presse force one

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informations, investigations, analyses

lundi 31 janvier 2011

16e sommet de l’UA : Le Colonel Kadhafi, Paul Biya ou encore Yayi Boni absents à Addis-Abeba


Le colonel Mouammar Khadafi, pourtant connu pour sa volonté de voir émerger les Etats-unis d’Afrique était absent dimanche lors de la première journée du sommet 16e sommet ordinaire de l’UA. C’est ce que rapporte l’APA [1]. Et l’Agence de presse africaine d’écrire que le colonel Mouammar Khadafi, Guide de la révolution libyenne, est ""Habitué des grands rendez-vous africains, particulièrement les sommets de l’UA", et que son absence à cette conférence a étonné "plus d’un observateur présent dans la capitale éthiopienne", car Khadafi, "Farouche défenseur de l’unité du continent (…) a réussi ces dernières années à s’imposer dans le cénacle des chefs d’Etat africains où ses idées panafricanistes sont loin de faire l’unanimité." Selon l’APA, "Aucune information crédible [n’était] disponible dans l’entourage de la délégation libyenne pour justifier cette absence rare pour ne pas être soulignée."
Dimanche 30 janvier, le 16e sommet ordinaire de l’UA s’est officiellement ouvert dans la capitale éthiopienne en présence de 34 chefs d’Etats africains, mais aussi de Ban Ki-Moon, secrétaire général de l’Onu, et de Nicolas Sarkozy (président de la France, Ndlr), qui s’y est invité avec une délégation de 60 personnes. Ce 16e sommet de l’organisation continentale est axé sur le thème "Valeurs partagées pour une plus grande unité et intégration". Samedi 29 janvier, le Gabonais Jean Ping, président de la Commission de l’UA, donnait déjà le ton, en disant lors d’un point presse que la Côte d’Ivoire, la Tunisie et l’Égypte, tous sujets à des soubresauts socio-politiques, seront au cœur des débats. Autres sujets clés, la situation dans les deux Congo, la Somalie ou l’indépendance prochaine du Sud-Soudan (qui a massivement participé au référendum d’autodétermination des 9 au 15 janvier dernier, Ndlr). En dehors de ces sujets politiques, l’économie et le développement continental sont aussi au menu à Addis-Abeba.
Autre information donnée par l’Agence de presse africaine, le sommet de l’Ua a aussi enregistré "les défections des présidents Paul Biya (Cameroun), Yayi Boni (Bénin), Yaya Jammeh (Gambie), Joseph Kabila (RDC), Hosni Moubarak (Egypte)".
L’Union africaine (UA), tient deux sommets ordinaires par an, un à Addis-Abeba le siège de l’organisation, et un autre dans un des Etats membres. Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, son nouveau président en exercice, est âgé de 68 ans. Le sommet commencé hier s’achève ce lundi 31 janvier 2011.

PRÉSIDENTIELLES 2011: CELUI QUI GAGNE A DOUALA ET YAOUNDE L'EMPORTERA


Inscriptions sur les listes électorales : C’EST DUR !!!!

PRÉSIDENTIELLES 2011: CELUI QUI GAGNE A DOUALA ET YAOUNDE L'EMPORTERA

Ces deux villes selon le dernier recensement de la population concentrent l'essentiel de l'électorat. Celui qui emporte la majorité à Douala et Yaoundé gagnera l'élection.

.En attendant le président est en train de se faire berner par les cadres du RDPC qui chantent tous les jours qu'ils mobilisent sur le terrain. En réalité il n'y personne sur le terrain en dehors des associations.
La réalité du terrain est effrayante. La délégation régionale du rassemblement de la jeunesse Camerounaise dans le littoral était en branle ce week end à Douala, 436 jeunes ont ainsi été inscris. Cependant, Le rapport qui nous parvient est plutôt surprenant. Le représentant régional du RJC s’étonne de ce que tout le monde dit être sur le terrain pour les inscriptions pourtant on ne voit personne. Des partis politiques à la société civile, ont les entend dire dans les médias qu’ils sont sur le terrain pour les inscriptions. Les responsables de ELECAM ici à Douala en rigolent « Nous sommes là, quand on voit venir une personne, c’est une chance » déclare un agent d’ELECAM qui ajoute « …j’arrive et je dors sur ma table jusqu’au soir on n’a même pas de quoi manger…on peut passer une journée sans inscrire une personne… »

La réalité du terrain comme on peut le remarquer est difficile, tout le monde ment, les inscriptions piétinent et de nouvelles stratégies doivent être élaborées. La communication d’ELECAM est nulle, seules quelques radios, quelques rares affiches, quelques journaux discrets diffusent des messages carrément insipides et pas vraiment originaux en termes de communication. Mon sentiment est que même dans le camp du président de la république les gens semblent dire « laissons-le avec ses choses »

vendredi 28 janvier 2011

NEPOTISME: CAMTEL ET LES RECRUTEMENTS


La société que dirige Nkoto David est au cœur de tout ce que dit combattre le chef de l'état; de la femme du "Celcom" en passant par les frères du village, la société ploie sous l'incompétence d'un personnel pléthorique et qualitativement approximatif.
Pourtant CAMTEL est le seul dépositaire de la fibre optique,un instrument qu'il distribue aux autres.Des dépenses exorbitantes pour des campagnes
publicitaires complètement maladroites,on se demande bien qui les conseil en com!
N'imaginez pas un seul instant CAMTEL entre des mains de professionnels comme MTN ou son frère concurrent; ils en ferait une véritable machine de guerre ! d'où mon interrogation sur la question de la privatisation de CAMTEL contre laquelle nous nous sommes opposé par le passé...à suivre

