presse force one

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informations, investigations, analyses

mercredi 31 août 2011

LES ARMES DE PAUL BIYA


LES ARMES DE PAUL BIYA

En cette veille d’élection, le chef de l’état a fait des achats d’armes : Six Véhicules anti-émeutes, des armes lourdes notamment trois Canons 6.50, Dingo, Leopard, BO-105 ou Type-204, des 2.000 Kalachnikov, 1.300 pistolets PA …etc

Normal me direz-vous, qu’un état fasse ces achats pour sa sécurité, soit.

Le doigt accusateur est porté ici une fois de plus sur les responsables de la défense qui ont procédé aux achats en Allemagne. Du matériel de seconde main surfacturé, alors que les français en avait proposé des neufs à moitié prix ; Leur crime, avoir refusé de surfacturé la note au bénéfice des envoyés de Yaoundé.

Près 120 Milliards ont ainsi été dépensé au lieu des 60 du prix d'achat normal.

propulsé ces dix dernières années l'Allemagne est au troisième rang des pays exportateurs d'armes (11% du commerce mondial), derrière les Etats-Unis (30%) et la Russie (23%)

Cameroun: decret convocation corps electoral


mardi 30 août 2011

L'ELECTION PRESIDENTIELLE AU CAMEROUN AURA LIEU LE 09 OCTOBRE 2011


Le chef de l’Etat, Paul Biya, a signé ce jour le décret portant convocation du corps électoral. Au terme de ce décret, les citoyens Camerounais iront aux urnes le 9 octobre 2011 pour choisir leur président de la République, pour les 7 prochaines années. Ce décret est en phase avec la loi électorale, notamment celle du 6 mai 2011 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi du 17 septembre 1992 fixant les conditions d’élection et de suppléance à la présidence de la République. L’alinéa 2 de l’article 51 (nouveau) dispose en effet que « l’intervalle entre la publication du décret convoquant le corps électoral et la date fixée pour le scrutin est de 40 jours ».

L’alinéa 3 de l’article 1er (nouveau) dispose, quant à lui, que « l’élection a lieu au scrutin uninominal majoritaire à un tour, 20 jours au moins et 50 jours au plus avant l’expiration des pouvoirs du président de la République ». Ainsi, Paul Biya, dont le mandat s’achève le 3 novembre 2011 avait jusqu’au 4 septembre 2011 pour convoquer le corps électoral. Il l’a fait 5 jours avant la date-limite. A présent, les différents candidats à la magistrature suprême ont 5 jours pour déposer leurs déclarations de candidatures auprès d’Elections Cameroon.

samedi 27 août 2011

RFI UNE RADIO DANGEUREUSE


RFI UNE RADIO DANGEUREUSE
La Pravda du Quai d’Orsay
Le livre RFI une radio dangereuse, est une enquête sur l’orchestration de la manipulation, de l’opinion par ce média depuis plus d’un demi-siècle.

Depuis 2002, nous avons suivi, enregistré et analysé les contenus des journaux de RFI, en particulier dans les zones de crise. Nous avons choisit comme échantillon, le traitement de l’information sur la crise ivoirienne depuis le déclenchement de la rébellion à la présidentielle de 2010.

Pendant la campagne pour le premier tour de la présidentielle en côte d’ivoire par exemple, Ouattara, Bédié ont pris la parole sur RFI et France 24 cinquante sept fois, leur noms ont été mentionnés 476 fois, contre 15 interventions pro Gbagbo et 82 fois cité (selon notre décompte). Des phrases telles « le président reconnu par la communauté internationale » reviennent en boucle dans tous les titres pour parler d’Alassane Ouattara…

Dans l’ouvrage, nous transcrivons les titres nous citons les heures de diffusions et les dates. Il s’agit d’une analyse scientifique basée sur des faits. Cette analyse nous amène à la conclusion que RFI est plus un organe de propagande que d’information dans le sens journalistique du terme.
Pour démontrer cela, nous avons adopté une démarche d’analyse du discours et nous nous sommes constitués un corpus d’une cinquantaine d’articles, interviews et textes de journaux diffusés sur RFI ou publiés sur le site Internet, de RFI.

mardi 23 août 2011

SNH: DETOURNEMENT DE FONDS



Détournements de 10 milliards en usant de sociétés écrans

Il faut s’attendre à un désastre financier qui pourra s’élever à plus de 10 milliards Fcfa d’argent de la SNH, l’argent du Peuple camerounais, tout simplement porté disparu. L’Adg de la SNH, Adolphe Moudiki, et le Pca et Dg de IBC SA, Léopold Ekwa Ngalle, ont mis en place un système de sociétés écrans qui leur permet de décaisser l’argent des caisses de la SNH pour le faire disparaître au profit de bénéficiaires encore inconnus. Au 31/10/2009, alors que la SNH avait déjà pompé 4,8 milliards dans l’affaire, les besoins de fonds de roulement pour continuer l’exploitation s’élevaient à 5,7 milliards. Après avoir inauguré l’usine IBC en Octobre 2010 à Douala, il faut s’attendre à des trous de trésorerie catastrophiques au 31/12/2010. Il a suffit à Moudiki d’un papier, le « Protocole d’Actionnaires », pour entrer dans l’actionnariat et ordonner les détournements de fonds les plus artistiques.



BALTIMORE 01/05/2010 – Pour comprendre les détournements des fonds publics (ces fonds, il faut le rappeler, qui proviennent de l’exploitation du pétrole du Peuple souverain du Cameroun) opérés par l’Administrateur directeur général (Adg) de la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH) Adolphe Moudiki, le lecteur a besoin de suivre attentivement cet exposé des faits.



Car, les méthodes utilisées pour sortir frauduleusement l’argent des caisses de la SNH, en violant systématiquement les règles établies en la matière, ainsi que la disparition des fonds à travers plusieurs sociétés créées pour la circonstance, demandent au lecteur de lire les lois et règles que nous citerons afin de comprendre les faits sur ces détournements.



Il ne faut en effet pas oublier que le cerveau de tous ces détournements est justement celui dont les témoignages ont permis d’écrouer Atangana Mebara, Yves Fotso, Mendouga et les autres en prison dans l’affaire Albatros, où ses propres actions nous paraissent déjà suspectes. Il s’agit de l’individu qui connaît les secrets des détournements ordonnés depuis des décennies par Paul Biya pour le compte personnel de ce dictateur qui veut se présenter aujourd’hui comme le monsieur propre, afin de voler un autre mandat présidentiel et poursuivre le pillage des ressources du peuple camerounais. Moudiki agit en fait dans ce cas comme un maître dans l’art du vol.



En dehors des transferts normaux au Trésor Public pour couvrir les dépenses budgétaires de l’Etat, pour sortir les fonds des caisses de la SNH, les deux grandes voies utilisées sont : la prise de participation dans une entreprise ou le prêt. La prise de participation veut dire que la SNH investit l’argent et devient l’un des propriétaires de l’entreprise. Pour ce cas, Adolphe Moudiki a utilisé les deux voies.



L’ampleur des détournements



Après prise de participation en septembre 2007 et des prêts subséquents décaissés pour environ 8 milliards Fcfa au profit d’une entreprise inconnue nommée International Business Corporation SA (IBC), l’entreprise bénéficiaire de ces fonds publics a déclaré des pertes de 193 millions Fcfa et des besoins de trésorerie de 5,66 milliards au 31/10/2009. Ceci alors que, conformément au plan établi en fin 2007, le bénéfice net (et non pas la perte) devait plutôt être de 505 millions Fcfa.



Pire encore, même cette perte déclarée de 193 millions a été minorées afin de paraître passable. Car une analyse approfondie des états financiers de IBC au 31/12/2009 laisse apparaître pour le moins des fraudes en écritures comptables ayant « oublié », entre autres, les sommes suivantes dans le but de gonfler le résultat final donnant la petite perte :



- Intérêts des prêts de la SNH, qui n’apparaissent pas parmi les dépenses. Ceux-ci n’ont jamais été payés par IBC SA et totalisent 811 millions (cumul de 550 million en 2007 et 261 millions en 2008).



