanime qui s'exerce sur lui va désormais le contraindre au départ, c'est ce que nous souhaitons (…) Son entêtement est aujourd'hui criminel, il doit partir », a-t-il accusé (2).

Cela dit, il est vrai que chacun souhaite la fin des combats en Côte d’Ivoire. Il y a déjà eu trop de morts. Ni Ouattara ni Gbagbo ne pourra gouverner sur un monceau de cadavres. Demeure quand même un mystère : comment un homme qu'on dit " isolé ", " encerclé ", lâché par la " communauté internationale ", par l'UA, l'ONU, l'Afrique du Sud, la France, les USA, qui a perdu les élections, peut-il encore continuer à résister de la sorte ? Comment fait-il ? Les historiens auront un jour à répondre à cette troublante question.

(1) A propos des massacres de Duékoué " Le Figaro " (2/4) écrit néanmoins que " Le camp Ouattara doit se défendre d'accusations de massacre dans l'Ouest ivoirien ". Le quotidien français " Le Monde " (3/4) a également titré : " Massacres dans l'Ouest : les pro-Ouattara mis en cause "

(2) Laurent Gbagbo vit « ses derniers jours de chef d'État » ? On avait cru comprendre que pour la France le chef d'Etat ivoirien s'appelait Ouattara... Un peu troublé, Juppé ?


Bataille d'Abidjan : fin de parcours pour Gbagbo ?

1-4-2011- Un chef d’état-major qui abandonne la partie (le général Mangou s’est réfugié, avec sa famille à l’ambassade de l’Afrique du Sud à Abidjan) et des troupes « rebelles » aux ordres de Ouattara qui avancent inexorablement sur Abidjan ou qui l’auraient déjà atteint, le ciel n’a jamais paru aussi sombre pour Gbagbo. Et les mauvaises nouvelles s’accumulent sur la tête du « boulanger », lequel manque singulièrement de farine en ce moment pour continuer à rouler ses adversaires. Certes ce dernier n’est peut-être pas fini puisqu’il a encore fait étalage de sa force populaire la semaine dernière quand il a réuni des milliers de ses partisans à Abidjan. Mais les jeunes qui avaient répondu à l’appel de Blé Goudé, leur « général », ne sont pas des soldats. Or en face d’eux se dresse l’armée de Ouattara sans doute composée des militaires de l’armée du nord du pays mais aussi peut-être de mercenaires burkinabè, nigérians… (1) Une troupe équipée, organisée, disposant des faveurs de la « communauté internationale » et pouvant compter sur la complicité bienveillante des Forces des Nations unies stationnées sur place.

Mangou : il a fait défection...


Que va-t-il se passer ? Mis sous pression Gbagbo jettera-il lui aussi l’éponge à la suite de son chef d’état-major, histoire d’éviter un bain de sang ? Peu sûr pour qui connaît la fierté de l'homme, mais sait-on jamais. Pour sa part Ouattara tentera-t-il coûte que coûte de faire donner l'assaut au palais présidentiel et de prendre militairement la capitale économique de la Côte d’Ivoire quitte à marcher sur des centaines de cadavres ? On peut le penser, avec un jusqu'au-boutiste comme Guillaume Soro à la manoeuvre. Toutefois d’un côté comme de l’autre nul n’a somme toute intérêt au combat de rue dans la ville et l’option d’une négociation (avec un départ ordonné de Gbagbo pour éviter la débandade) de dernière minute n’est pas à écarter. En fait, tout dépendra du rapport des forces entre les deux camps, et de ce point de vue la défection du général Philippe Mangou semble être une indication. Pourtant la dynamique étant du côté de Ouattara on voit mal ce dernier reculer, si près d’un fauteuil derrière lequel il court depuis plus de 15 ans. En réalité la seule question qui semble se poser à présent est de savoir dans quelles conditions Ouattara s'installera au pouvoir. Sur une mare de sang dont celui de Gbagbo et de ses partisans ? Les prochaines heures ou les prochains jours permetront d'y répondre.

(1) Notre sentiment est partagé par Antoine Glaser de " La Lettre du Continent " lequel, après s'être déclaré surpris par " l'étonnant professionnalisme des ex-rebelles ", écrit : " Le Burkina Faso et le Nigeria ont probablement contribué à armer et à entraîner les ex-rebelles (...) Il est également vraisemblable que des conseillers militaires français et américains aient participé à la conception de cette opération, laquelle répond à l'évidence à un ordre de marche très précis ".

7 commentaires:

  1. bravo monsieure fillon, mais n´oubliez pas que nous sommes jeudi le 07 avril 2011 le président laurent gbagbo est toujours chef d´etat de la république de côte d´ivoire.votre rebellion n´arrive pas toujours á controler abidjan et que le gouvernement d´union national n´est toujours pas encore former par votre sous prefet ouatara.
    la question que je vous pose:
    un sous prefet peut´il formé un gouvernement dans un pays?

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  2. une bande de truands!

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  3. le contingent français se retire de côte d’ivoire dans la nuit du 11 avril

    ivorian.net-7/4/2011

    horrible invasion militaire en côte d’ivoire et crime contre les populations ivoiriennes et son président gbagbo:
    le contingent français se retire de côte d’ivoire dans la nuit du 11 avril

    moscou-le contingent français se retire de côte d’ivoire dans la nuit du 11 avril, le porte-parole du gouvernement français, françois baroin a annoncé.

    françois baroin n’a pas de commentaires sur les rapports précédents que les pourparlers avec le président laurent gbagbo et les rebelles avaient échoué.

    plus tôt mardi, gbagbo a démenti les informations qu’il avait l’intention de remettre le pouvoir à alassane ouattara, une fois de plus dire qu’il a gagné les élections présidentielles en côte d’ivoire.

    english
    french troops to leave cote d’ivoire on april 11
    moscow- the french contingent will withdraw from cote d’ivoire on the night of april 11, french government spokesman francois bar

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  4. gbagbo te repond fillon
    http://www.youtube.com/watch?v=4s1fyq9lxj0&feature=player_embedded

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  5. je ne suis pas pro biya, mais s'il arrivait que la france aie la moindre intention malveillante à l’égard du cameroun, nous allons tous porter les gants!

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  6. vigilence, vigilence.
    en fait fillon fait ici une déclaration très révélatrice. d'abord la france disait ne pas s'impliquer, aujourd'hui que c'est connu de tous qu'ils se sont permis une grande effraction en entrant dans un état souverain et déstabilisant, ils essayent de se positionner en sauveur de la côte d'ivoire.

    je demanderais tout simplement à chaque enfant de l'afrique de revoir un peu l'histoire et de se poser une question avec toute honnêteté.. qd est-ce que le gouvernement francais s'est-il autant deploye en afrique pour la cause des africains ??? quand ???? en répondant honnêtement à cette question vous comprendrez de quel côté vous rangez.

    signons la pétition qui fera écrouler ce gouvernement:
    http://www.aaa-now.org/a1mio/fr.html

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  7. panique à bord, fillon est entrain de passer ces derniers jours comme homme politique, on voit jusqu'où ces sauvages là peuvent aller pour faire nourrir leur peuple. en libye l'opération de sarko a râté, en ci c'est aussi entrain de râter. la france a perdu l'afrique merci sarko elle sera dans bientôt comme une voiture sans essence là ils vont jeter la bombe atomique mais les africains sont trop nombreux. la prochaine scene ca sera fabriquer un virus pour finir avec nous comme ils avaient fait avec celui du sida et ebola. wait and see

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