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dimanche 18 mars 2012

La guerre des communautés Internationales


La guerre des communautés Internationales
La communauté internationale de l’Ouest
France Angleterre Etats-Unis
Contre la communauté Internationale de l’Est.
La Russie, la Chine


Depuis les derniers évènements de Libye (assassinat de Kadhafi avec armement de la rébellion par la France) et de Côte-D’ivoire, (ce que l’écrivain Charles Onana a appelé le coup d’état dans son ouvrage,) les pays de l’Est comme la Russie se sont senties trahies après avoir donné leur feu vert pour des résolutions dont les interprétations ont conduit la France, la Grande-Bretagne, et les Etats-Unis à intervenir au-delà des termes desdites résolutions, notamment l’armée française qui bombarde le palais présidentielle Ivoirien, s’y introduit et renverse le président de la république après avoir armé les rebelles ! Le scénario va se répéter quelques mois plus tard en Libye, avec l’assassinat d’un chef d’état : La France va armer la rébellion, et l’accompagner vers ce que l’on sait, au nom de la résolution de l’ONU.
Face à toutes ces excroissances, La Russie, et la Chine, membres permanent du conseil de sécurité des nations unis avec droit de véto, refusent désormais de donner leur caution pour les interventions, comme c’est le cas actuellement pour la Syrie. « Nous savons l’interprétation qui a été faites des précédentes », a répondu l’ambassadeur Russe aux nations-Unis.


Nous sommes là en pleine guerre froide aux nations-unis, où se jouent des enjeux à la fois de puissance et de gouvernance mondiale.
L’Est reproche à l’Ouest de transformer les révolutions en rébellion armée (pourquoi ? au nom de quoi ? la démocratie ? nous en reparlerons).
En effet, le printemps arabe parti de la Tunisie, jusqu’en Egypte, portait toute sa valeur humaine et révolutionnaire jusqu’aux porte de la Libye, où le Juif français Bernard Henri Levy (dont le peuple a connu la Shoa) chargé par le président Sarkozy a fait livrer des armes officiellement à des manifestants, (avec l’aide d’une interprétation erronée de la résolution des nations unis) transformant la force de la révolution en rébellion. Dans ces conditions, le pouvoir en place (dictature ou pas), jouit de toute la légitimité requise pour ouvrir le feu sur une rébellion armée ouvertement soutenue par des forces étrangères, contre les institutions de la république.


La Russie et la Chine qui ont compris (un peu tard) la stratégie des autres ne veulent plus se laisser faire, d’où le double véto sur toute résolution appelant à une intervention en Syrie.


L’Onu est considérée aujourd’hui par l’opinion mondiale comme un syndicat du crime où les morts n’ont pas la même valeur : Ceux de Gaza, de Sabra et Chatila, ceux d’Irak, sont des « petits morts », et ceux de Tel Aviv, New York, Damas… sont des « Grands morts », le statut étant défini en fonction des intérêts des plus forts.
La guerre entre la communauté internationale de l’Ouest contre celle de l’Est, s’affiche sous son nouveau jour, et appelle désormais à une redéfinition géostratégique des influences sur la carte, car Il faut le dire, ces guerres ne sont pas toujours destinés à un enjeu économique, mais aussi et surtout à assoir des influences, et la recherche de l’équilibre par la terreur.


L’annonce du réarmement de la Russie par le nouveau président russe Vladimir Poutine, participe de ce renouveau international où les faibles pourraient tirer quelque avantage, car on ne verra pas toujours un unanimisme autour du conseil de sécurité pour armer des rebellions et renverser des régimes qui remettent en cause votre influence.


Dans cette guerre, on voudrait imposer aux citoyens du monde, l’idée des peuples intouchables (Israël par exemple) qui peuvent se permettre des massacres et à grande échelle, bombarder les civiles etc, sans que cela n’émeuve le conseil de sécurité, et l’acharnement à empêcher l’Iran d’entrer en possession de la bombe atomique alors que le peuple Juif en Possède quelques centaines.
L’ordre mondial ainsi dessiné par ceux qui ont la force et donc le droit de tuer, de coloniser et de piller les autres terres, est un ordre mondial précaire qui peut basculer dans le chaos.


Dans le choc de civilisation de Samuel Huntington, l’Afrique ne représente rien, car pour lui, les civilisations se définissent dans les religions. Elle est donc dans cette grille de lecture, livrée en pâture aux « meilleures civilisations » (selon Claude Guéant pour qui les civilisations ne se valent pas) qui la vampirise. Entre le marteau de l’Ouest et l’enclume de l’Est, l’Afrique subit la guerre des communautés internationales dont elle ne fait pas parti, et où elle ne joue aucun rôle, mis à part celui des herbes dans la bataille des éléphants.

Sismondi Barlev Bidjocka
Journaliste éditorialiste
sismondi2@yahoo.fr
Tél : 00 237 77 85 89 19

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