- Augmentation de plus de 400 millions des frais immobilisés traduisant un maquillage des détournements. Les frais immobilisés se rencontrent d’habitude dans des entreprises comme les sociétés de recherche où les valeurs immobilisés sont l’intelligence, les patentes et autres immobilisations non physiques. IBC est supposée être une entreprise de constructions métalliques. Les frais immobilisés n’y ont donc aucun sens dans une telle entreprise.



- Forte dégradation de plus de 500 millions des comptes de trésorerie, ceci la même année où IBC recevait un emprunt de la SNH pour 1,35 milliards. Ce qui est un signe d’une cessation des paiements ou faillite dissimulée.



- Augmentation des dettes envers les tiers pour plus de 700 millions, alors même que la dégradation de la trésorerie ci-dessus aurait dû s’expliquer par le remboursement de ces dettes.



Tout ceci laisse penser que le niveau réel des malversations à la IBC et ses autres entreprises est d’un niveau difficile à estimer par nos soins. Nous estimons que les pertes réelles au 31/12/2009 avoisineraient 750 millions, soit quelques 100 millions en dessous du chiffre limite de 850 millions de pertes nécessaires pour déclencher une dissolution judiciaire de l’entreprise. Il s’agit donc ici d’une catastrophe financière en perspective.



De plus, la douane réclame environ 500 millions à la IBC depuis 2008. D’incessants rapports en admission temporaire, aussi fantaisistes que floues, sont accordées par la douane, alors que la SNH avait déjà financé ces dépenses d’importation de machines. Ceci au même moment où le ministère des finances cherche avec la torche des financements pour couvrir le budget de l’Etat !



La face publique de l’iceberg qu’est IBC SA



A la différence des autres détourneurs, qui créent des sociétés bidon dont les activités sont essentiellement floues et douteuses, Adolphe Moudiki transfère les fonds de la SNH dans l’entreprise IBC, dont les activités d’exploitation des aciers et des métaux (afin de donner l’apparence d’une exploitation lourde et sérieuse) peuvent être physiquement constatées à Douala.



Le 29 Octobre 2010, une cérémonie d’inauguration de IBC, spécialisée dans la fabrication et la distribution des produits en acier située dans la zone industrielle de Bassa, a effectivement eu lieu. Elle était présidée par le ministre de l’industrie, des mines et du développement technologique, Badel Ndanga Ndinga, représentant du premier ministre, accompagné par Adolphe Moudiki, son Pdg Léopold Ekwa Ngalle ainsi que d’autres personnalités .



Léopold Ekwa Ngallé, jusque là connu uniquement comme membre de la Chambre de Commerce et des Industries du Cameroun et Chairman du International Chamber of Commerce Cameroon, déclarait alors que IBC est opérationnelle depuis juillet 2010 et que les travaux de construction avaient duré trois ans.



Il vantait IBC comme un leader dans la distribution des aciers, avec 45% des parts d’un marché composé de près de 200 entreprises telles que ALUCAM, AES-SONEL, TRADEX, PECTEN, Total et SOSUCAM.



« La nouvelle usine d’IBC apporte une plus value au secteur métallurgique et minier du Cameroun. Ce type de projet tombe à point nommé étant donné que le Cameroun a un projet d’exportation de la bauxite », s’était pour sa part réjoui Ndanga Ndinga.



Les journalistes invités collectèrent leur gombo habituel et le rideau était tiré. Mais les investigations de la société civile camerounaise battaient déjà leur plein et les nôtres commençaient des semaines plus tard.



Car, c’est seulement quand cette apparence d’activité sérieuse est placée dans l’esprit du public, que Adolphe Moudiki et son complice Léopold Ekwa Ngalle brouillent les cartes avec l’intervention d’autres entreprises liées à IBC, notamment LEN Holdings, ITECH SA et IBC Guinée Equatoriale, dont les activités sont essentiellement floues et bidons. Et c’est vers ces entreprises bidon que les fonds de la SNH étaient certainement dirigés et avaient disparu.



C’est justement parce IBC donne l’apparence d’une entreprise effective, mais avec une comptabilité douteuse, que l’auditeur de la SNH, initialement envoyé pour une mission d’audit prévu pour 3 semaines, a mis près de 2 mois. Nous avons demandé son rapport d’audit à cet auditeur, le Cabinet Audit Conseil (CAC), en la personne de son président, Jerôme Minlend, sans réponse.



Un conseil d’administration de IBC tenue le 20/12/2010 n’a pas épuisé ses articulations, du fait de l’absence de ce rapport d’audit du CAC. Il faut noter que c’est toujours CAC qui est envoyé comme auditeur par Adolphe Moudiki sur toute suspicion pesant sur IBC. Moudiki est en effet un bon client sans lequel Jerôme Minlend n’aurait pas les moyens d’étaler une fortune personnelle et de s’offrir le luxe de financer le football.



Les derniers audits ont été certainement ordonnés par Essimi Menye. Ce dernier faisant alors suite à une lettre de dénonciation des fraudes datant du 12 septembre 2010 adressée au ministre des finances (l’une des tutelles de la SNH) par l’association caritative Cameroun Ethique & Valeurs et signée par Monsieur Moïse Eyong Messe.



D’après certaines indiscrétions, les discussions doivent reprendre ce Janvier 2011, sûrement dans le cadre d’un conseil extraordinaire ; la pilule que Léopold Ekwa Ngalle croyait faire avaler n’étant visiblement pas passée.



Présentation du réseau des détournements



La société IBC SA fut créée en 1993. Le 18 septembre 2007, IBC devient une société parapublique au sens de la loi N° 99/016 du 22/12/1999, parce que la SNH y prend une participation pour 1,3 milliards Fcfa (nous déduisons ce chiffre) qui porte son capital de 400 millions à 1,704 milliards Fcfa. La SNH avait apporté le même jour une somme totale de 3 milliards, d’après notre source qui demande l’anonymat : une partie sous forme d’investissement comme nouveau actionnaire (1,3 milliards ?) et l’autre sous forme de prêts (1,7 milliards ?).



D’après le document intitulé « Protocole d’Actionnaires », la nouvelle répartition du capital à partir de cette date devient :

SNH 51%,

LEN HOLDING (une entreprise de Léopold Ekwa Ngalle) 25.30%,

Léopold Ekwa Ngalle 13.22%,

Personnel de la SNH 10%,

Njanjo Ngalle Hélène (la sœur de Léopold Ekwa Ngalle) 0.38%, et

Kondo Ebelle Samuel 0.1%.

Vérifions les calculs sur la base de ce que 1,704 milliards égal 100%. SNH et son personnel, 1,3 milliards soit 76.29%. Léopold Ekwa Ngalle, son affaire LEN et sa famille, 400 millions soit 23.47%.



Comment se fait-il que la répartition du capital soit plutôt,

61.00% pour la SNH et son personnel, contre

39.00% pour Léopold Ekwa Ngalle, son affaire LEN et sa famille ?

En clair, si la différence (39.00%-23.47%) est bien de 15,53%, il est clair qu’en entrant dans l’actionnariat de IBC, la SNH, à travers le « Protocole d’Actionnaires », a d’office acheté et fait don de 260 millions Fcfa d’actions à Léopold Ekwa Ngalle, à son affaire LEN et à sa famille.



Si la participation de la SNH et employés se situait comme il le faut à 76.29%, Adolphe Moudiki craignait que IBC ne soit regardée comme une société publique, dont les dirigeants doivent, entre autres, être nommés par le gouvernement. L’Adg de la SNH a donc trouvé que l’astuce pour s’en sortir et éviter l’œil de l’Etat est de faire don, non seulement de 170 millions aux employés de la SNH (une façon d’acheter leur silence ?), mais aussi de 260 millions à son « frère » Ekwa Ngalle, sa société écran et sa famille.



