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lundi 25 avril 2011

L’amour au travail ? Des sondages révèlent l'ampleur du phénomène et suscite la curiosité des experts




L’amour au travail ? Le sujet délie les langues et suscite la curiosité des experts. Des sondages réalisés au niveau européen révèlent l'ampleur du phénomène. Plus le monde de l'entreprise se durcit, plus les mœurs s'adoucissent. Ajoutez un soupçon de goût du risque, le plaisir de l'interdit, d'évidentes affinités... Décryptage.

L'adage populaire est pourtant clair : No sex in job. Traduction un rien édulcorée : pas de relations intimes dans le cadre du travail. Une gentille mise en garde dont n’ont que faire les Anglaises. Selon un récent sondage réalisé sur 2000 salariées par le site newwoman.co.uk, 82 % des femmes interrogées avouent flirter avec un de leurs collègues. Parmi elles, 61 % sont déjà passées à l’acte. Soit plus d’une femme sur deux. Et n’allez pas attribuer ces chiffres record à l’excentricité légendaire des Britanniques... L’Europe n’est pas en reste, loin de là. Selon une étude réalisée par Monster (1) en 2007 dans plusieurs pays d’Europe, 30 % des couples se sont rencontrés au travail ; pas moins de 50 % des personnes interrogées avouent fantasmer régulièrement sur un de leurs collègues.

Des chiffres qui n’étonnent en rien Loïck Roche, docteur en psychologie et auteur de Cupidon au travail (2) : « La sexualité est partout, pourquoi s’arrêterait-elle aux portes de l’entreprise ? » interroge-t-il. Aussi les franchit-elle allègrement pour s’immiscer partout : des couloirs aux escaliers de secours ; des cages d’ascenseur aux parkings souterrains... Qu’on se le dise : il s’en passe des choses entre la machine à café et la photocopieuse, surtout à l’heure du déjeuner. « C’est le meilleur moment pour ne pas se faire voir », raconte Hélène, chef de projet dans une agence d’événementiel. Son repaire lorsqu’elle fréquentait son collègue Tristan ? La réserve à fournitures. « Qui pouvait bien venir entre midi et deux y chercher une cartouche d’encre ou un cahier à spirale ? Nous étions dans un endroit clos, sombre, petit... Le lieu idéal. » Hélène a rencontré Tristan, du service informatique, au rythme de problèmes répétitifs avec son PC. « Il est venu me dépanner une fois, deux fois, trois fois... De fil en aiguille, notre relation a dérapé dans une sphère plus intime. Le fait de consommer dans le secret rendait nos rendez-vous plus excitants. » Hélène a mis fin à cette relation au bout de quelques mois – « Les bruits de couloirs commençaient à se faire trop insistants » –, mais elle ne regrette rien. Comme 65 % des femmes interrogées par nos voisins anglais, qui ne renient en rien ce passage à l’acte.

(1) Monster.fr, site d’offres d’emploi.
(2) Aux Éditions d’Organisation. Également coauteur d’ Éloge du bien-être au travail, aux éditions PUG.

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