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samedi 2 avril 2011

LE FONCTIONNEMENT DES SERVICES DE RENSEIGNEMENT CAMEROUNAIS AUJOURD’HUI


LE FONCTIONNEMENT DES SERVICES DE RENSEIGNEMENT CAMEROUNAIS AUJOURD’HUI

Un renseignement est une information estimée pour sa valeur et sa pertinence, plutôt que pour son exactitude ou sa précision — en opposition à une donnée qui se réfère à la précision de l'information, ou d'un fait qui se réfère à la vérifiabilité.
Renseignement généraux, commissariats spéciaux, Gendarmerie, chefs de quartiers, sous préfets, vendeurs à la sauvette, taximen, Direction de la surveillance du territoire, direction général du renseignement extérieur, sécurité militaire…du plus insignifiant au plus important, tel est la chaîne qui a permis l’efficacité du redoutable Fochivé. Dans le livre controversé intitulé les confidences de jean Fochivé dont l’auteur est un de ses neveux, il explique « Quand je suis revenu, (il faut noter que Fochivé avait été demi de ses fonctions par Paul Biya avant d’être rappelée) les agents du CENER (actuel DRGRE) s’habillaient tous en costume et pardessus comme dans les films, autant écrire sur son front espion… » C’est dire toute l’inefficacité des renseignements sans Fochivé.


En effet, aujourd’hui, 90% des bulletins d’informations, de note de renseignement, sont rédigés par des policiers fonctionnaires assis dans leur bureau et puisant essentiellement dans la presse sans aucun recoupement avant acheminement, d’où la difficulté du chef de l’état de prendre des décisions pertinentes.
le 17 avril 1961, environ 1 400 exilés cubains recrutés et entraînés aux États-Unis par la CIA afin de renverser le nouveau gouvernement cubain établi par Fidel Castro, qui menait une politique économique défavorables aux intérêts américains et se rapprochait de l'URSS . Lorsque l’information est portée au président Kennedy, il pose la question que pose tout chef d’état : « l’information est-elle confirmée ? » .Le mot « confirmé » est capital car, même en puisant des données d’information dans la presse (qui est une bonne source de renseignement) il faut encore procéder au recoupement, un peu comme le font les bons journalistes. Pourtant malgré un budget important, les services d’intelligence Camerounais font preuve d’une inefficacité à faire pleurer. Ils sont presque toujours les derniers informés des évènements importants. Je vous donne un exemple : En 2008, alors que la grève de la faim provoqué par les transporteurs est à son deuxième jour, les taxis qui pourtant avaient repris du service ont disparu dès 10H. Je partage immédiatement l’information avec des amis de ma mail list dans laquelle se trouve un officier de la DGRE. Au lieu de se renseigner auprès de ses sources de terrain ou autrement, il m’appelle à un numéro (que j’ai conservé et qu’il utilise toujours) pour me « convoquer à la DGRE afin de m’expliquer sur cette information ». Non seulement je lui ai répondu que je ne travaillais pas pour la DGRE, mais je lui ai demandé aussi comment ça se fait qu’à se niveau un tel service ne soit pas au courant et surtout je ne réponds pas à une convocation téléphonique d’un service de brute comme la DGRE « adressez-moi une convocation écrite, vous connaissez mon domicile et mon lieu de service. Si vous l’ignorez également, demandez-moi, je vous renseignerais volontiers là-dessus » ai-je conclu.

INFILTRATION


Le renseignement ou l’espionnage si vous voulez, est important pour un pays, il faut le rappeler. Chacun de nous devrait avoir une fiche de renseignement à la moindre activité subversive ou pas. Une fiche de renseignement n’est pas forcement établie à des fins de répression.
Les capacités d’infiltration de nos services de renseignement sont pratiquement nulles. Je suis leader d’une plate-forme d’association, et nos membres comme partout ailleurs sont susceptibles d’être des agents de renseignements. Pourtant, il faut que nos réunions soient déclarées (bien qu’elles ne soient pas subversives) pour que ceux-ci soient au courant.

« Le Parti politique XXX accueil le syndicaliste José Bové pour une réunion qui se tiendra demain au Djeuga Palace de Yaoundé à 11H ». Après cette annonce radio, le commissaire spécial fait une note de renseignement adressée au sous-préfet, qui s’il ne peut prendre une décision l’achemine chez le préfet, qui l’achemine chez le gouverneur, le Premier Ministre, le chef de l’état. C’est désormais tout ce que fait le renseignement Camerounais aujourd’hui.


L’attaque d’ECOBANK n’aurait jamais eu lieu sous le règne de Fochivé parce que moins avare que ses successeurs, il payait toute une chaine d’informateur dans tous les secteurs. Ceux d’aujourd’hui prennent tout le budget et demandent aux populations et journalistes de leur servir d’agent de renseignement au non de la patrie, sans rien payer. Le bon renseignement est financé, et personne ne prendra son téléphone gratuitement pour vos beaux yeux dans les bureaux climatisés.