Les sociétés écran connues de IBC sont : ETECH SA où IBC détient 51% des parts sociales au moment de l’entrée de la SNH au capital de IBC (ils semblerait que IBC ne détient plus la majorité des parts aujourd’hui) ; LEN Holding sur l’actionnariat duquel nous manquons d’informations ; IBC Guinée Equatoriale qui est une filiale commune de IBC SA, ETECH SA, et LEN Holding (qui y détenait la majorité au moment de l’entrée de la SNH dans l’actionnariat de IBC).



Nous avons consulté le dernier rapport en date du 22/09/2009 de la Chambre des Comptes du Cameroun, qui applique la loi 99/016 en tenant la liste des entreprises publiques à jour. Aucune de ces trois sociétés, IBC SA, ETECH SA et LEN Holding, n’apparaît dans ce RAPPORT DE LA CHAMBRE DES COMPTES SUR L’APPLICATION DE LA LOI N°99/016 DU 22 DECEMBRE 1999 PORTANT STATUT GENERAL DES ETABLISSEMENTS PUBLICS ET DES ENTREPRISES DU SECTEUR PUBLIC ET PARAPUBLIC ET DES ACTES UNIFORMES OHADA.


Une autre curiosité de taille, c’est qu’après la prise d’une majorité de parts (61% officiellement) par la SNH et ses employés, on s’attendait que le Pca et le Dg ou Dga soient l’actionnaire majoritaire, soit la SNH, conformément à l’article 21 alinéa 1 de la loi 99/66. Le « Protocole d’Actionnaires » a plutôt reconduit Léopold Ekwa Ngalle dans les fonctions de Pca et Dg, en violation de cette loi.



Au moment où la SNH prend donc la participation de 51% dans IBC SA, Ekwa Ngalle confiait aux auditeurs, qui l’avaient noté, que ETECH SA était une filiale de IBC à 51%. Il est curieux de constater que, après cette prise de participation de la SNH en septembre 2007, Ekwa Ngalle brandit un acte notarié authentifiant un acte sous seing privé datant du 16/07/2007 dans lequel IBC faisait à LEN Holding cession de ses parts dans IBC SA. Cet acte notarié a, soit été caché le jour de la prise de participation de la SNH, soit a été établi après ce jour et antidaté.



Après tout ce flou établi par Ekwa Ngalle en changeant constamment la répartition des parts dans ces sociétés, nous notons que IBC SA, ETECH SA et LEN Holding (majoritaire) sont les propriétaires de IBC Guinée Equatoriale. Et c’est à travers cette dernière que l’argent versé par la SNH à IBC SA finit par disparaître. IBC Guinée Equatoriale semble avoir été retenue par Ekwa Ngalle comme son premier poste de blanchiment de l’argent de la SNH, au profit de bénéficiaires finaux inconnus, mais qu’on ne peut soupçonner être qu’Adolphe Moudiki et Léopold Ekwa Ngalle.



Violations systématiques de la loi sur les sociétés publiques

Le conseil d’administration de IBC SA a 7 membres :

- SNH (4) : Menim Me Nko’o Marcel, Mwatchock a Yakan, Ndum Broh Augustine et Nzali Fente

- LEN Holding (2): Behle Olivier et Njanjo Ngalle Hélène

- Ekwa Ngalle Léopold (1)



Ceci est en violation de l’article 36 alinéa 1 de la loi 99/016 qui indique qu’un représentant du personnel doit siéger au conseil d’administration d’une société parapublique en ces termes « Le conseil d’administration est composé de trois (3) membres au moins et de douze (12) au plus. Il comprend obligatoirement un représentant du personnel élu”



Tous les organes de IBC SA d’avant la prise de participation de la SNH ont été reconduits. Pour les organes de contrôle, Léopold Ekwa Ngalle a été reconduit comme Pca et Okalla Ahanda Jean Pierre (un ami de Ekwa Ngalle) a été reconduit comme commissaire aux comptes. Pour les organes d’exécution, Ekwa Ngalle Léopold a été reconduit comme Dg, Njanjo Ngalle Hélène (la sœur germaine de Ekwa Ngalle) comme Daf, Okalla Ahanda Jean Pierre comme commissaire aux comptes de IBC SA et de ETECH SA.



Le nommé Okalla Ahanda Jean Pierre participe autant à l’arrêté des comptes annuels que comme commissaire au compte de IBC SA et ETECH SA, en violation de l’article 13(1) de la loi 99/016 portant sur les fonctions du commissaire aux comptes et du comptable qu’il est interdit de cumuler. En effet, l’article stipule que



« Les fonctions de commissaire aux comptes sont incompatibles : …avec toute autre fonction ou emploi rémunéré, même ponctuel, au sein de l’entreprise concernée. »



De plus, l’article 8(1) de la loi 99/016 dit clairement que « Le suivi de la gestion et des performances des établissements publics administratifs et des entreprises du secteur public et parapublic est assuré par le Ministère chargé des finances. »



Or dans ce cas, le ministre des finances semble avoir pris connaissance du cas de IBC SA seulement en septembre 2010 par la lettre de Cameroun Ethique & Valeurs. De plus, IBC SA est totalement inconnue à la Chambre des Comptes de la Cour Suprême.



IBC SA devenu un tonneau sans fond pour les fonds de la SNH



La participation de la SNH dans IBC SA avait pour but officiel la construction d’une usine de fabrication et de transformation des aciers ainsi que l’achat des bobines d’acier pour la commercialisation.



Pour ce faire, la SNH a accordé à IBC SA un prêt de 3,5 milliards remboursable en 8 ans, avec un différé de 2 ans ; y compris 500 millions pour l’achat des matières premières.



Ensuite la SNH a encore accordé une rallonge de prêts de 1,35 milliards, toujours pour l’achat des matières premières. Mais en réalité cette rallonge servait plutôt à couvrir les graves fautes de gestion de l’équipe dirigeante de IBC.



Le bilan au 31/10/2009 montre en effet un montant total d’emprunts à long terme de 4,85 milliards. Mais aussi des dettes à court terme de 2,283 milliards, y compris celles auprès des fournisseurs pour 1,323 milliards. Ceci donne une montagne de dettes d’environ 7 milliards au total.



Mais malgré tous ces financements de la SNH, IBC SA devait au 31/10/2009 d’« Autres dettes » pour 880 millions, dont environ 500 millions à la douane camerounaise. Aux banques, IBC SA devait 580 millions.



La conséquence normale de ces lourdes dettes par rapport aux biens monnayables de l’entreprise est un fond de roulement (l’argent qu’il faut pour que l’entreprise continue de tourner) de 160 millions seulement. Or d’après ses propres livres comptables, pour que IBC SA puisse continuer de fonctionner, il lui fallait boucher un trou de trésorerie (besoins en fonds de roulement) au 31/10/2009 de 5,66 milliards Fcfa !!!



Si l’usine a pu être inaugurée en Octobre 2010, il faut donc croire qu’Adolphe Moudiki a pompé des fonds nouveaux de la SNH dans ce tonneau sans fond qu’est devenu IBC SA, afin pour combler cet énorme trou de 5,66 milliards.



Nous n’avons pas pu obtenir les bilans et les comptes de cette entreprise au 31/12/2010. Ils ne sont certainement pas encore établis. Mais nous devons nous attendre à un désastre financier qui pourra s’élever à plus de 10 milliards Fcfa d’argent de la SNH, l’argent du Peuple camerounais, tout simplement portés disparu.



Comme il est tellement difficile actuellement à Léopold Ekwa Ngalle de pouvoir dire où il a dirigé une grande partie des fonds qu’il a reçus de la SNH, il est de plus en plus pensable qu’en tant que Pca et Dg d’ETECH SA et de IBC Guinée Equatoriale, il spolie tranquillement IBC SA des fonds reçus et les transfère au profit de ces multiples sociétés écrans, en attendant la fin de son mandat à la tête de IBC SA, fixée en septembre 2012 par le fameux « Pacte d’Actionnaires », pour déclarer une série de faillites de ses entreprises.