jeudi 27 janvier 2011

PAUL BIYA ET JOHN FRU NDI SE VOIENT DEPUIS TOUJOURS


Albert Dzongang. Candidature unique de l’opposition, rapprochement entre le Chairman du Sdf et le président de la République, alternance au sommet de l’Etat, comice agropastoral..., au menu de l’entretien avec le président de la Dynamique citoyenne.
Le Sdf, par la voix de son vice-président Joshua Osih, vient de rejeter l’idée d’une candidature unique de l’opposition à la prochaine élection présidentielle. Un refus qui semble-t-il, vous irrite. Qu’y a-t-il de grave dans cette position du chairman ?
Il y a plusieurs manières d’aider à la réélection du président Biya, ou de tout autre candidat du parti au pouvoir, si par surprise le sortant ne se représentait plus. Il faut savoir que le code électoral en, vigueur au Cameroun prévoit une élection à un tour. Pour avoir une chance de battre le candidat du parti au pouvoir, tous ceux qui disent vouloir le changement, doivent avoir une démarche unitaire. Il faut tout faire pour amener un grand nombre de citoyens à s’inscrire sur les listes électorales et aller voter effectivement. Il faut se présenter en un bloc uni, c'est-à-dire avoir un candidat unique face au pouvoir. Tous ceux qui découragent les gens d’aller s’inscrire, ou qui refusent une démarche unitaire, sont des agents du pouvoir qui veulent assurer une victoire sans bavure au Rdpc. Ceux-là ne devraient plus se dire opposants, mais complices du pouvoir. Combien de Camerounais ou partis politiques sont capables aujourd’hui d’avoir un représentant dans chaque bureau de vote sur les 20.000 disséminés à travers le territoire national ? Au moment où le Rdpc, grâce aux agents de l’Etat militants, est sûr de couvrir tous les bureaux, sans l’union de l’opposition, la surveillance du vote leur est impossible, et les contestations électorales inutiles.
Les autres leaders politiques de l’opposition soutiennent que Biya peut être battu dans les conditions actuelles, et que la candidature unique est un serpent de mer, compte tenu de l’expérience du passé. Que leur répondez-vous ?
Ceux qui veulent absolument être candidats pour faire de la figuration se repartissent en deux catégories : les affamés qui veulent grâce à la subvention se faire un peu d’argent ; les complices du pouvoir qui créent la diversion pour donner un peu de crédibilité aux élections aux yeux des organismes internationaux, pour passer nuitamment à la caisse. Les Camerounais ne doivent plus être dupes. Si ces gens veulent se servir des élections pour s’enrichir, autant leur couper l’herbe au pied et revenir au parti unique, voter tous pour le parti au pouvoir. Ainsi, personne n’ira dire au président Biya que c’est grâce à lui qu’il est réélu. , et aucune région ne sera écartée de la gestion du pays sous prétexte qu’ils n’ont pas voté pour le président. Alors que celui à qui ils ont donné leurs voix est en réalité complice de celui qu’ils croyaient censurer. Dans ce cas, moi-même je serai directeur de campagne de Paul Biya.
Le fait politique majeur au Cameroun reste sans conteste le rapprochement entre le chef de l’Etat Paul Biya et John Fru Ndi. Un tel rapprochement sonne-t-il le glas pour l’opposition dite radicale?
Ce qui s’est passé à Bamenda et à Yaoundé n’étaient que les parties visibles de l’iceberg des relations intimes entre le président Biya et monsieur Fru Ndi. Il faut lire tout cela au deuxième degré. Le fait que le président de la République ait parlé officiellement à Fru Ndi au Nord-Ouest montre que politiquement, comme les résultats des dernières élections le prouvent, monsieur Fru Ndi était ramené à sa dimension provinciale. Il a été d’abord reçu comme élite du Nord-Ouest à Bamenda, et est allé à la présidence de la République au titre du président d’un parti représenté à l’Assemblée nationale. Le protocole a pris soin de le placer à côté d’Ekindi. Il n’y avait ni Ndam Njoya ni Bello Bouba, qui eux aussi ont des députés à l’Assemblée nationale. Je crois que cette mise en scène consistait à bien montrer que ces soi-disant opposants inconditionnels de Paul Biya étaient devenus ses fervents admirateurs ; le chasseur de lion se courbant devant le lion et le champion de « Biya must go » souhaitant « happy new year » à Monsieur Paul Biya. Au-delà de tout ce cinéma, il faut se poser la question de savoir qu’est-ce qui s’est vraiment passé.
Qu’est-ce qui peut avoir motivé le chairman du Sdf à adopter cette nouvelle démarche qui rompt avec toute radicalité ?
Monsieur Fru Ndi qui, hier encore, fort d’un soutien inconditionnel que des candides et innocents Bamileké lui apportaient, s’est retourné et s’est aperçu que tous ses moutons avaient foutu le camp. Et que, du fait des troupes, il ne lui restait que quelques chétifs malades. En bon intelligent, il a compris qu’il n’avait plus le charme pour jouer à la concubine convoitée de M. Biya. Et a vite gagné le harem, pour être simple coépouse. La politique étant cruelle, il lui a été exigé de faire allégeance sur la place du marché. Il compte cependant rebondir avec ces images. Car, sous prétexte que le président Biya pourrait lui offrir quelques strapontins dans un gouvernement à venir, les quelques derniers tocards qui comptaient le quitter peuvent encore rester dans l’espoir de faire partie du contingent. En réalité, le mythe de celui qui dans ce monde moderne prétendait attraper les balles avec les mains et demandait l’accord du peuple pour tuer Biya dans ses envolées de « I killam ? », était tombé. Il ne lui restait plus qu’à survivre autrement.
Vous avez affirmé à plusieurs occasion, bien avant Bamenda et Yaoundé, que Biya et Fru Ndi se voyaient souvent. Maintenez-vous cette affirmation ?
Je le répète une fois encore, Depuis toujours, Biya et Fru Ndi se voyaient. Et Biya l’avait dit. Qu’il l’a souvent aidé. D’ailleurs, Biya l’a assisté pour tous les malheurs qu’il a eus. Ce qui n’est pas le cas pour d’autres opposants.
Compte tenu de ce que vous dites vous-mêmes de l’opposition, comment peut-on alors envisager un changement au Cameroun ?
La réponse est donnée par ce qui vient de se passer en Tunisie. Le changement est une affaire du peuple et non d’individus. Il ne se programme pas très souvent. Il surprend tout le monde, en commençant par les plus assurés. Quand les gouvernants se font élire par des scores fleuve, effleurant les 100%, alors que le peuple traîne le diable par la queue, que les denrées de première nécessité deviennent inaccessibles, qu’aucun soin primaire n’est garanti, les rangs des chômeurs grossissant à une vitesse vertigineuse, il faut être vraiment idiot et fou pour croire que cette condition peut être permanente. Ceci suppose que soit, comme en Tunisie le volcan se soulève, ce qui est dangereux pour tout le monde, soit que les gouvernants redescendent sur terre, revoient leur politique, sortent de la logique des clans et constituent pour la conduite des affaires de leur pays, une équipe au service de la nation et non un clan de profiteurs, de magouilleurs, de flagorneurs qui narguent un peuple qui ne demande que le minimum pour vivre. Après les sorties du chef de l’Etat lors de son discours de fin d’année et les dernières déclarations au cours du comice d’Ebolowa, constatant l’échec de notre politique de développement, le peuple serait en droit d’attendre qu’une nouvelle politique soit conduite par des hommes nouveaux. Il ne faut pas se leurrer, ceux qui pendant des années l’ont accompagnés pour le résultat que nous constatons, certains pendant des décennies, ne sont pas qualifiés pour la politique d’espoir promise par le chef de l’Etat. Il vaut mieux le faire quand tout est calme que d’attendre d’être dans la situation de Ben Ali, pour annoncer les mesures que le peuple n’écoute plus.
S’agissant des défis indiqués par le chef de l’Etat, vous vous attardez ces dernières semaines sur celui de l’agriculture. Quelle est votre propre recette là-dessus ?
La seule richesse à la portée de nous tous, donnée par Dieu, c’est l’exploitation de notre sol nourricier. Le travail à la portée de tous les camerounais se trouve dans l’agriculture. Quand le chef de l’Etat parle de la nouvelle politique de gestion des terres, de la modernisation des méthodes culturales, nous sommes prêts à l’accompagner dans la mise en pratique de cette nouvelle orientation. Souvenez-vous que quand nous étions encore au Rdpc, nous avons constaté que toutes les promesses du chef de l’Etat manquaient les acteurs de leur mise en œuvre. C’est pour cela que nous avons créé le courant des rénovateurs, pour nous mettre au service du renouveau. Si après tous ces discours de fin d’année et d’Ebolowa, le président compte se faire re-accompagner par la même bande, il aura mis du vin neuf dans de vieilles outres. L’autre changement doit être celui de la notion de l’intérêt national. Que la culture de l’intérêt tribal, régional, soutenue par le socle d’autochtones, d’allogènes, minorités sans majorités, soit revue pour être remise dans un contexte constructif et non destructif. Que le mérite passe enfin avant l’appartenance ethnique, le clanisme et le favoritisme. Pour qu’on commence enfin à célébrer la chose commune. Parce qu’en fait le nid du problème Ivoirien par exemple, c’est l’exclusion d’une partie de la population de la gestion de la chose publique.
Parlant justement de l’exclusion, comment se manifeste-t-elle au Cameroun ?
Il n’y a de doute pour personne, que beaucoup de recrutements dans l’administration civile et militaire sont fait à base ethnique ou clanique. Toute chose qui cultive des sentiments de frustration et fait le lit à une volonté d’explosion. En Côte d’Ivoire, les gens ont cru mettre de côté les ressortissants de la région du Nord, ce qui a amené la rébellion prête à renverser les institutions, n’eut été le concours de la France. Le même cliché se retrouve au Cameroun, suivez mon regard.
Est-ce pour autant que vous insinuez qu’il pourrait y avoir explosion de violence au Cameroun ?
Dans les conditions actuelles au Cameroun, tous les changements possibles risquent se faire dans la violence. Il n’existe pas d’agent au service de l’Etat au Cameroun. Tout le monde est membre du Rdpc, y compris les militaires et les magistrats. Alors qui garantit la continuité et la neutralité de l’Etat en cas de changement ? Ceux qui le font sont dans l’ignorance. Ils tuent le pays sans s’en rendre compte. Les hommes doivent passer et les institutions doivent rester. Heureusement que ce sont des militants de façade, et des thuriféraires du parti. Ça ne trompe plus personne. Si les proches de Ben Ali ne s’étaient pas accaparés les biens de l’Etat, on ne les aurait pas attaqués.
Propos recueillis par Denis Nkwebo

LES CHEFS D'ETATS LES MIEUX PAYES EN AFRIQUE


Si dans un pays démocratique normal les postes budgétaires de dépense des institutions et les personnes qui les incarnent sont légalement rémunérées, en Afrique en particulier, la transparence dans la gestion des affaires publiques relève le plus souvent d’une gestion quasi monarchique, du « secret d’État », alors que partout ailleurs dans le monde, aussi bien en Europe que dans le continent noir, l’actualité invite désormais à la moralisation de la vie publique. Ce qui ne se résume à aucune idée vague, une abstraction purement théorique, mais une notion qui gagne du terrain dans le cœur des peuples et nations.



Au nom donc de cette exigence, le regard porté sur le traitement salarial de quelques Chefs d’État qui gouvernent, au-delà du vertige que cela peut laisser entrevoir comme disparité, le plus curieux dans l’affaire, c’est que parmi certains pays africains il y ait encore des dirigeants qui s’attribuent un « budget de Président de la République qui n’est plus soumis à la sagacité de Laurent Gbagbo l’Assemblée Nationale lors du vote de la loi de finances. Il est exécuté par le gouvernement après la prise d’Ordonnances », telle la Côte d’Ivoire. En Europe par exemple, parce que soumis à tous les contrôles par les instruments de l’État, les salaires des principaux dirigeants d’État et de Gouvernement peuvent se lire dans un tableau comparatif, avec un constat clair, sans nuances.

Ainsi, sans faire jalouser personne, on sait combien ils touchent : Barak Obama (15 millions FCFA), le Français Nicolas Sarkozy (12 millions), le Président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, la Chancelière allemande, Angel Merkel, ou le Premier ministre du Royaume-Uni, David Cameroun, plafonnés à 10 millions de FCFA ». Il en va ainsi de José Lui Rodriguez Zapatero, le Chef du gouvernement espagnol (4300 euros, soit 4700000 FCFA), le Président russe Dimitri Medvedev, qui gagne un peu moins de 7300 euros, c’est-à-dire trois millions de CFA.

En Afrique noire subsaharienne, le hit parade des salaires des Chefs d’État et de Gouvernement dans leur nébulosité vous donne froid dans le dos. Si le Président Abdulaye Wade du Sénégal, selon la loi, « reçoit chaque mois 568.000 FCFA », le rang des salaires officiellement déclarés donne un contraste saisissant. Alors qu’il « n’est pas chèrement payé », le Président ivoirien, Laurent Gbagbo, est crédité d’ »un salaire mensuel de neuf millions six cent mille FCFA Jacob Zuma mille FCFA », après le Président gabonais Ali Bongo, « qui a deux cent mille francs de plus que lui ». Occupant donc la deuxième place des salaires dans un pays en guerre permanente depuis 2002 après des « élections calamiteuses »…sans suite, on remarquera que Gbagbo « n’est pas mal loti » et « qu’il gagne plus que Jacob Zuma, Président de la première puissance économique du continent » et nettement mieux qu’Abdoulaye Wade.

Alors que dans la plupart de ces États les populations tirent le diable par la queue en Afrique, le piège se découvre quand on réalise que « les budgets sont alloués aux présidences sans plus de précision sur leur répartition précise ». Cité sur un blog, le député ivoirien Sanogo Ibrahim, de surcroît membre de la Commission économique et financière de l’Assemblée Nationale, déclare ouvertement que le « budget de souveraineté fixé à 22 milliards lorsque Laurent Gbagbo arrivait au Pouvoir, est monté aujourd’hui à 76 milliards ».

Halte donc aux budgets africains dits de souveraineté, faits de forfaiture, comme « le feraient, légalement, le roi Abdallah Ibn Abdelaziz Al-Saoud d’Arabie Saoudite, ou le Sultan Hassanal Bolkiah de Brunei, ou encore le guide libyen Mouammar Kadhafi, qui eux, sont des souverains ou des régents ». Et dès lors, plus qu’une simple lubie, on comprend que pour masquer cette forfaiture, parmi les « chefs d’État du continent africains, beaucoup n’aient publié leur traitement que pour faire diversion ».

emagne

Angela Merkel

Chancelière

21 262 €

Autriche

Wolfgang Schüssel

Chancelier

18 546 €

Belgique

Guy Verhofstadt

Premier ministre

15 082 €

Chypre

Tassos Papadopoulos

Président

10 374 €

Grèce

Kostas Karamanlis

Premier ministre

7 694 €

Slovénie

Janez Jansa

Premier ministre

6 457 €

Portugal

José Socrates

Premier ministre

5 287 €

Pologne

Kazimierz Marcinkiewicz

Premier ministre

3 602 € *

Slovaquie

Mikulas Dzurinda

Premier ministre

2 684 €



Irlande

Bertie Ahern

Taoiseach (chef du gouv.)

