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vendredi 20 avril 2012

OBIANG NGUEMA ACCUSE LE FRANCE DE PLACEMENT DE L'ARGENT DE LA CEMAC

Le président de la République de Guinée équatoriale dénonce par
ailleurs l’implication de la France dans la gestion de la Béac.

Interrogé dimanche dernier, 15 avril 2012, par Rfi au cours de
l’émission Le débat africain, le président de la République de Guinée
équatoriale, Teodoro Obiang Nguema, dit être favorable au départ
d’Antoine Nstimi.

Question d’Alain Foka: «Le président Bozizé a demandé le départ de
monsieur Antoine Ntsimi. Vous êtes pour ce départ aussi?» Réponse
d’Obiang Nguema: «Nous sommes solidaires. Mais, je crois que nous
avons une instance : la conférence des chefs d’Etat. C’est là que nous
résolvons tous ces problèmes».

Obiang Nguema a profité de cette tribune pour indiquer qu’il n’y a pas
de transparence dans la gestion de la Communauté économique et
monétaire de l’Afrique centrale (Cémac). Il a laissé entendre qu’il
subit les pressions de la France. «Il y a des pressions, parce que la
Guinée équatoriale veut imposer la transparence dans la gestion des
institutions de la Cémac. En effet, il n’y a pas de transparence dans
la gestion de la Cémac. Par exemple, les revenus et intérêts de la
Banque des Etats de l’Afrique centrale (Béac) ne correspondent pas aux
Africains», a-t-il déclaré.

Teodoro Obiang Nguema fait ainsi allusion à la gestion des réserves de
change de la Béac gérées par le Trésor français. Ces réserves
s’élèvent à plus de 7 000 milliards de francs Cfa et la Guinée
équatoriale détient la majorité de ces avoirs. 50% de ce pactole est
versé dans un compte d’opérations ouvert au Trésor français et le
reste est placé dans des banques internationales, notamment
françaises. «J’avais eu une discussion avec le président Chirac, parce
que j’avais placé nos avoirs dans une banque américaine. On m’a accusé
d’avoir violé les règles de la Cémac. J’étais obligé d’apporter tout
notre argent au Trésor. J’avais demandé des intérêts (…)», raconte le
président équato-guinéen. Pour lui, la France reçoit d’énormes
bénéfices sur les fonds des pays de la Cémac. «La France est un pays
membre de la Cémac. La France a également des bénéfices», déclare-t-il.

Pour lui, bien des gens ne sont pas fiers que ce soit un citoyen de la
Guinée équatoriale qui soit à la tête de la Béac. Ceci «parce que
l’actuel gouverneur (Lucas Abaga Nchama, ndlr) tente d’imposer les
règles de transparence», dit Teodoro Obiang Nguema.

Aaron Agien Nyangkwe
Journalist-OutCome Mapper
P.O.Box 5213
Douala-Cameroon

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