Par Ndzana Seme

vendredi 19 août 2011

Camtel: un trou de 800 millions Fcfa par mois


Camtel: un trou de 800 millions Fcfa par mois


Tout semble normal dans les locaux de Cameroon Telecommunications (Camtel) situés à côté de l’agence régionale de Aes Sonel au lieu dit Poste centrale à Yaoundé. Rien d’extraordinaire dans l’attitude des employés, vendredi 21 novembre dernier. Pourtant, les principaux responsables de la Plate forme Ctphone dont les bureaux sont installés dans ces locaux au cœur de la capitale politique du Cameroun viennent d’écoper de sanctions infligées par le directeur général de Camtel, David Nkotto Emane, à la suite d’une série d’audits commandés sur les performances réelles de cette branche d’activités de l’entreprise.

C’est au niveau de cette Plate forme que s’effectuent les opérations de transfert de crédits. Dans le même registre des mesures conservatoires prises par la direction générale de Camtel, le chef d’agence Ctphone a été relevé de ses fonctions, indiquent nos sources.

Les différents rapports d’audit sont tout simplement accablants pour les responsables mis à l’index et font état de pertes de l’ordre de 800 millions de Fcfa par mois. D’après nos sources, qui ont eu accès à ces rapports, les recettes mensuelles de la Plate forme Ctphone tournent autour de 400 millions de Fcfa, loin des attentes les plus basses estimées à 1,2 milliard de Fcfa par mois. Nos sources expliquent ces mauvais résultats par plusieurs raisons, dont d’importants transferts de crédits qui ne se traduisent pas par des encaissements. Mais globalement, les auditeurs ont souligné un mauvais suivi de certaines lignes de téléphone attribuées à la clientèle. L’on fait ainsi état de plusieurs annulations de crédits d’appels non justifiées. Ici, les chiffres sont d’environ un million Fcfa de perte par mois pour Camtel.

Un cadre de Camtel contacté mercredi 18 novembre dernier par Le Jour confirme que le Dg a effectivement commandé des audits « afin que toutes les informations sur cette affaire lui parviennent », confie-t-il. Il ajoute que « des mesures appropriées ont été prises».

Dans les couloirs de l’immeuble siège de Camtel, l’on s’interroge toutefois sur la véritable chaîne de responsabilité qui a permis une telle contre performance. En effet, la responsabilité de cette perte sèche dans la gestion du Ctphone, l’un des produits phares de l’entreprise, incombe-t-elle seulement aux responsables directement chargés du Ctphone ? Nos sources indiquent que certains des responsables de la Plate forme suspendus de leur fonction et qui courent le risque d’un licenciement et des poursuites pénales ont menacé de faire un grand déballage le moment venu.

Le Ctphone est un outil de communication de 3ème génération, fondé sur la technologie Code division multiple access (Cdma). Il se présente sous la forme des anciens combinés de téléphones fixes ordinaires et des cellulaires. Ces derniers, sans puces, sont transportables. Seulement, ils permettent d’émettre ou de recevoir un appel téléphonique dans la limite de la périphérie couverte par le réseau Camtel. Les terminaux fonctionnent avec des lignes et des cartes prépayées, au choix de l’abonné. Il a été conçu pour faciliter la densification du réseau filaire de Camtel, et permet la connexion sans fil des abonnés. Les utilisateurs sont les particuliers, les petites entreprises et les nomades.

Pour mémoire, ce scandale a été révélé peu avant le conseil d’administration de Camtel qui a eu lieu il y a une semaine jour pour jour. Les membres du conseil avait alors adopté un nouvel organigramme sanctionné par la disparition de plusieurs postes de directeurs et sous-directeurs. Les nouveaux responsables nommés ont été installés en fin de semaine dernière.
Claude Tadjon

dimanche 14 août 2011

PRESIDENTIELLE: SARKOZY PARLE A LA JEUNESSE CAMEROUNAISE

Le Rassemblement de la jeunesse camerounaise maintient sa plainte contre l'État Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Le Rassemblement de la jeunesse


Le Rassemblement de la jeunesse camerounaise maintient sa plainte contre l'État

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Une plainte pour abus de confiance contre l’État a été déposée le 1er juillet par le Rassemblement de la jeunesse camerounaise (RJC) suite au report de la publication des listes de 25 000 recrues dans la fonction publique. Alors que le dossier avance, des cas de fraudes sont dénoncés et le RJC se dit déterminé à poursuivre son action.

Le 10 février dernier, le président Paul Biya a annoncé le lancement pour mars d’un grand plan de recrutement de 25 000 fonctionnaires. Alors que la publication de la liste des candidats sélectionnés était initialement prévue en juin, le ministère de la Fonction publique a annoncé le 30 juin qu’elle était finalement reportée au 31 décembre.

Indignée, le 1er juillet, la RJC décide alors de déposer une plainte contre l’État. Fin juillet, le cabinet civil de la présidence tente de calmer les esprits et appelle la RJC : « On nous a fait comprendre que le ministre de la Fonction publique a décidé de la date du 31 décembre sans informer la présidence mais qu’il y aura bientôt des avancées », déclarait alors le porte-parole du RJC, Sismondi Bidjoka. « Nous envisageons de retirer notre plainte mais avant nous devons nous concerter », avait-il ajouté, reconnaissant par là même l’effort par le gouvernement.

Manipulations

Les paroles sont suivies d’actes puisque le 1er août, le ministère de la Fonction publique publie une liste de 1 189 candidats présélectionnés aux postes d’enseignant d’université et de chercheur.

Mais la satisfaction est de courte durée. Dès le lendemain, des médias privés dénoncent la présence de fonctionnaires et de contractuels d’administration dans la liste des présélectionnés. Suite à des vérifications, il s’avère que 46 présélectionnés sont en réalité des fonctionnaires en poste. Une découverte accablante pour un recrutement destiné exclusivement aux jeunes diplômés et aux demandeurs d’emploi.

La réaction du RJC ne s’est pas fait attendre et au terme d’une réunion, le 7 août, il a fait connaître sa volonté de poursuivre son action en justice. « Les cadres du gouvernement sont en train de manipuler les listes, c’est inadmissible. Vu ce qui est en train de se passer, nous allons poursuivre jusqu’au bout », s’est indigné le porte parole du RJC.

La prochaine étape de cette affaire se jouera le 22 août, à la chambre administrative de la cour suprême. Il sera question de vérifier la légalité du RJC et de fixer, in fine, la date de la première audience.



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vendredi 12 août 2011

En France, deux fois moins de métiers autorisés aux étrangers non-Européens




A partir de ce vendredi 12 août 2011, le nombre de métiers que pourront exercer en France les étrangers non issus de la communauté européenne en France, est divisé par deux. Le gouvernement a choisi le plein cœur de l’été pour publier l’arrêté fixant la nouvelle liste des métiers ouverts aux non-Européens. Dorénavant, les immigrés concernés n’auront plus accès qu’à quatorze familles d’emploi au lieu de trente jusqu’à présent.

Vous êtes informaticien, maçon, serveur, passez votre chemin, la France n’a plus besoin de vous. C’est même le ministre de l’Intérieur et de l’Immigration, Claude Guéant, qui l’a fait savoir haut et fort en mai dernier ajoutant ainsi un chapitre à ce qui est censé conquérir un électorat hostile à l’immigration. Le texte publié ce 12 août, et signé des ministères du Travail et de l’Intérieur, limite donc dorénavant à quatorze le nombre de groupe de métiers, au lieu de trente, auxquels pourront prétendre les travailleurs venant de pays situés hors de la communauté européenne.

Mesure ou mesurette

Parmi les emplois qui sont désormais pratiquement fermés aux travailleurs migrants figurent les métiers de l’informatique et ceux du BTP (bâtiment travaux publics). Nouvel élément de langage, le gouvernement introduit la notion de « tension » pour désigner les métiers qui restent accessibles à tous. Autrement dit, il s’agit des emplois qui s’avèrent difficiles à pourvoir sur le marché classique du travail.