20 558 €

Luxembourg

Jean-Claude Juncker

Premier ministre

18 500 €

Suède

Göran Persson

Premier ministre

12 365 €

Finlande

Matti Vanhanen

Premier ministre

9 586 €

Espagne

José Luis Zapatero

Président du gouvernement

7 296 €

République tchèque

Jiri Paroubek

Premier ministre

6 168 €

Estonie

Andrus Ansip

Premier ministre

4 000 €

Malte

Lawrence Gonzi

Premier ministre

3 332 €



Italie

Romano Prodi

Président du Conseil

18 553 €

Royaume-Uni

Tony Blair

Premier ministre

15 249 €

Pays-Bas

Jan Peter Balkenende

Premier ministre

10 833 €

Danemark

Anders Fogh Rasmussen

Premier ministre

9 500 €

France

Jacques Chirac

Président

6 714 € *

Hongrie

Ferenc Gyurcsany

Premier ministre

5 912 €

Lituanie

Algirdas Brazauskas

Premier ministre

3 633 €

Lettonie

Aigars Kalvitis

Premier ministre

3 108 €

* Salaire de base Tous les salaires sont exprimés sur une base mensuelle et majorés - à l'exception de la France et de la Pologne - d'éventuelles primes régulières ou frais d'indemnisation. Il s'agit de revenus bruts, avant impôt.

vendredi 21 janvier 2011

COMICE: COMMENT NJONGA A ORCHESTRE L'IMPOSTURE


Bernard Njonga qui était devenu pratiquement celcom de la présidence de la république après avoir perçu cinquante millions de CFA là bas, nous a tous mené en bateau.Selon ses déclarations à la veille du comice, il avait martelé que les paysans exposants, 1600 au total, avaient été sélectionnés sur le volet.

La réalité du terrain est désastreuse.Le chef de l'état s'est arrêté devant des gens incapables de dire où exactement se trouve leur plantation de plantain,leur élevage,leur rizière...Certain exposaient même du riz made in indonesia.Ces paysans là, c'est bien Bernard Njonga qui les a sélectionnés.

C'est donc à un comice d'imposteur que nous avons eu droit, une manifestation qui s'annonçait mal dès le départ, avec toutes les contradictions de Bernard Njonga qui a oublié les paysans pour privilégier ses seuls intérêts.

DISCORDE

Au sein de la coalition des ONG qui avait choisit Bernard Njonga, la colère monte, et certains commencent à se demander si le leader de l'ACDIC n'a pas fait pire.Au moment où le comice se referme, Bernard Njonga est bien le seul à affirmer "qu'on a réussit à cent pour cent"

jeudi 20 janvier 2011

LES OFFICIERS CAMEROUNAIS FORMES PAR UN TORTIONNAIRE : JACQUES LEBEBVRE



La révélation est du réalisateur français du documentaire "Kamerun une guerre cachée", invité du journal de TV5 la semaine dernière.
"Le premier directeur de l'école militaire Camerounais s'appelait Jacques Louis Lefebvre, un lieutenant français,un tortionnaire qui revenait de la guerre d'Algerie, il enseignait la torture aux officiers Camerounais, les officiers Camerounais ont été formés par un tortionnaire...interrogés, certains l'admettent."
A partir de 1960, les forces de l'ordre franco-camerounaises prennent l’habitude de couper les têtes de leurs victimes et de les exposer en public, sur les places, au détour d’un chemin. À Bafoussam, une place s’appelle encore aujourd’hui le "carrefour des maquisards" en souvenir de cet usage macabre. Cette pratique est si généralisée et si frappante que les témoignages à ce propos sont innombrables.
Pour la première fois, le plus haut gradé de l'armée camerounaise, le général Pierre Semengue, qui en fut le premier Saint-Cyrien, assume cette pratique, qui visait, d'après lui, à fournir de "l'information" aux populations.
Mutiler et exposer les cadavres des victimes de la guerre du Cameroun constitue la part la plus sombre de la guerre psychologique qui faisait rage à cette époque.

mercredi 19 janvier 2011

Comment rester au pouvoir indéfiniment en maintenant des apparences de démocratie.


Ingrédients

* Des millions de citoyens très pauvres.
* Des inégalités abyssales.
* Une pauvreté inimaginable cohabitant avec une richesse obscène.
* De l'injustice, de l'exclusion et de la discrimination raciale.
* Une corruption omniprésente.
* Une élite politique et économique arrogante, persuadée que «nous contrôlons la situation, rien n'arrivera ici.»
* Des partis politiques discrédités.
* Une classe moyenne apathique, déçue par la démocratie, la politique et ceux qui la font.
* Un parlement, une justice et des forces armées ramollies par un bain prolongé dans une marinade à base d'indolence, de gaspillage et de corruption. Il doit être facile d'acheter un juge, un sénateur ou un général.
* Des médias que leurs propriétaires utilisent pour promouvoir leurs intérêts économiques ou politiques.
* Une superpuissance étrangère neutralisée, distraite par d'autres priorités ou empêtrée dans trop d'aventures militaires.
* Une opinion internationale atteinte de troubles de l'attention aigus et ne s'intéressant pas vraiment à la manière dont les autres pays sont gouvernés.
* Un ennemi extérieur que l'on peut pointer du doigt. La CIA est l'exemple idéal, mais un pays voisin peut également faire l'affaire. Ou des immigrés ayant une couleur de peau différente. Si rien ne marche, essayez les Juifs et le Mossad.
* Des «milices du peuple» bien armées, bien entraînées et prêtes à briser les membres de ceux qui s'opposent au régime. Il n'est pas nécessaire que ces milices soient très nombreuses. Il suffit que les brutes qui les composent intimident la population en pratiquant le tabassage, l'assassinat, l'enlèvement ou d'autres formes de violence.

Préparation

1. Secouez bien les populations les plus pauvres grâce à une campagne qui monte certaines catégories contre d'autres. Saupoudrez de ressentiment, de rancœur électorale et de populisme économique. Faites évaporer toute harmonie en faisant bouillir la marmite sociale.
2. Prenez le pouvoir au cours d'élections démocratiques. Vous y arriverez plus facilement si vos rivaux sont corrompus et discrédités et si vous savez acheter les votes. Au cours de la campagne, proclamez votre volonté de lutter contre la corruption et de reprendre aux riches ce qu'ils ont volé aux pauvres.
3. Après avoir remporté les élections, organisez-en d'autres, mais ne les perdez pas. Les élections ne servent pas à défendre la démocratie, mais à décorer votre assiette.
4. Rafraîchissez le haut commandement militaire en nommant des officiers loyaux au président. Récompensez-les en leur faisant des cadeaux de toute sorte et punissez ceux qui manquent d'enthousiasme. Espionnez-les tous, tout le temps.
5. Faites la même chose avec la magistrature.
6. Lancez une campagne visant à obtenir la modification de la constitution par référendum. Obligez les employés des services publics à voter et assurez-vous que certains membres de l'opposition sont contre cette initiative. Persuadez le reste de l'opposition que son vote n'a aucun poids.
7. La nouvelle constitution doit garantir tous les droits des citoyens, surtout les plus pauvres, tout en ramenant leurs devoirs et leurs obligations au minimum. Promettez de réduire la pauvreté et de faire disparaître les inégalités. Dans le texte lui-même, insérez des provisions, rédigées dans un langage incompréhensible pour l'homme de la rue, qui affaiblissent ou suppriment la séparation des pouvoirs, concentrent l'autorité dans les mains du président et lui permettent de se représenter indéfiniment.
8. Discréditez, rabaissez, cooptez, achetez et réprimez l'opposition.
9. Contrôlez les médias. Tolérez quelques voix critiques que personne n'écoute, cela vous permettra de faire taire ceux qui vous reprochent de museler la presse.
10. Répétez le point trois, indéfiniment.

Bon appétit !

Le top 10 des dictateurs les mieux élus du monde


Pour les chefs d'État autoritaires, rien de mieux qu'une élection «démocratique» pour asseoir leur légitimité. Voici les dix présidents les plus efficaces dans l'art de se faire élire sur des scores indiscutables.


De plus en plus de pays dans le monde organisent des élections au suffrage universel pour élire leur président. Mais derrière ce signe encourageant pour la diffusion de la démocratie se cachent des élections qui n’ont de démocratiques que le nom. Intimidation des opposants, médias contrôlés par le pouvoir, électeurs menacés, votes truqués, candidat unique: les régimes autoritaires rivalisent d’inventivité pour s’assurer des résultats électoraux qui asseyent leur légitimité. Voici notre Top 10 des dictateurs les mieux élus de la planète au 19 janvier 2011, un classement bouleversé notamment par la chute de Ben Ali en Tunisie, qui occupait la 4e place du dernier Top 10 (octobre 2009). [La méthode du classement est détaillée en bas d’article]
10- Hosni Moubarak (Egypte), 88,6%

Moubarak a remporté la première présidentielle multipartite du pays en 2005 avec 88,6% et une participation très faible de 23%. Au pouvoir depuis 28 ans, il avait gagné en 1987, 1993 et 1999 avec des scores supérieurs à 95%. Cette baisse de régime s’explique par le changement constitutionnel de 2005: avant cette date, le seul et unique candidat à la présidence était choisi par l’Assemblée du peuple et validé par un référendum national. Les observateurs internationaux n’ont pas eu l’autorisation de surveiller le scrutin, et les associations nationales ont obtenu ce privilège la veille de l’élection. Ayman Nur, le leader du parti d’opposition Ghad, a obtenu 7% des suffrages, mais a estimé que son vrai score était quatre fois supérieur: «Cette fraude a pour but d’éliminer le seul candidat qui sera encore vivant pour l’élection présidentielle de 2001», a déclaré cet avocat, qui avait 40 ans à l’époque.
9- Ilham Aliev (Azerbaïdjan), 88,7%

lham Aliev a été réélu sur un score de 88,73% en 2008, selon les résultats proclamés par la Commission électorale centrale au cours d’une élection jugée non démocratique par les observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Malgré des «progrès considérables» par rapport aux précédentes élections, le scrutin «n'a pas reflété les principes d'une élection véritablement pluraliste et démocratique» ont déclaré les observateurs. Aliev avait succédé en 2003 à son père Heydar, ex-responsable du KGB qui avait dirigé le pays jusqu'à sa mort, de 1993 à 2003. Les observateurs du Parlement européen ont souligné l’omniprésence du président sortant et de son père dans la vie publique et le parti pris des médias du pays. Le pays est un important producteur de gaz et de pétrole. La Russie a publiquement félicité Aliev pour sa réélection, et les États-Unis maintiennent de bonnes relations avec le régime.
8- Gurbanguly Berdimuhamedow (Turkménistan), 89,2%

Berdimuhamedow a été élu après le décès en 2006 du premier président du pays, l’autoritaire Saparmyrat Nyýazow qui avait développé un omniprésent culte de la personnalité durant ses 20 ans au pouvoir. La dernière élection du pays datait de 1992, quand Nyyazow avait récolté 99,5% des voix avant d’être désigné président à vie en 1999. Berdimuhamedow a donc été élu en 2007 en battant cinq autres candidats, dont aucun issu de l’opposition. La participation a atteint, selon les chiffres officiels, 95%. Dans la province de Lebap, les autorités ont menacé la population, déclarant que ceux qui ne voteraient pas n'allaient pas recevoir leur ration mensuelle de farine. Ceux qui votaient pour la première fois et les personnes âgées se sont au contraire vus promettre des cadeaux. Un jeune votant a ainsi reçu un exemplaire du livre du président défunt Nyyazov. De nombreux représentants étrangers, notamment des Russes et des Américains, étaient présents lors de l’investiture de Berdimuhamedow. Le Turkménistan dispose lui aussi d’importantes réserves de gaz naturel.
7- Abdelaziz Bouteflika (Algérie), 90,2%

Le président algérien, doyen du Top 10 du haut de ses 73 ans, est sur une pente positive: il a été réélu dès le 1er tour, le 9 avril 2009, pour un troisième mandat avec plus de 90% des voix, contre seulement 85% en 2004. La participation, qui était le seul enjeu d’un scrutin boycotté par les ténors de l’opposition, a atteint 74,24%, également en progression par rapport à 2004. Sur les 57 recours reçus par le Conseil constitutionnel, 53 ont été déclarés irrecevables sur la forme, et les quatre qui ont été acceptés sur la forme ont été rejetés sur le fond car dépourvus de preuves.

