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samedi 12 mars 2011

Arrestations arbitraires et déferrement en catimini des Messieurs Billy BATIPE, ancien étudiant et membre de l’Association Des Défenses des Droits des


RÉSEAU DES DÉFENSEURS DES DROITS HUMAINS EN AFRIQUE CENTRALE

COMMUNIQUE DE PRESSE
Arrestations arbitraires et déferrement en catimini des Messieurs Billy BATIPE, ancien étudiant et membre de l’Association Des Défenses des Droits des Etudiants au Cameroun (ADDEC); Abba Aboubakar (responsable d’un parti politique); Essomba Urbain, Dibonji Bruno, Bouba Michel (Responsable d’un parti politique) Nyamsi Patrick, Olinga Cyprien (ancien étudiant et membre l’ADDEC) et Adoueme Aimé.

Douala (le 10 mars 2011) : Le Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale, (REDHAC) est profondément préoccupé par l’arrestation arbitraire et les traitements inhumains et dégradants que subissent depuis le 23 février 2011 8 personnes parmi les quelles 3 défenseurs des Droits de l’Homme et certains membres des responsables des partis politique par la Direction de la Sécurité du Territoire (DST). Ils ont été déférés devant le procureur général du tribunal de grande instance du Mfoundi hier le 09 mars 2011 à 9H45 qui les a renvoyé à nouveau à la Police judiciaire autour de 19H du soir.
Le 23 février 2011, Ms.
- Billy BATIPE, ancien étudiant et membre de l’ADDEC (Association Des Défenses des Droits des Etudiants au Cameroun)
- Abba Aboubakar, responsable d’un parti politique
- Essomba Urbain
- Dibonji Bruno
- Bouba Michel, Responsable d’un parti politique,
- Nyamsi Patrick
- Olinga Cyprien, ancien étudiant et membre l’ADDEC
- Adoueme Aimé
Ont été arrêtés séparément et se sont retrouvés dans un premier temps à la DST (Direction de la Sécurité Intérieure à Yaoundé), après au commissariat central de Yaoundé Ier, aujourd’hui après vérification, ils se trouvent à la police judiciaire. On leur reprocherait ‘’l’appel à la rébellion et atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat’’.
Depuis leurs arrestations, ces personnes sont privées de communications avec qui que ce soit, même des avocats. Ils sont isolés. Notre conseil n’a pas eu droit au dossier ni à l’identification de ces derniers.
Le REDHAC condamne avec fermeté cette arrestation arbitraire et le déferrement en catimini de ces leaders associatifs et des partis politiques devant le procureur de la République du tribunal de Grande Instance du Mfoundi de Yaoundé.

Exprime son inquiétude quant au nom respect des lois de la République qui consistent à garantir à tout citoyen le droit d’être défendu.

La liberté d’expression, la liberté de manifester pacifiquement, d’appartenir à une association ou un parti politique sont des droits inscrits dans le préambule de notre constitution.

Aussi,
Le REDHAC demande aux autorités de la République du Cameroun de:
- laisser les avocats, parents et organisations de défenseurs et de défense des droits de l’homme de communiquer avec les supposés mis en cause ;
- libérer sans condition ces personnes au vu des délais de détention préventive dépassés; sinon leur garantir un procès équitable ;
- garantir l’intégrité physique et psychologique de tous les défenseurs des droits de l’homme œuvrant au Cameroun ;
- prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la protection des défenseurs des droits de l’homme au Cameroun,
- assurer la sécurité et la protection des défenseurs arrêtés et de ceux qui sont en liberté.
Au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU
- De demander aux autorités de la République du Cameroun de garantir la protection des défenseurs des droits de l’homme sur son territoire
- De se conformer aux dispositions de la Déclaration des Nations Unies sur les Défenseurs des droits de l’Homme ;
- De demander aux Etats de l’Afrique Centrale de s’engager publiquement à inclure dans leurs législations des dispositions pour la protection des défenseurs des droits de l’homme.
A la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples :
- D’exiger du gouvernement Camerounais le respect de ses engagements concernant la protection des défenseurs des droits de l’homme tel que stipulés dans les Déclarations de Kigali et de Grand Baie ;
- De soutenir le plaidoyer pour la protection des défenseurs des droits humains en exigeant des Etats Africains de s’engager publiquement et fermement à prendre des mesures pour la protection effective des droits de l’homme ;
- De faire respecter les libertés syndicales et le droit d’appartenir à une association, parti ou autre organisation ainsi que le droit d’organiser et/ou de participer aux manifestations pacifiques et publiques.

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