Ainsi les non-Européens pourront toujours prétendre à des postes dans la fabrication de l'ameublement en bois et la transformation du verre, la conception de produits mécaniques, électriques ou électroniques, le téléconseil et la télévente, ainsi que dans la production chimique, pharmaceutique et mécanique.

Les mesures qui entrent en vigueur aujourd’hui ne concernent pas les travailleurs étrangers séjournant déjà régulièrement en France, pas plus que les ressortissants des pays qui ont signé des accords de gestion des flux migratoires comme par exemple la Tunisie ou le Sénégal. Chaque année, la France délivre quelque 20 000 visas de travail ce qui fait dire à ceux qui s’opposent à la nouvelle mesure qu’il s’agit plutôt d’une « mesurette ».

Quelques milliers d'emplois concernés

C’est ce que dit le secrétaire national du Parti socialiste chargé de l'emploi, Alain Vidalies pour qui c’est une « opération politicienne » menée « en catimini en plein coeur de l'été qui cible la goutte d'eau de l'immigration légale pour faire oublier l'océan du chômage de masse. Faut-il rappeler, ajoute-t-il, que l'immigration légale ne représente aujourd'hui que 20 000 personnes par an alors que la France compte 4 millions de personnes inscrites à Pôle Emploi »!

Du côté des syndicats la méfiance est aussi au rendez-vous et François Chérèque, n’y voit qu’« une façon déguisée de faire du discours contre l'immigration ». Même la patronne du Medef, Laurence Parisot, a tenu a exprimé ses réserves en déclarant : « Je ne crois pas que ce soit le coeur du sujet ». Tant pis, pourrait-on ajouter, pour ceux qui le croiraient.

Selon de calculs effectués par des spécialistes, cette réduction de l’immigration professionnelle ne libérerait que 10 ou 12 000 emplois en France. Autant dire que son impact n'est pas de nature à bouleverser le paysage social. Le gouvernement s’est par ailleurs engagé à réviser la liste qui

CONAC


YAOUNDE LE 12 AOUT 2011

Le Rassemblement de la Jeunesse Camerounaise
À
Monsieur le Président de la CONAC

Objet : Corruption présumée au Ministère du Travail et à
L’inspection du Travail

Monsieur
Le Rassemblement de la jeunesse Camerounaise a l’honneur de vous adresser la présente dans le but d’attirer votre attention sur des possibles actes de corruption grave à l’inspection de travail à Yaoundé.


En effet, il s’agit d’une situation comme on en vit tous les jours et qui à force de banalisation prend des allures d’une norme.


L’ancienneté conférant une certaine hauteur de salaire à des employés d’une entreprise, celles-ci ont désormais pour habitude de limoger systématiquement pour des raisons imaginaires, ceux des employés ayant pris du galon et qui coûtent désormais cherre en matière de masse salariale. C’est ce qui s’est passé dans l’entreprise MAHIMA (Capitole) cette semaine, où une dizaine de jeunes gens sont victimes de racisme, d’esclavagisme déshumanisant et pire on y insulte notre chef de l’état, affirmant que « …Le Cameroun est un pays corrompu et quoi qu’on fasse aux employés, il y a des moyens d’acheter les autorités…Que ce n’est pas Paul Biya qui travail l’argent pour eux… »


Saisi de cette affaire, le Ministère du travail et des fonctionnaires de l’inspection du travail se sont rendus sur les lieux, mais au sortir de là, ont littéralement changé de discours, classant le dossier sans suite, nous aimerons savoir pourquoi.


Le chef de l’état s’étant engagé avec nous (tous les Camerounais) à construire une société intègre, il nous semble que cette politique a le mérite d’être accompagnée par l’existence de la CONAC dont vous avez la responsabilité, et nous ne doutons pas un seul instant de la pertinence que vous trouverez en l’initiative du Rassemblement de la Jeunesse Camerounaise qui souhaite qu’une enquête soit diligentée sur cette affaire, et la célérité de votre réaction nous obligerait.
Monsieur le Président de la CONAC


Le Cameroun est un pays de paix où les étrangers sont accueillis en toute dignité. La Jeunesse Camerounaise ne tolérait pas que ces étrangers qui font des affaires chez nous manquent de respect à nos institutions et perpétuent la corruption sur la base des clichés.

Pour le faire savoir, le rassemblement de la jeunesse s’apprête à mobiliser les jeunes devant tous les supermarchés MAHIMA afin de le signifier.
Dans un environnement où la jeunesse ploie sous le poids du chômage et de la précarité, la corruption ne doit pas aider à aggraver cet état de fait déjà catastrophique et scandaleux. Nous comptons sur la promptitude de la CONAC pour clarifier cette affaire et punir les coupables conformément aux lois de la République.
Veuillez agréer Monsieur le Président, l’expression de ma parfaite considération
LE PORTE-PAROLE
Sismondi Barlev BIDJOCKA
TEL 77 85 89 19

jeudi 11 août 2011

ENDETEMENT


DECRET N° 2011/216 du 11 juillet 2011 habilitant le Ministre de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire à signer avec l'Agence Française de Développement une convention de prêt d'un montant de 100 millions d'euros, soit environ 65,6 milliards de FCFA pour le financement du projet de construction d'un second pont sur le Wouri à Douala.

LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE :

Vu la Constitution;
Vu la loi N°2010/015 du 21 décembre 2010 portant loi de finances de la République du Cameroun pour l'exercice 2011;
Vu le décret N°2004/320 du 8 décembre 2004 portant organisation du Gouvernement, modifié et complété par le décret N°2007/268 du 7 septembre 2007;
Vu le décret N°2009/223 du 30 juin 2009 portant réaménagement du Gouvernement;
Vu le décret N°2009/220 du 4 juillet 2008 portant organisation du Ministère de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire,
DECRETE:
Article premier : Le Ministre de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire est habilité avec faculté de délégation, à signer avec l'Agence Française de Développement une convention de prêt d'un montant de 100 millions d'euros, soit environ 65,6 milliards de FCFA pour le financement du projet de construction d'un second pont sur le Wouri à Douala.
Art. 2 : Le présent décret sera enregistré et publié suivant la procédure d'urgence, puis inséré au Journal Officiel en français et en anglais.

Yaoundé,
le 11 juillet 2011
Le Président de la République,
(é) Paul BIYA

On ne nous précise jamais le taux d'intérêt !!!!!!!

lundi 8 août 2011

Henri de Raincourt, ministre français de la Coopération



« Le printemps africain en tant que tel est commencé dans différents domaines depuis déjà un certain temps. Que ce soit sur le plan économique, avec des croissances dans un certain nombre de pays, par exemple au Ghana. Au cours l’année 2011, la croissance du Ghana tournera autour de 14%. Deuxièmement, le printemps est aussi démocratique, que ce soit en Guinée Conakry, au Niger, en Côte d’Ivoire, c’est la démocratie qui l’a emporté. »

Quel est le jeu de la France dans les pays africains où le président tente de s’éterniser au pouvoir ? Le ministre français de la Coopération, Henri de Raincourt, rentre d’une tournée dans trois pays africains en compagnie du Premier ministre, François Fillon.
Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier.

SCANDALE : PIERRE TITI NWELL ELECAM


SCANDALE : PIERRE TITI NWELL

Le sociologue qui condamnait fermement le retrait à ELECAM du droit de publier les tendances affirme aujourd’hui « qu’il s’agit d’une avancée… »
Ecoutez donc Pierre titi Nwell ;
c’était samedi 06 AOUT 2011 (Avant-hier) à Politude.

MISE EN GARDE ELECAM


vendredi 5 août 2011

CAMTEL (ACTE I) : NEPOTISME DANS LES RECRUTEMENTS



Diffusé pour la première fois en 2008 sur internet, l'objectif reste et demeure la bonne gouvernance pour des entreprises d'état performantes et rentables pour le bien de tous.