Le Conseil a estimé que les conditions électorales «ont permis aux électeurs de choisir, en toute liberté, leur candidat habilité à conduire le destin du pays, attestent de la régularité du scrutin, de sa sincérité et de sa transparence». Pendant la campagne, Bouteflika a déclaré: «Votez contre nous, votez même avec un bulletin blanc, mais votez.» Selon l’opposition, des habitants des bidonvilles ont été menacés d’expulsion et les salariés de licenciement s’ils ne prouvaient pas qu’ils avaient voté.
6- Noursoultan Nazarbaïev (Kazakhstan), 91,1%

Le premier et seul président de l'histoire du Kazakhstan a été réélu en 2005 avec 91,15% des suffrages, lors d'un scrutin qualifié par l'OSCE de non conforme aux normes internationales en matière d'élections démocratiques. Mais Nazarbaïev est soutenu par la communauté internationale, qui applaudit la santé économique du Kazakhstan, encore un pays riche en ressources naturelles. Lors de la campagne, l'ancien ministre et principal opposant de Nazarbaïev, Zamanbek Nurkadilov, est retrouvé mort à son domicile, gisant avec deux balles dans la poitrine et une dans la tête. La justice a conclu à un suicide pour raisons familiales.

En 2010, dans une lettre où il lui souhaite bon anniversaire pour ses 70 ans, Nicolas Sarkozy vante «un des pays les plus développés de l’espace postsoviétique» et se réjouit de la prochaine visite de son «cher ami» Nazarbaïev, à qui il a décerné la grand-croix de la Légion d’honneur, à Paris.
5- Pierre Nkurunziza (Burundi), 91,6%

Pierre Kkurunziza, ancien prof de sport et ex-chef rebelle aujourd’hui à la tête du bien nommé Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD), a été réélu président en 2010 avec plus de 91% des voix, un score à première vue impressionnant mais qui devient faible quand on sait qu’il était le seul candidat. Les candidats de l’opposition s’étaient retirés pour protester contre les irrégularités du scrutin. L’observateur de l’Union européenne a déploré «l’absence d’une compétition multipartite» mais souligné que «malgré un contexte tendu et parfois violent, le peuple burundais a pu exercer son droit de vote». De nombreux opposants ont été arrêtés dans les semaines qui ont précédé le scrutin, où les explosions de grenades étaient fréquentes dans le pays.
4- Paul Kagame (Rwanda), 93%

Le président Paul Kagame, qui avait été élu avec 95% des voix en 2003, n’a obtenu que 93% pour sa réélection en 2010. Le groupe d’observation du Commonweatlh a estimé que l’élection s’est déroulée dans une atmosphère «pacifique» étant donné le passé récent extrêmement violent du pays, même s’il souligne que des limites existent sur la liberté d’association et de participation et que «le fait que les quatres candidats étaient issus de la coalition au pouvoir signifie qu’il y avait un manque de voix d’opposition critiques». Aucun des trois partis d’opposition n’a pu présenter de candidat aux élections.
3- Teodoro Obiang Nguema Mbasogo (Guinée Equatoriale), 95,4%

Au pouvoir depuis le coup d’Etat qui a renversé son oncle en 1979, Nguema a été élu pour la cinquième fois en 2009. Avant ce scrutin, il avait promis de faire mieux que lors de la présidentielle de 2002, où il avait récolté plus de 97% des suffrages. C’est raté. Nguema a dû se contenter d’un petit 95,4%. L’ONG Human Rights Watch qualifie Nguema de «dictateur déterminé à rester au pouvoir et à garder le contrôle de l’argent du pétrole», et estime que le gouvernement du pays «est un des plus corrompus et répressifs du monde».

Le journaliste Peter Maass, dans un article pour Slate.com, le qualifiait de «pire dictateur d’Afrique» en 2008. Nguema a promis (encore) lors de sa dernière cérémonie d’investiture, en présence de représentants officiels de la France, «la participation de toutes les forces politiques de la Nation dans la gestion de la chose politique, afin d'avoir un consensus» pouvant garantir «la paix, la stabilité et le développement économique». Le président, âgé de 68 ans, souffre d’un cancer de la prostate et de problèmes cardiaques, mais la Guinée Equatoriale, troisième producteur de pétrole de l’Afrique sub-saharienne, n’en a sans doute pas fini avec la famille Nguema. Le fils Teodorin, qui a un penchant pour tout ce qui brille et qui coûte (très) cher, devrait prendre la succession de son père.
2- Bachar el-Assad (Syrie), 97,6%

Bachar el-Assad a été réélu en 2007 pour un second mandat de sept ans au cours d’un référendum boycotté par l’opposition, qui estimait que les Syriens devraient pouvoir choisir l’homme qui les gouverne. Plus de 11 millions de personnes ont voté pour le «oui», contre 19.653 pour le «non» et autour de 253.000 votes blancs, avec un taux de participation de 96%. Le ministre de l’Intérieur a déclaré lors de l’annonce des résultats: «Ce grand consensus montre la maturité politique de la Syrie et l’éclat de notre démocratie.»

Un avis pas vraiment partagé par un porte-parole du Département d’Etat américain de l’époque: «Je pense qu’il est assez difficile de dire qu’une élection est libre, juste et crédible quand il n’y a qu’un candidat, et que ce candidat reçoit 98% des votes. […] Je suis sûr que le président Assad se prélasse dans l’éclat de sa capacité à n’avoir battu aucun candidat et à continuer de sa mauvaise gestion de la Syrie.»

El-Assad est le plus régulier de nos dictateurs: il avait succédé à son père Hafez el-Assad à la mort de ce dernier en 2000 sur un score de 97,29%. Âgé de 45 ans, il est également un des plus jeunes.
1- Ismail Omar Guelleh (Djibouti), 100%

C’est le dictateur le mieux élu du monde, avec un score imbattable de 100% des suffrages lors de l'élection présidentielle du 8 avril 2005. Comme Bachar el-Assad, Guelleh a opté pour la méthode infaillible: il était le seul candidat à sa réélection. Les partis de l’opposition ont boycotté l’élection à la suite du refus du pouvoir de réformer le système électoral pour le rendre plus transparent, la décrivant comme «ridicule, truquée et en pacotille». Le candidat de l’opposition, Mohamed Daoud Chehem, ne s’est pas présenté parce qu’il manquait d’argent pour faire campagne. Guelleh n’est que le 2e président de l’histoire de Djibouti, ancienne colonie française, depuis l’indépendance du pays en 1977. Il avait lui aussi succédé à un membre de sa famille, son oncle Hassan Gouled Aptidon, en 1999 en remportant «seulement» 74% des voix. Officiellement, Guelleh devrait laisser sa place de numéro un au classement des dictateurs les mieux élus en 2011, puisqu’en principe il ne peut pas se présenter pour un troisième mandat.
Méthode

Certains régimes ne s'embarrassent pas de simulacres de démocratie. Il y a ceux comme le Maroc ou le Swaziland qui ont des rois. Dans d’autres pays c’est le parlement qui élit le Président, tandis que dans les pays communistes comme la Chine, la Corée du Nord, Cuba ou encore le Vietnam, c’est le parti qui se charge en petit comité de décider qui gouverne. Ces pays n'entrent pas dans ce classement.

Les dirigeants qui ne sont pas à la tête de régimes autoritaires ne sont pas davantage inclus. Pour comparaison, l'ancien président français Jacques Chirac aurait fait bonne figure avec ses 82,21% au deuxième tour de 2002.

Les sources utilisées dans l’article sont insérées dans le texte sur les mots correspondants. Les résultats des élections sont les résultats officiels publiés par les autorités compétentes dans chaque pays, et vérifiées sur la base de données Election Guide mise à jour par l’International Foundation for Electoral Systems, une ONG qui promeut la stabilité démocratique à travers le monde.

Grégoire Fleurot

Photos: Hosni Moubarak/World Economic Forum via Flickr CC License by; Ilham Aliev/Harald Dettenborn, Creative Commons Attribution 3.0 Germany; GurbangulyBerdimuhamedow/Wikimedia Commons; Abdelaziz Bouteflika/Ricardo Stuckert Creative Commons Attribution 2.5 Brazil; Noursoultan Nazarbaïev/Olaffpomona, Wikimedia Commons; Pierre Nkurunziza/World Economic Forum via Flickr CC License by; Paul Kagame/david_shankbone via Flickr CC License by; Teodoro Obiang Nguema Mbasogo/Rodrigues Pozzebom Creative Commons Attribution 2.5 Brazil; Bachar el-Assad/Ricardo Stuckert, Creative Commons Attribution 2.5 Brazil; Ismail Omar Guelleh, Wikimedia Commons.

mardi 18 janvier 2011

CE QUE MUTZIG ENSEIGNE AUX JEUNES




DÉRIVES MORALE: CE QUE MUTZIG ENSEIGNE A NOS JEUNES SUR SES PODIUM


Alors que le Cameroun tout entier se plaint de la perdition de sa jeunesse, les brasseries du Cameroun les encourage dans les voies de l'enfer, et nous édifient une jeunesse des bars, une jeunesse moralement faible, et sexuellement déchainée pour dire le moins. La photo se passe de commentaires.

EBOLOWA: TOUS LES EXPOSANTS NE SONT PAS DES AGRICULTEURS




C’est ce lundi 17 janvier 2011, qu’a été officiellement lancé le comice agro-pastoral d’Ebolowa, dans la région du sud Cameroun. Le Président Paul Biya est arrivé sur les lieux de l’évènement pour procéder à son inauguration. Un voyage qu’il a choisi de faire par route. Ebolowa voulait son comice, elle a eu son comice, a fait savoir Paul Biya à l’ouverture dans son discours de circonstance.

Sur place à Ebolowa, de nombreuses personnes exposantes on fait le déplacement, mais une petite enquête permet de déceler l'imposture.Certains ont tout simplement acheté les produits qu'ils exposent.La preuve, cet exposant du centre qui présente des graines de riz exceptionnelles sans pouvoir indiquer exactement où se trouve le lieu de sa culture.Ces exemples sont nombreux et scandaleux. Barnard Njonga nous avait pourtant certifié que la sélection avait été faite sur de bases sérieuses.