On a appris cette semaine par la presse que Deux projets de loi autorisant le président de la République à prendre des ordonnances dans le domaine de la sécurité ont été déposés jeudi à l’Assemblée nationale.

C’est aux termes de la séance plénière d’hier, consacrée à la discussion et à l’adoption de deux projets de loi, que les textes relatifs aux questions de renseignement ont été déposés devant la Chambre entière. Ceci après que la Conférence des présidents, réunie dès le début de l’après midi, les a jugé recevables. Il s’agit du projet de loi autorisant le président de la République à prendre des ordonnances sur la sécurisation des activités de renseignement au Cameroun, alors que le second texte est le projet de loi autorisant le président de la République à prendre des ordonnances sur l’utilisation des technologies de renseignement au Cameroun.


Constitué de trois articles, le premier texte rappelle dans son exposé des motifs que « conformément aux dispositions pertinentes de l’article 28 de la Constitution, dans les matières relevant du domaine de la loi, le parlement peut autoriser le président de la République, pendant un délai limité et sur les objets déterminés, à prendre des ordonnances ». Un exposé des motifs qui revient par ailleurs sur le contexte de la présentation de ce projet de loi. Il s’agit des « missions des services et agents de renseignement qui sont de plus en plus dangereuses face à la complexification des menaces et risques du monde moderne ».

Pour y faire face, « le Cameroun a besoin d’hommes et de femmes prêts à aller chercher le renseignement où qu’il se trouve, même au péril de leurs vies ». Une détermination et un loyalisme qui ne peuvent se manifester que si « les agents de renseignement se sentent véritablement protégés par l’Etat qu’ils servent sans réserve ». Le projet de loi vise également à doter les pouvoirs publics « d’un service de renseignement à la hauteur des défis et enjeux du monde actuel ».

Le second projet de loi qui intervient dans le respect des dispositions constitutionnelles indiquées plus haut, veut doter le Cameroun d’outils pouvant lui permettre de faire face au péril né du « développement rapide des technologies de pointe facilement accessibles aux criminels, aux individus et groupes nourrissant des projets malveillants et belliqueux contre la sécurité de l’Etat et les intérêts vitaux de la nation ». Il s’agit donc pour le gouvernement de se munir de moyens lui permettant de faire face à la montée en puissance de diverses formes de piraterie, de prévenir ou contrecarrer les menaces et actes terroristes, de faire face aux formes de plus en plus complexes de criminalité organisée, nationale, transnationale ou internationale à l’instar du faux monnayage, de la contrebande, du trafic des stupéfiants…

S’agissant des délais requis, ils sont de six mois pour la prise des ordonnances et six mois pour le dépôt des projets de loi de ratification.

l'article publié par Cameroun Tribune souligne à suffisance les insuffisances de nos services d'intelligence.

5 commentaires:

  1. Tu as l'air de t'y connaitre !!! mais il y a plus compliqué

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  2. l'initiative est a encourager...sans un renseignement de pointe,un pays ne saurait etre a l'abri des attaques terroristes.reconnaissons que si le cameroun se developpe today,il ne sera pas epargne des maux plus horribles que le braquage de bonaberi et dela si on se veut pays emergent,nous devons etre bien structures en matiere de renseignement.

    ici en malaisie par exemple,on braque meme avec des helicopteres...

    je ne vois dc pas le b.i.r a l'heure actuelle entrain de faire face a ce genre d'attaque.

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  3. mon probleme se situe au niveau du timing et de la reelle motivation de ce genre d'ordonnance.n'oublions pas que nous sommes dans une periode delicate et post electorale et je suis convainvu que popol et sa clique ont plutot un autre combat dans la tete,celui de traquer tous ceux qui empecheront la perenisation de son pouvoir afin que les elections n'accouchent que le resultat qu'ils escomptent.de toute facon,les tyrans les plus dangereux ont ete aneanti et popol n'echappera pas a ce sort.na last time bi time

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  4. après le braquage de limbé, on a attendu le braquage de bonaberie pour cela? si sa peut ramenez la sécurité au cameroun alors sa vaut la peine de facturez encore une fois ces histoire au contribuable. mais si par malheur l´insécurité au cameroun ne se voit par réduire par ce projet de loi, vous allez rembourser avant d´aller au collège de kondingui.

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  5. c'est tres bien popol

    pas comme le fou de gbagbo qui veut diriger avec une armee et des renseignements moribonds.

    les gars allez attraper milla assoute et ramenez le au pays planter le cacao au lieu de perdre du temps inutilement en france

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