Dans le prochain fichier, (ACTE II) je propose des documents sur les salaires, les dépenses, les marchés, les chiffres des campagnes de pub, Les rendements depuis 2007, les audits...

jeudi 4 août 2011

VALSERO: J'EN VEUX




Dans cet inédit que nous mettons à votre disposition, le général Valsero administre les uppercuts à tout le monde. C’est une analyse sans concession ni parti pris que nous livre le rappeur.

Le rappeur revient avec un single, où il demande aux Africains de se mobiliser pour barrer la voie à la communauté internationale. Valsero voit désormais grand. Plus indigné que jamais, le rappeur revient avec un nouveau single qui s'ouvre aux problématiques africaines, tout en continuant à dénoncer.

Produit par le mouvement « Valsero et les enfants de la révolution », dans le cadre de son projet « Liberté pour l'Afrique », le single de deux titres sort officiellement le 19 mai 2011. Avec ses textes incisifs et courageux, qui épousent les thématiques actuelles, le rappeur dit vouloir s'impliquer dans la reconstruction de l'Afrique.

« J'en veux » est le premier titre inédit de ce single. L'artiste que ses fans ont surnommé Général y porte le cri des Africains qui en ont marre de vivre « libres mais enchaînés ». De sa voix rocailleuse, il balance des volées de bois vert à tous ceux qui ont une part de responsabilité dans la situation de l'Afrique. Chacun en prend pour son grade. La communauté internationale pour son ingérence, l'Occident pour son manque d'humanisme, les présidents africains complices de l'impérialisme occidental, la société civile qui reste muette, les multinationales jouisseuses de richesses africaines. Valsero n'épargne pas même la jeunesse dont il s'est souvent fait le porte-parole, et l'accuse de défaitisme. Il va plus loin et s'assène un coup de massue, pour aimer tant « remuer la merde ». Dans son texte, des bips viennent parfois taire des gros mots qu'il balance. Déchaîné, Valsero ? Absolument.

Onu, persona non grata

L'artiste qui s'inspire de l'actualité mondiale a suivi de près la crise ivoirienne. Voyant la passion qu'elle suscitait au Cameroun, il s'est souvenu de ce qu'Alpha Blondy lui a dit un jour : « Valsero, faut jamais laisser rentrer l'Onu chez vous. Une fois que l'Onu entre chez vous, vous perdez le contrôle de votre pays, parce que derrière le manteau des soldats de la paix, il existe toujours la guerre ». Ces paroles lui inspirent la chanson « Freedom », dans laquelle il demande à la communauté internationale de laisser l'Afrique gérer ses problèmes. « Si aujourd'hui l'Afrique se transforme en un bain de sang, c'est parce que la communauté internationale pratique bien la technique d'attiser la flamme », soutient-il. Ainsi, il appelle les Africains à se mobiliser face aux « envahisseurs », en l'occurrence les soldats de la paix, qu'il qualifie de « vendeurs d'illusion ».

Contrairement aux millions de jeunes camerounais qui « ne savent que subir en silence dans les bars, tout en rêvant de l'étranger », Valsero, lui, veut regarder la réalité bien en face, aussi laide qu'elle soit. Ayant touché cette laideur du doigt, il dénonce avec ses tripes. Cette hargne, il la partage avec une dizaine d'autres jeunes qui forment le mouvement « Valsero et les enfants de la révolution ». Une organisation qui, sans être une association, combat la corruption et appelle les jeunes à s'inscrire massivement sur les listes électorales, en vue de la présidentielle de 2011.


Après « Autopsie » en 2010, « Réponds » en 2009 et « Lettre au président » en 2008, Gaston Ebe, de son vrai nom, marque une nouvelle étape dans sa carrière en s'ouvrant au monde, de la Chine en Israël, en passant par l'Afrique. Les dirigeants camerounais auxquels il n'a jamais fait de cadeau dans ses précédents morceaux peuvent souffler. Ouf ! Mais pas trop vite. Car, dit Valsero, « parler de l'Afrique, c'est parler du Cameroun ».

Libye : Les voleurs de pétrole; Des forces spéciales européennes aident les rebelles à détourner un pétrolier de Kadhafi en Méditerranée


Libye : Des forces spéciales européennes aident les rebelles à détourner un pétrolier de Kadhafi en Méditerranée

Publié le4 août 2011 pardirectscoop

TRIPOLI – Les rebelles libyens, aidés par des forces spéciales Européennes ont détourné mercredi le Cartagena, un pétrolier appartenant à la société gouvernementale libyenne General National Maritime Transport, vers deux heures du matin, a-t-on appris de sources officielles.
Le navire qui transportait 40.000 tonnes d’essence qu’il devait initialement livrer à Tripoli a été abordé par un remorqueur battant pavillon libyen alors qu’il était à l’ancre près des eaux territoriales maltaises.
Il aurait été saisi par des insurgés libyens qui ont agi sans l’accord du Conseil national de transition (CNT), l’organe de commandement des rebelles, mais avec l’appui des forces européens.
Une « source bien informée » affirme qu’un gouvernement européen a fourni la logistique nécessaire pour cette opération, dont probablement l’emploi de forces spéciales aéroportées.
Le porte-parole de l’Otan a déclaré avoir entendu parler de cette information, mais « ne pas être en position de spéculer » sur sa véracité.
En mars, les rebelles libyens avaient déjà détourné un pétrolier appartenant à une compagnie gouvernementale libyenne.

CAMEROUN : LA JEUNESSE ET LE PRESIDENT LE PARADIGME D’UNE PROFONDE DECHIRURE



Depuis quelques mois, le gouvernement de la république alimente les caisses des médias internationaux de publicité relatives à l’action du président Paul Biya en faveur des jeunes : Africa 24, France 24, Le Monde…On y apprend entre autre que la jeunesse est une priorité. La couleuvre est difficile à avaler. Mais comme disait Joseph Goebbels, « Si vous dites un mensonge suffisamment grand et continuez à le répéter, les gens finiront par le croire »

Nous y avions pourtant naïvement cru. Je me souviens de ce jour de novembre 2004 à l’assemblée nationale à l’occasion du septième serment du président. Il avait l’air si sincère que nous y avions cru. Nous nous sommes dit « ça y est, c’est le mandat de la rédemption, il va se passer de grandes choses »
Nous sommes de cette génération (25-35 ans) qui n’a connue que Paul Biya Comme président. En 28 ans de magistrature suprême, il nous a enregistré 28 discours. Nous n’avons jamais eu l’occasion de dialoguer, d’échanger, de discuter avec lui en tête à tête; conséquence, il ignore la réalité de nos problèmes (en dehors de celle que lui dictent des notes de renseignements douteuses).

Ses programmes d’insertion socio économiques : PIASSI, PAJER U… et même les 25.000 (confère le discours présidentiel au sommet de l’UA) sont brandis à tout vent pour faire la preuve de cela. pourtant, (et il le sait, le Rassemblement de la jeunesse et d’autres associations de jeunes ont commis des rapports d’enquête sur les projets fictifs et donc les détournements de fonds dans ces programmes) Ces programmes n’ont aucune incidence dans la lutte contre le chômage.


Le président de la république a si bien travaillé pour la jeunesse qu’il fait confiance en son système éducatif ; la preuve : aucun de ses enfants n’en profite. En réalité, tout ça, nous le savons déjà, rien de nouveau sous le soleil du renouveau. Mais il est question ici pour moi de rappeler au président que cette fois, nous avons atteint la maturité, qu’après 28 ans, nous ne comprendrons pas qu’il nous ramène le même disque, la même technique, le même dilatoire, la même démagogie, à travers les réverbérations d’une jeunesse réduite à sa seule dimension incantatoire. Dans cette logique, la jeunesse qu’on aime est celle qui baisse la culotte, obéit, et se tait. L’autre, celle qui pense, réagit, et agit est considérée comme la peste à combattre.