Les participants avaient proposé qu'une commission puisse être mise sur pied afin de vérifier l'authenticité des provenances, mais rien n'a été fait.

vendredi 14 janvier 2011

TUNISIE: BEN ALI DEMISSIONNE


TUNISIE - Ben Ali abdique face à la rue

La rue a été plus forte. Le président tunisien Ben Ali a quitté le pays, vendredi. Selon un porte-parole du gouvernement maltais, l'avion du président déchu a survolé peu avant 20 heures (heure de Paris) l'espace aérien maltais "en direction du nord". Le Premier ministre Mohamed Ghannouchi a annoncé à la télévision qu'il assurait l'intérim de la présidence jusqu'à la tenue d'élections anticipées.

"Conformément à l'article 56 de la Constitution, j'assume à partir de cet instant la charge de président par intérim", a annoncé Mohamed Ghannouchi, 69 ans. Le nouveau président, filmé dans le palais présidentiel de Carthage, a lu sa déclaration debout, entouré par le président de la Chambre des députés, Fouad Mebazaa, et par celui de la Chambre des conseillers (Sénat), Abdallah Kallel. "Je m'engage à respecter la Constitution et à mettre en oeuvre toutes les réformes sociales et politiques qui ont été annoncées en collaboration avec les partis politiques et les composantes de la société civile", a-t-il déclaré.

Selon des sources proches de la présidence, le scrutin anticipé devrait être ouvert au multipartisme, une première depuis l'indépendance du pays, en 1956.

Des dizaines de morts pendant les émeutes

Quelques heures plus tôt, Ben Ali avait décidé de limoger son gouvernement et d'appeler à des législatives anticipées. Il avait, en outre, décrété l'état d'urgence dans tout le pays. Voulant désamorcer les tensions nées des troubles et de leur répression qui ont déjà fait au moins 66 morts dans le pays, selon une ONG, Ben Ali s'était engagé, jeudi, à ne pas briguer de nouveau mandat en 2014 , à démocratiser le pays et à faire cesser les tirs contre les manifestants. Il avait également affirmé avoir ordonné la levée de toute censure sur la presse et sur Internet qui étaient très surveillés.

Mais ces annonces n'ont pas eu d'effet. Vendredi, Tunis et certaines villes de province ont connu des manifestations de masse pendant lesquelles la foule a demandé le départ du président tunisien au pouvoir depuis 23 ans. La grande manifestation de Tunis, vendredi, a été dispersée par la police à coups de gaz lacrymogènes alors qu'elle s'était déroulée sans incident majeur pendant une bonne partie de la matinée et le début de l'après-midi.

Par ailleurs, Leïla Trabelsi, l'épouse du chef de l'État, cible privilégiée des manifestants, en raison des soupçons de corruption qui pèsent sur les membres de la famille Trabelsi, est actuellement à Dubai. La fille aînée de Ben Ali est, elle, au Canada.

LA FRANCE FERME LE BLOG DE LA JEUNESSE CAMEROUNAISE POUR HOMOPHOBIE



DERNIÈRE HEURE:LA FRANCE FAIT FERMER LE BLOG DE LA JEUNESSE CAMEROUNAISE "POUR NON RESPECT DE LA LOI SUR LE CONTENU CONFORMÉMENT A LA LOI FRANÇAISE"



Depuis ce matin il est impossible d'accéder au blog interactif du rassemblement de la jeunesse Camerounaise créer depuis 2008 (www.rjc77.centerblog.net)
l'adresse affiche le message suivant:

Ce centerblog n'existe pas ou a été désactivé.


On nous reproche notre Homophobie, car notre blog est hébergé en France où l'homophobie est un délit. Selon les responsables du serveur, il ont été saisi par des centaines de mail du monde entier condamnant l'attitude de la jeunesse Camerounaise vis à vis des homosexuels ...Ils ajoutent et c'est important que le gouvernement Français et attaché au respect des droits de l'homme...
Le rassemblement de la jeunesse Camerounaise prend acte et se soumet à la loi française qui condamne l'homophobie. Heureusement , des bienfaiteurs nous offrent de construire un site internet.

jeudi 13 janvier 2011

DEUXIEME C2D C'EST PARTI



Atteinte du point d’achèvement de l’initiative Pays pauvre très endété, la seconde phase de l’apport de la France C2D a été lancée aujourd’hui. Bruno Gain, l’ambassadeur de France et Louis Paul Motaze Ministre de l’économie, et de la planification, ont signé un accord de 213,8 Milliards de FCFA .


Une mission française a séjourné à Yaoundé du 10 au 13 janvier 2011. La mission était conduite conjointement par Pauline Carmona, Chef de la mission de la Gouvernance Démocratique (ECODEV) au Ministère des Affaires Etrangères et Européennes, et Stéphane Rezette, Conseiller Financier pour l’Afrique à la Direction Générale du Trésor au Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, accompagnés de Stéphanie Péraud, chargée de mission au Pôle de la Gouvernance financière à ECODEV et Mathias Caro, coordonnateur régional Cameroun pour l’Agence Française de Développement (AFD).

La mission avait pour objectif d’arrêter conjointement avec la partie Camerounaise la répartition sectorielle du nouveau Contrat de Désendettement Développement (C2D) 2011-2016.



La mission a rencontré le Premier Ministre, le Vice Premier Ministre, Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, le Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, le Ministre des Finances, le Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, le Ministre de l’Elevage, de la Pêche et des Industries Animales, le Ministre des Enseignements Secondaires, le Ministre du Développement Urbain et de l’Habitat, le Président du Comité Technique Bilatéral (CTB), des représentants de la société civile et du secteur privé, ainsi que la Banque Mondiale, le Fonds Monétaire International, l’Union Européenne et la Banque Africaine de Développement .

La mission a été accompagnée dans tous ses rendez-vous par la coordonnatrice du Secrétariat technique d’appui dédié à l’exécution du C2D (STADE) avec laquelle la coopération a été exemplaire.

Les deux parties se sont félicitées de la qualité des échanges et de l’esprit de partenariat qui a prévalu tout au long de la mission. A son terme, les deux parties ont convenu d’affecter le second C2D d’un montant de 213,8 milliards de FCFA (soit 326 millions d’euros) selon la répartition sectorielle suivante :


Agriculture et Développement Rural 128 Milliards de FCFA
Développement Urbain et Infrastructures 73 Milliards de FCFA
Formation professionnelle 9,8 Milliards de FCFA
Pilotage et Etudes 3 Milliards de FCFA
TOTAL 213,8 Milliards de FCFA

La signature de l'accord pour le second C2D a finalement eu lieu ce jour à l'ambassade de France.

dimanche 9 janvier 2011

LE SMS DE PAUL BIYA


"Monsieur le président de la République et Madame Chantal Biya vous présentent leurs vœux de santé et de bonheur pour l'année 2011" Voilà le message que j'ai reçu quatre fois; d'abord sous les expéditeurs Orange, Mtn et Camtel, ensuite sous l'expéditeur PRC (je suppose président de la république du Cameroun). J'aurai préféré que tout ça soit accompagné d'un transfert de crédit de colo , mais bon...J'ai voulu quand même répondre et dire merci mais le mien n'est pas parti...
Une chose est sûre, la prochaine élection présidentielle va se jouer sur les autoroutes des nouvelles technologies de l'information et de la communication: SMS, Internet...etc tout dépendra des moyens financiers des uns et des autres.

samedi 8 janvier 2011

Adolphe Moudiki subtilise 10 milliards en usant de sociétés écrans


Pour comprendre les détournements des fonds publics (ces fonds, il faut le rappeler, qui proviennent de l’exploitation du pétrole du Peuple souverain du Cameroun) opérés par l’Administrateur directeur général (Adg) de la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH) Adolphe Moudiki, le lecteur a besoin de suivre attentivement cet exposé des faits.

Car, les méthodes utilisées pour sortir frauduleusement l’argent des caisses de la SNH, en violant systématiquement les règles établies en la matière, ainsi que la disparition des fonds à travers plusieurs sociétés créées pour la circonstance, demandent au lecteur de lire les lois et règles que nous citerons afin de comprendre les faits sur ces détournements.

Il ne faut en effet pas oublier que le cerveau de tous ces détournements est justement celui dont les témoignages ont permis d’écrouer Atangana Mebara, Yves Fotso, Mendouga et les autres en prison dans l’affaire Albatros, où ses propres actions nous paraissent déjà suspectes. Il s’agit de l’individu qui connaît les secrets des détournements ordonnés depuis des décennies par Paul Biya pour le compte personnel de ce dictateur qui veut se présenter aujourd’hui comme le monsieur propre, afin de voler un autre mandat présidentiel et poursuivre le pillage des ressources du peuple camerounais. Moudiki agit en fait dans ce cas comme un maître dans l’art du vol.

En dehors des transferts normaux au Trésor Public pour couvrir les dépenses budgétaires de l’Etat, pour sortir les fonds des caisses de la SNH, les deux grandes voies utilisées sont : la prise de participation dans une entreprise ou le prêt. La prise de participation veut dire que la SNH investit l’argent et devient l’un des propriétaires de l’entreprise. Pour ce cas, Adolphe Moudiki a utilisé les deux voies.

L’ampleur des détournements

Après prise de participation en septembre 2007 et des prêts subséquents décaissés pour environ 8 milliards Fcfa au profit d’une entreprise inconnue nommée International Business Corporation SA (IBC), l’entreprise bénéficiaire de ces fonds publics a déclaré des pertes de 193 millions Fcfa et des besoins de trésorerie de 5,66 milliards au 31/10/2009. Ceci alors que, conformément au plan établi en fin 2007, le bénéfice net (et non pas la perte) devait plutôt être de 505 millions Fcfa.

Pire encore, même cette perte déclarée de 193 millions a été minorées afin de paraître passable. Car une analyse approfondie des états financiers de IBC au 31/12/2009 laisse apparaître pour le moins des fraudes en écritures comptables ayant « oublié », entre autres, les sommes suivantes dans le but de gonfler le résultat final donnant la petite perte :

-Intérêts des prêts de la SNH, qui n’apparaissent pas parmi les dépenses. Ceux-ci n’ont jamais été payés par IBC SA et totalisent 811 millions (cumul de 550 million en 2007 et 261 millions en 2008).

-Augmentation de plus de 400 millions des frais immobilisés traduisant un maquillage des détournements. Les frais immobilisés se rencontrent d’habitude dans des entreprises comme les sociétés de recherche où les valeurs immobilisés sont l’intelligence, les patentes et autres immobilisations non physiques. IBC est supposée être une entreprise de constructions métalliques. Les frais immobilisés n’y ont donc aucun sens dans une telle entreprise.