Difficile de parler au nom de toute la jeunesse. La notion est diffuse, confuse, et volatile, ambiguë, difficile. De même que nous ne pouvons pas toujours être tous d’accord sur le même sujet ; d’ailleurs, tout le monde ne s’accorde pas à voir en Jésus le fils de Dieu, encore moins le sauveur. Il restera toujours « la jeunesse du président » pour trouver en nous des opposants irréductibles. Soit. C’est la démocratie. Dans la vie il y a des choix à faire, entre la Veulerie et le courage, la trahison et la fidélité, la gloire et la déchéance, L’honneur et la honte, la fierté et le regret, la vie ou la mort.

Approche sociologique de la jeunesse

Depuis longtemps la jeunesse est considérée comme un vecteur de changement social, que l’on se place du côté des garants de l’ordre public, qui s’en inquiète, ou du côté des progressistes ou des révolutionnaires, qui s’en réjouissent.
Pour interroger la notion de jeunesse, il faut d’abord s’interroger sur sa définition ou son indéfinition, c’est-à-dire, prendre en compte ce qui précise la notion de jeunesse, mais aussi ce qui la rend floue.
Pour parler de la place de la jeunesse au sein de notre société, il est nécessaire de comprendre quelles politiques sont décidées et mises en place au Cameroun aujourd’hui ; mais ça, nous le savons.

La jeunesse dangereuse

Le débat social actuel est nettement dominé par la peur de la jeunesse, ce qui repousse le modèle de la jeunesse citoyenne qui existe pourtant. Actuellement, le tempo sécuritaire est très présent dans les médias et dans le discours des candidats potentiels aux prochaines présidentielles. Tout semble indiquer que, la jeunesse, produit extrêmement inflammable, préoccupe un certains nombre d’acteurs, Non pas par ce que l’avenir de cette jeunesse les inquiète, mais pour la réaction imprévisible de celle-ci.

« Pour qui roule Valsero ? Pour qui roule Sismondi ?...Ils sont manipulés » un questionnement et une conclusion qui reviennent sans cesse, bourdonnantes et agaçantes chaque fois qu’un jeune prend un engagement politique, comme pour valider le cliché perpétuel du jeune Camerounais éternel écervelé, qui ne pense que parce qu’il est manipuler.

En 28 ans de pouvoir, Paul Biya a gagné le pari de dépolitiser les jeunes, (« l’école aux écoliers, la politique aux politiciens ») au point où ces derniers sont complètement déconnectés de la vie de leur pays.
Devons nous dire que la jeunesse Camerounaise déteste son président ? En tout cas, nous ne dirons pas que nous l’aimons ; pour la simple raison que nous ne le connaissons déjà pas, nous ne nous sommes jamais vus en 28 ans, Jamais rencontré, jamais parlé pour échanger sur nos problèmes, juste la froideur lointaine des discours institutionnels, loin de notre réalité ; alors, comment peut-on aimer quelqu’un qu’on ne connait pas ? Nous ne le détestons pas non plus, Aucune haine, pas une affaire personnelle, mais un immense désespoir ; la jeunesse n’a plus de rêve.

Nous voulons un nouveau contrat social, Plus de respect et plus de considération.
En janvier dernier, le rassemblement de la Jeunesse Camerounaise à cotisé à hauteur de deux millions six cent mille FCFA pour aider des jeunes filles prisonnières des hôpitaux publiques pour incapacité à régler les frais de soins. Donnez-nous une raison de penser autrement, une seule !
En 2008, le président a fait tirer à balles réelles sur des jeunes (descendus dans la rue pour des revendications légitimes, il l’a reconnu sur le tard) pour protéger son régime. Je verse cela au dossier.
A la question qu’est ce qu’on fait, le président nous a répondu il y a deux ans : « aide-toi et le ciel t’aidera »

Sismondi Barlev BIDJOCKA
Porte-parole de la Jeunesse Camerounaise
Journaliste-écrivain
Tél : 00 237 77 85 89 19
Mail : sismondi2@yahoo.fr

mercredi 3 août 2011

SALON SUR L’ACTION GOUVERNEMENTALE


SALON SUR L’ACTION GOUVERNEMENTALE

POURQUOI LES POPULATIONS SONT DE MOINS EN MOINS
INFORMEES DES ACTIONS DU GOUVERNEMENT ?


1- Le gouvernement ne rend pas compte.
2- La non démocratie (le peuple n’est rien, l’administration est tout)
3- Les populations ne lisent pas les journaux
4- Les populations écoutent plus les faits divers à la radio…
5- Les Camerounais ne vont pas sur les sites internet des Ministères
6- Les Institutions n’ont aucune considération pour le peuple
7- Paul Biya demande au gouvernement de communiquer ils se foutent de sa gueule
8- Ils ont peur qu’en vulgarisant trop leurs actions, la société regarde de trop près, et par conséquent empêche les détournements entre autre.
9- Les CELCOM sont en majorité incompétents
10- Le gouvernement est paresseux.


Exemple : Le MINEPAT lance le deuxième C2D. Pour le Camerounais d’en bas, de quoi s’agit-il ? Quels sont les secteurs concernés ? Pourquoi ces secteurs ? Qui les choisit ?

Exemple 2 : Le Ministre des transports Bello Bouba interdit les voyages de nuit. Deux semaines plus tard il revient sur sa décision et personne n’explique rien.

Exemple 3 : Le gouvernement doit bitumer la Route Bafang-Nkondjock. Vous vous rendez au MINEPAT et au Travaux publics pour avoir les documents ; mais ont vous annonce que « c’est secret défense. »
….On peut multiplier les exemples à profusion

lundi 1 août 2011

Permis de communiquer: Coup de gueule d’Atangana Mebara



L’ex secrétaire général à la présidence de la République, désormais privé de visites, s’est opposé à ce que le parquet l’interroge vendredi dernier.

Au moment où Gilbert Schlick s’est installé sur son fauteuil de président du tribunal, il était visiblement prêt à y passer 10h de débats comme lors de la dernière audience.

Sauf que, lorsqu’il veut passer la parole au ministère public pour qu’elle engage l’interrogatoire de l’accusé Jean Marie Atangana Mebara, le président du tribunal est stoppé par l’ex secrétaire général à la présidence de la République.

De manière courtoise, ce dernier insiste pour avoir la parole. M. Schlick la lui accorde. La suite : « Monsieur le président, depuis trois semaines je ne peux pas recevoir les membres de ma famille à qui on a interdit les visites, de ce fait, je ne suis pas dans un état psychologique pour répondre aux questions du ministère public », déclare Atangana Mebara. Un grand silence s’empare de la salle. L’épouse de l’ex/Sgpr a les yeux rivés au sol. Elle relève sa tête lorsque le président du tribunal rétorque : « On ne va pas vous contraindre à répondre aux questions si vous n’êtes pas psychologiquement prêt ». Fin de l’audience. Le président Gilbert Schlick renvoie la cause au 16 juillet prochain.

Le Jour apprendra que les 43 visiteurs de Jean-Marie Atangana Mebara inscrits sur la liste de l’administration pénitentiaire doivent désormais présenter un permis de communiquer. « Et vous-vous rendez compte il faut demander l’avis du parquet pour les obtenir », s’énerve Atangana Mebara s’adressant aux siens après l’audience. Il est davantage remonté de savoir que « le dossier est en étude au parquet ». Une décision qui émane du juge d’instruction Pascal Magnaguemabe, fait-on savoir. Me Assira, l’un des conseils de l’accusé estime pourtant qu’il s’agit là d’une décision de pure administration qui n’a pas besoin de l’avis des parties, en l’occurrence le parquet. Il cite l’article 238 du code pénal, alinéa 1 et 2 qui réglementent le droit de visite.