-Forte dégradation de plus de 500 millions des comptes de trésorerie, ceci la même année où IBC recevait un emprunt de la SNH pour 1,35 milliards. Ce qui est un signe d’une cessation des paiements ou faillite dissimulée.

-Augmentation des dettes envers les tiers pour plus de 700 millions, alors même que la dégradation de la trésorerie ci-dessus aurait dû s’expliquer par le remboursement de ces dettes.

Tout ceci laisse penser que le niveau réel des malversations à la IBC et ses autres entreprises est d’un niveau difficile à estimer par nos soins. Nous estimons que les pertes réelles au 31/12/2009 avoisineraient 750 millions, soit quelques 100 millions en dessous du chiffre limite de 850 millions de pertes nécessaires pour déclencher une dissolution judiciaire de l’entreprise. Il s’agit donc ici d’une catastrophe financière en perspective.

De plus, la douane réclame environ 500 millions à la IBC depuis 2008. D’incessants rapports en admission temporaire, aussi fantaisistes que floues, sont accordées par la douane, alors que la SNH avait déjà financé ces dépenses d’importation de machines. Ceci au même moment où le ministère des finances cherche avec la torche des financements pour couvrir le budget de l’Etat !

La face publique de l’iceberg qu’est IBC SA

A la différence des autres détourneurs, qui créent des sociétés bidon dont les activités sont essentiellement floues et douteuses, Adolphe Moudiki transfère les fonds de la SNH dans l’entreprise IBC, dont les activités d’exploitation des aciers et des métaux (afin de donner l’apparence d’une exploitation lourde et sérieuse) peuvent être physiquement constatées à Douala.

Le 29 Octobre 2010, une cérémonie d’inauguration de IBC, spécialisée dans la fabrication et la distribution des produits en acier située dans la zone industrielle de Bassa, a effectivement eu lieu. Elle était présidée par le ministre de l’industrie, des mines et du développement technologique, Badel Ndanga Ndinga, représentant du premier ministre, accompagné par Adolphe Moudiki, son Pdg Léopold Ekwa Ngalle ainsi que d’autres personnalités .

Léopold Ekwa Ngallé, jusque là connu uniquement comme membre de la Chambre de Commerce et des Industries du Cameroun et Chairman du International Chamber of Commerce Cameroon, déclarait alors que IBC est opérationnelle depuis juillet 2010 et que les travaux de construction avaient duré trois ans.

Il vantait IBC comme un leader dans la distribution des aciers, avec 45% des parts d’un marché composé de près de 200 entreprises telles que ALUCAM, AES-SONEL, TRADEX, PECTEN, Total et SOSUCAM.

« La nouvelle usine d’IBC apporte une plus value au secteur métallurgique et minier du Cameroun. Ce type de projet tombe à point nommé étant donné que le Cameroun a un projet d’exportation de la bauxite », s’était pour sa part réjoui Ndanga Ndinga.

Les journalistes invités collectèrent leur gombo habituel et le rideau était tiré. Mais les investigations de la société civile camerounaise battaient déjà leur plein et les nôtres commençaient des semaines plus tard.

Car, c’est seulement quand cette apparence d’activité sérieuse est placée dans l’esprit du public, que Adolphe Moudiki et son complice Léopold Ekwa Ngalle brouillent les cartes avec l’intervention d’autres entreprises liées à IBC, notamment LEN Holdings, ITECH SA et IBC Guinnée Equatoriale, dont les activités sont essentiellement floues et bidons. Et c’est vers ces entreprises bidon que les fonds de la SNH étaient certainement dirigés et avaient disparu.

C’est justement parce IBC donne l’apparence d’une entreprise effective, mais avec une comptabilité douteuse, que l’auditeur de la SNH, initialement envoyé pour une mission d’audit prévu pour 3 semaines, a mis près de 2 mois. Nous avons demandé son rapport d’audit à cet auditeur, le Cabinet Audit Conseil (CAC), en la personne de son président, Jerôme Minlend, sans réponse.

Un conseil d’administration de IBC tenue le 20/12/2010 n’a pas épuisé ses articulations, du fait de l’absence de ce rapport d’audit du CAC. Il faut noter que c’est toujours CAC qui est envoyé comme auditeur par Adolphe Moudiki sur toute suspiscion pesant sur IBC. Moudiki est en effet un bon client sans lequel Jerôme Minlend n’aurait pas les moyens d’étaler une fortune personnelle et de s’offrir le luxe de financer le football.

Les derniers audits ont été certainement ordonnés par Essimi Menye. Ce dernier faisant alors suite à une lettre de dénonciation des fraudes datant du 12 septembre 2010 adressée au ministre des finances (l’une des tutelles de la SNH) par l’association caritative Cameroun Ethique & Valeurs et signée par Monsieur Moïse Eyong Messe.

D’après certaines indiscrétions, les discussions doivent reprendre ce Janvier 2011, sûrement dans le cadre d’un conseil extraordinaire ; la pilule que Léopold Ekwa Ngalle croyait faire avaler n’étant visiblement pas passée.

Présentation du réseau des détournements

La société IBC SA fut créée en 1993. Le 18 septembre 2007, IBC devient une société parapublique au sens de la loi N° 99/016 du 22/12/1999, parce que la SNH y prend une participation pour 1,3 milliards Fcfa (nous déduisons ce chiffre) qui porte son capital de 400 millions à 1,704 milliards Fcfa. La SNH avait apporté le même jour une somme totale de 3 milliards, d’après notre source qui demande l’anonymat : une partie sous forme d’investissement comme nouveau actionnaire (1,3 milliards ω) et l’autre sous forme de prêts (1,7 milliards ω).

D’après le document intitulé « Protocole d’Actionnaires », la nouvelle répartition du capital à partir de cette date devient : SNH 51%, LEN HOLDING (une entreprise de Léopold Ekwa Ngalle) 25.30%, Léopold Ekwa Ngalle 13.22%, Personnel de la SNH 10%, Njanjo Ngalle Hélène (la sœur de Léopold Ekwa Ngalle) 0.38%, et Kondo Ebelle Samuel 0.1%.

Vérifions les calculs sur la base de ce que 1,704 milliards égal 100%. SNH et son personnel, 1,3 milliards soit 76.29%. Léopold Ekwa Ngalle, son affaire LEN et sa famille, 400 millions soit 23.47%.

Comment se fait-il que la répartition du capital soit plutôt, 61.00% pour la SNH et son personnel, contre 39.00% pour Léopold Ekwa Ngalle, son affaire LEN et sa famille ω En clair, si la différence (39.00%-23.47%) est bien de 15,53%, il est clair qu’en entrant dans l’actionnariat de IBC, la SNH, à travers le « Protocole d’Actionnaires », a d’office acheté et fait don de 260 millions Fcfa d’actions à Léopold Ekwa Ngalle, à son affaire LEN et à sa famille.

Si la participation de la SNH et employés se situait comme il le faut à 76.29%, Adolphe Moudiki craignait que IBC ne soit regardée comme une société publique, dont les dirigeants doivent, entre autres, être nommés par le gouvernement. L’Adg de la SNH a donc trouvé que l’astuce pour s’en sortir et éviter l’œil de l’Etat est de faire don, non seulement de 170 millions aux employés de la SNH (une façon d’acheter leur silence ω), mais aussi de 260 millions à son « frère » Ekwa Ngalle, sa société écran et sa famille.

Les sociétés écran connues de IBC sont : ETECH SA où IBC détient 51% des parts sociales au moment de l’entrée de la SNH au capital de IBC (ils semblerait que IBC ne détient plus la majorité des parts aujourd’hui) ; LEN Holding sur l’actionnariat duquel nous manquons d’informations ; IBC Guinée Equatoriale qui est une filiale commune de IBC SA, ETECH SA, et LEN Holding (qui y détenait la majorité au moment de l’entrée de la SNH dans l’actionnariat de IBC).

Nous avons consulté le dernier rapport en date du 22/09/2009 de la Chambre des Comptes du Cameroun, qui applique la loi 99/016 en tenant la liste des entreprises publiques à jour. Aucune de ces trois sociétés, IBC SA, ETECH SA et LEN Holding, n’apparaît dans ce RAPPORT DE LA CHAMBRE DES COMPTES SUR L’APPLICATION DE LA LOI N°99/016 DU 22 DECEMBRE 1999 PORTANT STATUT GENERAL DES ETABLISSEMENTS PUBLICS ET DES ENTREPRISES DU SECTEUR PUBLIC ET PARAPUBLIC ET DES ACTES UNIFORMES OHADA.

Une autre curiosité de taille, c’est qu’après la prise d’une majorité de parts (61% officiellement) par la SNH et ses employés, on s’attendait que le Pca et le Dg ou Dga soient l’actionnaire majoritaire, soit la SNH, conformément à l’article 21 alinéa 1 de la loi 99/66. Le « Protocole d’Actionnaires » a plutôt reconduit Léopold Ekwa Ngalle dans les fonctions de Pca et Dg, en violation de cette loi.

Au moment où la SNH prend donc la participation de 51% dans IBC SA, Ekwa Ngalle confiait aux auditeurs, qui l’avaient noté, que ETECH SA était une filiale de IBC à 51%. Il est curieux de constater que, après cette prise de participation de la SNH en septembre 2007, Ekwa Ngalle brandit un acte notarié authentifiant un acte sous seing privé datant du 16/07/2007 dans lequel IBC faisait à LEN Holding cession de ses parts dans IBC SA. Cet acte notarié a, soit été caché le jour de la prise de participation de la SNH, soit a été établi après ce jour et antidaté.

Après tout ce flou établi par Ekwa Ngalle en changeant constamment la répartition des parts dans ces sociétés, nous notons que IBC SA, ETECH SA et LEN Holding (majoritaire) sont les propriétaires de IBC Guinée Equatoriale. Et c’est à travers cette dernière que l’argent versé par la SNH à IBC SA finit par disparaître. IBC Guinée Equatoriale semble avoir été retenue par Ekwa Ngalle comme son premier poste de blanchiment de l’argent de la SNH, au profit de bénéficiaires finaux inconnus, mais qu’on ne peut soupçonner être qu’Adolphe Moudiki et Léopold Ekwa Ngalle.

Violations systématiques de la loi sur les sociétés publiques

Le conseil d’administration de IBC SA a 7 membres :

-SNH (4) : Menim Me Nko’o Marcel, Mwatchock a Yakan, Ndum Broh Augustine et Nzali Fente

-LEN Holding (2): Behle Olivier et Njanjo Ngalle Hélène

-Ekwa Ngalle Léopold (1)

Ceci est en violation de l’article 36 alinéa 1 de la loi 99/016 qui indique qu’un représentant du personnel doit siéger au conseil d’administration d’une société parapublique en ces termes « Le conseil d’administration est composé de trois (3) membres au moins et de douze (12) au plus. Il comprend obligatoirement un représentant du personnel élu”

Tous les organes de IBC SA d’avant la prise de participation de la SNH ont été reconduits. Pour les organes de contrôle, Léopold Ekwa Ngalle a été reconduit comme Pca et Okalla Ahanda Jean Pierre (un ami de Ekwa Ngalle) a été reconduit comme commissaire aux comptes. Pour les organes d’exécution, Ekwa Ngalle Léopold a été reconduit comme Dg, Njanjo Ngalle Hélène (la sœur germaine de Ekwa Ngalle) comme Daf, Okalla Ahanda Jean Pierre comme commissaire aux comptes de IBC SA et de ETECH SA.

Le nommé Okalla Ahanda Jean Pierre participe autant à l’arrêté des comptes annuels que comme commissaire au compte de IBC SA et ETECH SA, en violation de l’article 13(1) de la loi 99/016 portant sur les fonctions du commissaire aux comptes et du comptable qu’il est interdit de cumuler. En effet, l’article stipule que

« Les fonctions de commissaire aux comptes sont incompatibles : …avec toute autre fonction ou emploi rémunéré, même ponctuel, au sein de l’entreprise concernée. »

De plus, l’article 8(1) de la loi 99/016 dit clairement que « Le suivi de la gestion et des performances des établissements publics administratifs et des entreprises du secteur public et parapublic est assuré par le Ministère chargé des finances. »

Or dans ce cas, le ministre des finances semble avoir pris connaissance du cas de IBC SA seulement en septembre 2010 par la lettre de Cameroun Ethique & Valeurs. De plus, IBC SA est totalement inconnue à la Chambre des Comptes de la Cour Suprême.

IBC SA devenu un tonneau sans fond pour les fonds de la SNH

La participation de la SNH dans IBC SA avait pour but officiel la construction d’une usine de fabrication et de transformation des aciers ainsi que l’achat des bobines d’acier pour la commercialisation.

Pour ce faire, la SNH a accordé à IBC SA un prêt de 3,5 milliards remboursable en 8 ans, avec un différé de 2 ans ; y compris 500 millions pour l’achat des matières premières.

Ensuite la SNH a encore accordé une rallonge de prêts de 1,35 milliards, toujours pour l’achat des matières premières. Mais en réalité cette rallonge servait plutôt à couvrir les graves fautes de gestion de l’équipe dirigeante de IBC.

Le bilan au 31/10/2009 montre en effet un montant total d’emprunts à long terme de 4,85 milliards. Mais aussi des dettes à court terme de 2,283 milliards, y compris celles auprès des fournisseurs pour 1,323 milliards. Ceci donne une montagne de dettes d’environ 7 milliards au total.

Mais malgré tous ces financements de la SNH, IBC SA devait au 31/10/2009 d’« Autres dettes » pour 880 millions, dont environ 500 millions à la douane camerounaise. Aux banques, IBC SA devait 580 millions.

La conséquence normale de ces lourdes dettes par rapport aux biens monnayables de l’entreprise est un fond de roulement (l’argent qu’il faut pour que l’entreprise continue de tourner) de 160 millions seulement. Or d’après ses propres livres comptables, pour que IBC SA puisse continuer de fonctionner, il lui fallait boucher un trou de trésorerie (besoins en fonds de roulement) au 31/10/2009 de 5,66 milliards Fcfa !!!

Si l’usine a pu être inaugurée en Octobre 2010, il faut donc croire qu’Adolphe Moudiki a pompé des fonds nouveaux de la SNH dans ce tonneau sans fond qu’est devenu IBC SA, afin pour combler cet énorme trou de 5,66 milliards.

Nous n’avons pas pu obtenir les bilans et les comptes de cette entreprise au 31/12/2010. Ils ne sont certainement pas encore établis. Mais nous devons nous attendre à un désastre financier qui pourra s’élever à plus de 10 milliards Fcfa d’argent de la SNH, l’argent du Peuple camerounais, tout simplement portés disparu.

Comme il est tellement difficile actuellement à Léopold Ekwa Ngalle de pouvoir dire où il a dirigé une grande partie des fonds qu’il a reçus de la SNH, il est de plus en plus pensable qu’en tant que Pca et Dg d’ETECH SA et de IBC Guinée Equatoriale, il spolie tranquillement IBC SA des fonds reçus et les transfère au profit de ces multiples sociétés écrans, en attendant la fin de son mandat à la tête de IBC SA, fixée en septembre 2012 par le fameux « Pacte d’Actionnaires », pour déclarer une série de faillites de ses entreprises.

L'union européenne finance l'homosexualité au Cameroun


L'un des principes fondamentaux de la diplomatie consiste à respecter la loi du pays qui vous accrédite. En accordant un financement de deux cent millions de FCFA à une association qui milite pour l'homosexualité, L'union européenne piétine de fait la souveraineté du Cameroun.
L'union européenne vient d'accorder un financement de 300.000 euros à l'association illégale de Madame alice Nkom.
L'article 347 bis du code pénal Camerounais réprime depuis 1972 les actes d'homosexualité. Le gouvernement Camerounais peut-il se permettre de financer une association française qui fait la promotion du mariage polygamique en France ?
L'association de Madame Alice Nkom qui défend les homosexuels au Cameroun exerce en toute illégalité, sous la connivence passive des autorités, pourtant la loi est claire.

L’UNION EUROPEENNE ET ELECAM

En pleine année électorale, ELECAM recevra deux millions d’euros de l’UE pour les élections, et le débat sur l’homosexualité qui ressurgit suscite des interrogations quant à une certaine influence lié au conditionnement homosexuel entre autre. Les autorités camerounaises devraient intercepter ces financements illégaux qui constituent de fait une ingérence gravissime dans la souveraineté du Cameroun. Contactée hier , la cellule de communication de la représentation diplomatique européenne à Yaoundé souligne que chez eux, c’est une affaire de droit de l’homme ; mais seulement voilà , on n’est pas chez eux au Cameroun, sauf si nous devenons déjà la cote d’ivoire de la « communauté internationale »

Je rappelle qu’en début d’année scolaire le rassemblement de la jeunesse Camerounaise a mené une campagne de sensibilisation dans les lycées et collèges contre la gangrène de l’homosexualité.

SISMONDI BARLEV BIDJOCKA

Journaliste

Porte-parole de la jeunesse Camerounaise

Tel 00237 77 85 8919 begin_of_the_skype_highlighting 00237 77 85 8919

mercredi 5 janvier 2011

C’EST FINI, BERNARD NJONGA A CHANGE DE CAMP


Invité une fois de plus ce jour sur les antennes de radio Siantou, Bernard Njonga était énième fois dans la posture d’un membre du gouvernement et non d’un porte-parole de paysan.
Ça fait longtemps que je frappe à la porte de la présidence ; quand elle s’ouvre je n’ai pas à faire la fine bouche !
Ne ratez pas les 25 MN de reportage sur le spectaculaire revirement de celui qui passait pour être un vrai défenseur des paysans.
Nous verrons ce que José Bové pense de ça.

lundi 3 janvier 2011

DISCOURS DE PAUL BIYA 31 DEC 2010


Camerounaises, Camerounais,

Mes chers compatriotes,

L’année 2010 qui s’achève n’aura pas été, à bien des égards, une année comme les autres pour le Cameroun. Elle a d’abord été marquée par un événement mémorable : la célébration du cinquantenaire de l’accession de notre pays à l’indépendance. Elle a également vu le début de la mise en œuvre de notre stratégie décennale pour la croissance et l’emploi, première phase de notre marche vers l’émergence. Enfin, elle a montré que notre pays était en mesure de jouer un rôle notable sur la scène internationale.

Si vous le voulez bien, regardons les choses de plus près.

La célébration du cinquantenaire nous a donné l’occasion de mesurer le chemin parcouru depuis 1960. Elle nous a surtout fait prendre plus nettement conscience que nous étions incontestablement devenus une Nation et constater qu’au fil des années, nous avions réussi à mettre sur pied des institutions comportant les principales caractéristiques d’un Etat démocratique : institutions représentatives, droits et libertés civiques, accès à l’éducation et aux soins de santé, entre autres.

Cet examen rétrospectif nous a aussi permis de prendre la mesure de nos lacunes et de ce qui nous reste à accomplir pour accéder à la modernité. Pour beaucoup d’entre nous, et en particulier les jeunes, je crois que cet exercice a été salutaire, car il ne peut que nous engager à relever avec détermination les nouveaux défis qui nous sont proposés. A cet égard, la réflexion initiée à propos du cinquantenaire lors de la Conférence internationale de Yaoundé restera dans nos annales. AFRICA 21, qui a connu un incontestable succès, aura en effet donné l’occasion à d’éminentes personnalités de se pencher sur la période ayant suivi les indépendances africaines mais aussi et surtout d’envisager les voies et les moyens permettant à notre continent d’occuper la place qui doit être la sienne dans les affaires du monde.

2010 a été également l’an 1 de l’application de notre stratégie pour la croissance et l’emploi. Cette mise en route s’est effectuée dans un contexte encore marqué par les effets différés de la crise économique mondiale. C’est ainsi que le secteur primaire de notre économie, c’est-à-dire essentiellement notre agriculture, a connu dans l’ensemble une certaine atonie. Le secteur secondaire, principalement l’industrie, a manifesté une tendance au redressement mais a souffert d’un déficit évident d’énergie. C’est le secteur tertiaire, autrement dit les services, qui s’est montré le plus dynamique, particulièrement le commerce, les télécommunications et les transports.

Ce ralentissement relatif de l’activité économique nationale, à l’image de l’économie mondiale, pays émergents exceptés, n’a pas été sans conséquences pour l’équilibre de nos finances publiques, lesquelles ont enregistré un fléchissement des recettes dû à un tassement du produit des taxes et impôts et des droits de douanes, alors que dans le même temps les dépenses publiques s’accroissaient. Dans ces conditions, nous n’avons eu d’autre choix que de procéder à une réduction des dépenses qui s’appliquera essentiellement aux dépenses de fonctionnement. Les crédits d’investissement ne devraient pas être affectés. Il s’agissait non seulement d’adapter notre dispositif budgétaire à la situation mais aussi de maintenir notre crédibilité aux yeux de nos partenaires. J’en profite pour rappeler, une nouvelle fois, que dans les circonstances présentes la sous-consommation des crédits est incompréhensible.

Comme vous le savez, notre stratégie comporte la mise en œuvre de grands projets agricoles, miniers, industriels, énergétiques et infrastructurels. Même si la concertation avec les investisseurs concernés s’est poursuivie, il faut bien admettre que la crise a eu un effet retardateur sur leur démarrage, à quoi s’est ajoutée – il faut bien le dire – une certaine passivité de quelques responsables. Néanmoins, plusieurs projets sont en bonne voie comme ceux des barrages hydroélectriques de Memve’ele et de Lom Pangar ainsi que de l’usine de liquéfaction de gaz de Kribi. Pour les autres, les négociations continuent avec les groupes intéressés et nous espérons qu’elles aboutiront prochainement.