Les règles de visite se sont durcies parce qu’ « il faut gérer le flux des 43 personnes, en retirant quelques noms de cette liste », a-t-on fait savoir à Me Assira. Pourtant, « il n’y a jamais eu de moindre incident jusqu’ici et ce, depuis trois ans », indique l’avocat. Il reconnaît toutefois que les permis de communiquer étaient provisoires.

Eitel Elessa Mbassi

L'EUROPE RACISTE, L'ALLEMAGNE TOUJOURS NAZI

Cameroun: la France lâche-t-elle Biya?


Des rumeurs, de plus en plus persistantes, font état d'une distance entre la France et le régime du président camerounais Paul Biya. Si leur amitié n'est pas des plus fortes, l'idée d'un «lâchage» ne relève peut-être que du calcul politique.

L’histoire est passée sous silence, et pourtant, elle ne cesse de faire grand bruit. Lors des cérémonies marquant la fête nationale du Cameroun le 20 mai 2011, une absence fut fort remarquée dans les tribunes: celle d’un représentant officiel de la France. Fait inédit, abondamment commenté par la presse locale.
C’était bien la première fois depuis la création de l’Etat unitaire du Cameroun, qu’aucun émissaire français n’assistait aux cérémonies. En 2010, Alain Joyandet, alors secrétaire d’Etat à la Coopération et à la Francophonie, prenait part à la parade militaire quand l’année précédente, le Premier ministre français François Fillon était l’invité officiel de Paul Biya.
Pour les observateurs et commentateurs politiques, ce fut le signe de trop, l’indice qui ne trompe pas: il s’agissait bien d’un «lâchage en règle», comme l’écrivait alors Mutations. Le quotidien camerounais semblait y voir le signe d’un désavœu, ce d’autant plus qu'à la même période, une importante délégation française conduite par le présidentNicolas Sarkozy se rendait, le 21 mai, à la cérémonie d’investiture d’Alassane Ouattara à la tête de la Côte d’Ivoire.
Un indice qui s’ajoute à un autre, tout aussi évocateur: Nicolas Sarkozy n’a pas effectué de visite au Cameroun depuis son élection en 2007, alors qu’il s’est rendu plusieurs fois sur le continent et même dans des pays très voisins comme le Gabon ou le Tchad. Fait inédit, là encore, puisque tous les prédécesseurs du chef de l'Etat français, depuis Charles de Gaulle, ont fait le déplacement jusqu'à Yaoundé.
Tout ceci a contribué ainsi à alimenter des rumeurs de relations pas très cordiales entre les présidents français et camerounais.
Je t'aime, moi non plus
C’est en plein milieu de cette controverse qu'Henri de Raincourt, le ministre français en charge de la Coopération, est arrivé dans la capitale camerounaise le 30 juin dernier pour tenir un discours perçu par certains comme assez distant vis-à-vis du régime du président Paul Biya:

«La France souhaite que la prochaine élection présidentielle se déroule le mieux possible et dans la transparence. La France fait confiance à la démocratie, à la sagesse des peuples pour se choisir les représentants qu’ils désirent», a-t-il affirméau quotidien Le Jour.

Ces déclarations font suite à un message du même acabit adressé par la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, au peuple camerounais, où elle formule le vœu de «voir les Camerounais exercer leur droit de vote au plus tard cette année, lors d’une élection présidentielle, libre, transparente et crédible».
Même si Henri de Raincourt a pris grand soin de rappeler que les relations entre Paris et Yaoundé étaient au beau fixe, sa déclaration selon laquelle la «France n’a pas de candidat à la présidentielle» a vite été interprétée par les adversaires de Biya comme un lâchage de l’un des principaux partenaires du Cameroun.
Ce qui fait dire à Jean-Michel Nintcheu, député et vice-président du Social Democratic Front, le principal parti d’opposition au Cameroun, qu’il s’agit d’une prise de conscience tardive, peut-être favorisée par le syndrome tunisien:

«Ces mises en garde de la France ne sont qu’une manière d’anticiper sur un éventuel printemps arabe camerounais et subsaharien. Mais nous devons continuer la bataille pour une alternance démocratique dans notre pays.
La véritable question, c’est quel rôle le peuple lui-même peut jouer dans ce sens. Car les partenaires étrangers ne pourront que soutenir nos actions. Biya ne partira qu’à la suite d’un mouvement populaire.»

Pour le député, l’attitude de la France est sans équivoque: le chef de l’Etat camerounais subirait actuellement des pressions pour ne pas se porter candidat à sa propre succession lors du scrutin théoriquement prévu en octobre 2011. Des pressions qui viendraient d’ailleurs aussi des Etats-Unis, où une visite de Paul Biya été annulée au dernier moment au mois de juin.
Entre fantasme et réalité
Sans être aussi alarmiste que les adversaires du chef de l’Etat, le célèbre éditorialiste Jean-Vincent Tchienehom admet tout de même que les rapports ne sont pas au beau fixe entre Sarkozy et Biya:

«Il n’y a pas un soupçon d’amitié entre les deux. L’indicateur le plus flagrant, c’est que Sarkozy ne s'est jamais rendu au Cameroun. Pourtant, ce pays est incontestablement le leader dans toute la sous-région d’Afrique centrale.
Le second élément, et peut-être le plus important, c’est le mauvais bilan en matière de droits de l’homme. Les rapports accablants se succèdent dans ce sens. Et la France perçoit très bien la nécessité de se démarquer d’un régime qui, en 29 ans, a multiplié les atteintes aux libertés fondamentales des citoyens et aux droits humains.»

Le vent de contestation populaire qui a soufflé sur le Maghreb et la grogne sociale qui plane dans de nombreux pays africains seraient-ils seuls à l’origine d’un «lâchage» de Biya par la France, si cela était avéré?
L’argument vaut son pesant d’or, mais il convient d’ajouter que la diplomatie camerounaise elle-même n’a pas montré de signes particuliers de dynamisme. «La diplomatie de présence et de rayonnement», tant promue par le président du Cameroun lors de ses premières années au pouvoir, s’est muée depuis longtemps en une politique de la chaise vide. Au point de faire dire à un chroniqueur de la presse privée, qui a requis l’anonymat:

«Si la France ne s’intéresse pas au Cameroun, s’est bien aussi parce que le régime de Biya a l’air de ne pas trop s’intéresser aux affaires du monde.»

Le politologue Stéphane Akoa, chercheur à la Fondation Paul Ango Ela, est beaucoup plus nuancé. Certes, il existe au Cameroun des risques que survienne ce que l’on n’a pas vu venir en Tunisie, en Egypte ou en Côte d’Ivoire. Mais pour le spécialiste des relations internationales, les supputations actuelles sur les rapports entre les deux présidents trouvent leur source dans les fantasmes qui ont toujours nourri les relations entre la France et le Cameroun:

«La France ne lâche pas Biya. Il se trouve simplement qu'au fond, Nicolas Sarkozy n’a aucun lien étroit avec l’Afrique —contrairement à tous ses prédécesseurs. Les affinités qu’il peut avoir avec tel ou tel pays ne sont donc que tributaires des liens que ses conseillers ont avec eux. Et il se trouve que presqu'aucun, parmi ses conseillers les plus influents, n’a d’accointance particulière avec le Cameroun.»

Mais tout ceci ne semble pas suffisant pour parler d’une distance ou d’une indifférence de Paris à l’égard de Yaoundé. Les liens entre les deux pays sont trop forts, trop anciens pour ne pas être pris en compte. Les intérêts bilatéraux sont suffisamment importants pour que le régime de Biya ne soit pas «banni» du jour au lendemain.
La réalité d’une distance de Paris vis-à-vis de Paul Biya n’est pas fausse, même si ce dernier a effectué au moins trois voyages officiels en France depuis 2007. La fermeté en matière de respect des droits de l’homme dont font montre Paris et les Etats-Unis n’est pas non plus fabriquée. Mais le «lâchage» dont la presse camerounaise parle depuis plusieurs mois n’est peut-être qu’un épouvantail fantasmé par une opposition à court d’idées pour mettre en place une véritable alternance.
Raoul Mbog