Face à cette situation et pour gagner du temps, il a été décidé de lancer un grand emprunt obligataire de 200 milliards destiné en priorité au financement des projets structurants. L’Etat entend ainsi donner l’exemple, comme l’indique la création récente de la société HYDROMEKIN à capital public qui sera chargée de la construction d’un barrage et d’une centrale sur le cours du Dja avec la coopération de la République Populaire de Chine. D’autres projets, comme ceux qui concernent le port de Kribi, les infrastructures routières et l’agriculture, pourront bénéficier de ce genre de financement qui permet de mobiliser l’épargne nationale et de mettre à profit l’actuelle surliquidité des banques.

L’impact de la crise s’est également fait sentir sur l’équilibre de notre commerce extérieur. En effet, tandis que nos exportations marquaient le pas, nos importations continuaient de croître à un rythme élevé. Hors pétrole, notre balance commerciale serait nettement déficitaire. Nous en connaissons les raisons. La formule bien connue « le Cameroun produit ce qu’il ne consomme pas et consomme ce qu’il ne produit pas » montre bien le caractère encore extraverti de notre économie. Je me suis souvent exprimé sur ce sujet en préconisant l’augmentation de la production agricole qui nous dispenserait d’importer des quantités considérables de denrées que nous pourrions produire nous-mêmes.

C’est donc un constat nuancé qu’il convient de faire sur l’évolution de notre économie, encore affectée par la crise, au cours des douze derniers mois. Les fondamentaux restent bons et les mesures que nous avons prises pour passer ce cap difficile ont été approuvées pour l’essentiel par les institutions financières internationales. Par ailleurs, les prévisions pour le moyen terme sont plus favorables avec un raffermissement des cours de nos principaux produits d’exportation et une amélioration prévue du taux de croissance dans la zone CEMAC.

Notre action diplomatique, pour sa part, a connu une évolution plutôt favorable. Je crois pouvoir affirmer que la voix du Cameroun est désormais mieux écoutée et entendue. J’ai eu en effet l’occasion, à plusieurs reprises et dans différents forums, de m’exprimer sur des sujets intéressant les pays en développement et en particulier les pays africains. D’une façon générale, j’ai plaidé la cause d’une meilleure prise en compte de leurs intérêts au niveau mondial et pour une plus grande solidarité à leur égard. Je me réserve de revenir plus en détail prochainement sur ce que l’on pourrait appeler la « renaissance » de notre diplomatie. Mais, d’ores et déjà, je tiens à rendre hommage au travail de nos représentations à l’étranger ainsi qu’à notre diaspora qui donne de notre pays une image de sérieux et de dynamisme.

Après ce bref retour en arrière, permettez-moi de voir avec vous ce que nous pouvons attendre de l’année nouvelle.

Elle ne sera pas non plus une année ordinaire.

Nous allons en effet, en 2011, célébrer le 50ème anniversaire de notre réunification. Longtemps séparées du fait de la colonisation, les deux parties de notre pays ayant vécu sous la tutelle de la France et de la Grande Bretagne recouvraient leur unité le 1er octobre 1961. Le Cameroun décidait alors d’assumer la plénitude de son passé, de son unité dans la diversité, de son indépendance et de sa personnalité politique. Ce fut une belle aventure. Personne n’y croyait, seuls nous, y croyions. Nous y sommes arrivés. Aujourd’hui, nous formons une Nation, une grande Nation, une Nation unie, fière de sa diversité culturelle et linguistique qui est richesse, une Nation qui aborde son avenir avec assurance. Au-delà de la symbolique forte qu’elle incarne, la réunification doit donc être vécue comme une étape extraordinaire de la marche de notre pays vers son intégration qui permet de faire de notre diversité une force pour atteindre nos objectifs communs.

La Nouvelle Année sera aussi celle des élections et particulièrement de l’élection présidentielle, moment crucial de notre vie démocratique. Pour donner à celle-ci toute sa signification, il est important que la participation électorale soit aussi élevée que possible. C’est pourquoi je vous invite instamment à vous inscrire sur les listes électorales. Le droit de vote, ne l’oubliez pas, est l’un des droits fondamentaux du citoyen que celui-ci a le devoir d’exercer.

Pour que ce scrutin soit incontestable, je compte beaucoup sur ELECAM qui bénéficiera de l’appui nécessaire de l’administration et des partis politiques lors des opérations électorales. J’ai toutes raisons de croire que les prochains mois suffiront à ELECAM pour mettre la dernière main à son dispositif sur le terrain. Nous aurons bien entendu l’occasion de reparler de tout cela.

Quelles seront les perspectives de notre économie dans les prochains mois ? Même si elles restent inévitablement influencées par le contexte mondial, elles devraient confirmer les signes encourageants que j’ai mentionnés il y a quelques instants. Nous pouvons espérer, avec l’augmentation de la production et de la consommation nationales, un retour de la croissance au niveau antérieur à la crise. Certes, ceci n’est pas suffisant mais nous avons bien l’intention de ne pas nous en satisfaire.

En effet, consommer c’est bien. Mais produire c’est mieux. Nous allons donc relancer notre production agricole, ce qui est à notre portée. D’abord, en stimulant nos cultures vivrières qui pâtissent des difficultés de communication. Ensuite, en encourageant nos cultures de rente qui vivotent depuis vingt ans alors que les cours sont redevenus rentables. Enfin, en redynamisant notre agriculture industrielle, tournée vers l’exportation, qui a des capacités non exploitées. J’ajoute que ce secteur présente le double avantage d’être créateur d’emplois et de richesses.

Nous allons également nous efforcer de développer nos industries de transformation, génératrices de valeur ajoutée, dans les secteurs du bois, de certains produits d’origine agricole, de la petite métallurgie et, lorsque nos projets miniers démarreront, de première transformation.

Je n’ignore pas que ces projets se heurtent aux obstacles du crédit et de la fourniture d’énergie. S’agissant du premier, je crois que les dispositions des bailleurs de fonds et du secteur bancaire redeviennent plus favorables et les financements plus accessibles. Quant à l’énergie, je suis déterminé à faire sortir de l’ornière plusieurs dossiers qui stagnent depuis trop longtemps. J’aimerais par ailleurs être sûr que nos grands projets font l’objet d’un suivi suffisamment volontariste.

D’autre part, il va de soi, quelles que soient les circonstances, que le Gouvernement poursuivra son action dans le domaine social.

L’effort de l’Etat au profit du secteur de l’éducation est déjà très important à tous les niveaux. Le nombre des élèves et des étudiants en constante progression nous l’impose. Le nombre des infrastructures scolaires et universitaires se multiplient. Nous ne nous arrêterons pas en chemin.

Il en va de même pour la santé. De nouveaux centres de soins s’ouvrent chaque année. Des hôpitaux sont en construction ou en projet. Des médecins et des personnels de santé sont formés et recrutés. Le plateau technique des formations hospitalières se perfectionne. Les programmes de vaccination se poursuivent. La lutte contre les grandes pandémies ne se ralentit pas. A ce propos, je suis heureux d’annoncer que j’ai décidé de supprimer le coût du traitement du paludisme simple des enfants de moins de cinq ans qui est une des causes principales de mortalité dans cette tranche de notre population. Nous continuerons dans cette voie.

Est-ce suffisant ? Sans doute pas, mais les ressources de l’Etat ne sont pas inépuisables. Si la reprise est vigoureuse, nous disposerons alors de plus de moyens qui seront affectés aux secteurs sociaux.

Quant aux conditions de vie de notre population, elles restent au premier plan de nos préoccupations. Pour l’accès à l’eau, je pense que la situation devrait s’améliorer avec la mise en service des infrastructures en construction, notamment dans les centres urbains. Pour l’électricité, dont la pénurie pénalise non seulement les entreprises mais aussi chacun d’entre vous, je vous ai dit ma détermination à faire bouger les choses. Le manque de logements sociaux est aussi l’une des plaies de notre société. Je compte bien rouvrir ce dossier qui a fait l’objet de dérives inacceptables. Nous allons devoir rattraper notre retard.

Reste le chômage qui, avec le ralentissement de l’activité économique a eu tendance à s’aggraver. Il est clair – je le répète – qu’aussi longtemps que notre activité économique n’aura pas retrouvé un niveau normal, nous aurons du mal à le faire reculer. Le problème est de même nature partout dans le monde. Nous avons néanmoins, avec les moyens disponibles, créé des emplois dans la fonction publique, essentiellement dans l’enseignement, la santé et les forces de sécurité. Ces mesures ne règlent évidemment pas le problème général de l’emploi dont la solution est fonction de la relance de la croissance, laquelle reste notre principale préoccupation.

Bien d’autres sujets devront également retenir l’attention du Gouvernement dans les prochains mois :

• L’insécurité qui persiste malgré l’action des forces de l’ordre. De nouveaux moyens, en hommes et en matériels seront mis à leur disposition autant que possible.

• La spéculation sur les produits alimentaires qui touche les couches sociales les plus vulnérables et qui pour cette raison est condamnable. Les contrôles devront être renforcés.

• La corruption, toujours elle, sans cesse renaissante et qui s’est étendue, semble-t-il, aux marchés publics. Nous continuerons à la traquer sans pitié.

• L’insécurité routière, qui fait chaque année de nombreuses victimes. Si l’appel à la raison n’est pas entendu, sans doute faudra-t-il passer à une répression plus stricte.

• Enfin, l’état de la voirie dans nos villes, y compris les plus grandes, devra faire l’objet, là où elle est la plus dégradée, d’une remise à niveau.

Ces problèmes qui affectent votre vie quotidienne devront faire l’objet d’un suivi vigilant et d’une recherche constante de solutions.

Mes chers compatriotes,

Je vous ai dit le 17 mai dernier, à la veille de notre Fête Nationale et de la célébration du 50ème anniversaire de notre indépendance, que « nous allions changer d’époque ». Je voulais ainsi indiquer qu’après avoir posé les fondations de notre Etat, il était temps de lui donner le contenu économique et social attendu par les populations. Les différentes crises que nous avons subies, comme la plupart des pays en développement, ont en effet quelque peu retardé cette évolution.

Maintenant que l’horizon de l’économie mondiale paraît se dégager, je voudrais vous faire part de ma détermination à reprendre notre marche en avant. Bien entendu, pour ce faire, j’aurai besoin de votre soutien, lequel ne m’a jamais manqué. Ainsi, pourrons-nous nous engager dans la voie de l’émergence, avec les atouts indiscutables qui sont les nôtres.

Camerounaises, Camerounais,

Mes chers compatriotes,

Le moment est venu pour moi de vous présenter, à toutes et à tous, mes vœux les plus sincères de santé et de bonheur pour la Nouvelle Année.

Bonne et heureuse Année 2011.

Vive le Cameroun !