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dimanche 6 février 2011

Nouveau pont sur le Wouri Le coût qui scandalise la jeunesse


Nouveau pont sur le Wourri

Le coût qui scandalise la jeunesse.Des sources proches de l'ambassade de Chine soutiennent que les chinois ont proposés de construire l'ouvrage en offrant de financer quatre vingt pour cent, alors que le marché qui revient finalement à nos amis français coûtera plus de cent milliards, 119 milliards.
Les travaux de construction d'un nouveau pont sur le Wouri démarrent en octobre prochain. L'annonce en a été faite aujourd'hui par le chef de division des normes et de la qualification au ministère des Travaux publics devant les membres du Gicam.
Selon monsieur Bernabé Ahanda, le coût de cet ouvrage est estimé à 119 milliards de francs Cfa. 65 milliards viendront de l'AFD, l'agence française de développement. Le reste sera financé par l'Etat du Cameroun qui puisera dans les sous de son dernier emprunt obligataire.
Les travaux qui vont durer trois ans, comprennent également la construction de pénétrante ouest (Bonabéri) et Ouest. Le coût de ces travaux additionnels est estimé à 40 milliards de francs Cfa.

Voilà un projet que les chinois devaient financer à hauteur de plus de 80%, les gouvernants vont donner le contrat aux français et cherche la moitié par emprunt obligataire.



PRECEDEMENT SUR LE MËME SUJET


Pour les français, ça devrait être une cause acquise. N’est-ce pas eux qui avaient construit le vieux pont dans les années cinquante par l’entreprise Dragage ? Mais depuis, la globalisation a apporté les perturbations dans les relations économiques nord-sud. Le monopole des marchés s’est envolé. Des sources bien informées indiquent que depuis juillet 2010, les Français et les Chinois se disputent le marché de construction du pont sur le wouri.
Le 26 juillet 2010, un conduit d’eau de Camwater a explosé et a endommagé la chaussée sur le pont du Wouri. Paralysant la circulation pendant plusieurs jours. Nyetam Nyetam le secrétaire général au ministère des travaux publics en visite sur les lieux, a laissé entendre, comme par coïncidence, que la construction du second pont sur e fleuve wouri était une fois de plus à l’ordre du jour. Et que le démarrage des travaux n’était plus qu’une question de jours ou de semaines. Une information parallèle que l’ambassadeur de France au Cameroun est venu confirmée au clan traditionnel Ngondo de Douala.
Depuis on attend. Entre temps, Français et Chinois se livrent une rude bataille pour arracher ce marché bien juteux. Avec de fortes chances que l’on retombe dans les travers du passé. Le système est miné par les enjeux qu’il est difficile de tirer les leçons des erreurs du passé. Car parlant de la société Udecto, qui a gagné le marché de réfection du vieux pont sur le wouri elle a montré ses limites. Sa réputation est ternie par le fait qu’il avait abandonné les travaux sans laisser trace, en suite les récents incidents de la fuite d’eau du tuyau de camwater sont venues éclabousser la situation des anciens acquérants supportés par la France. On se souvient que la réfection de ce pont a coûté finalement plus d’argent que construire un nouveau. Que de duperie !
Pour la petite histoire, en 2003, lorsque la réfection du pont sur le wouri devient incontournable, car construit depuis l’ année 1955, le gouvernement camerounais, après avoir obtenu de l’Agence française de développement (Afd) le financement partiel des travaux, lance un appel d’offre international. Les entreprises de travaux publics se bousculent pour soumissionner. Parmi elles, une certaine Union des entreprises de construction du Togo (Udecto), une société de droit togolais, mandataire qui bénéficie de solides appuis intéressés dans la haute administration française. Elle doit se mettre dans un groupement conjoint avec Etic International, une entreprise de droit français. Sur le plan financier, Udecto présente l’avantage de soumissionner à 10 milliards F cfa, hors taxes. Le deuxième soumissionnaire ne vient qu’avec 14 milliards F Cfa. Sur le plan technique, les documents signalent qu’Udecto a déjà réalisé des travaux sous-marins un peu partout en Afrique. Et, de ce point de vue, présente un profil acceptable pour effectuer les travaux de réhabilitation sous le pont et dans l’eau. Mais elle ne présente aucune garantie pour les travaux sur le pont, notamment poser le tabler. Etic et Udecto comme Pierre et Paul !
Sur le plan technique précisément, les ingénieurs camerounais émettent de sérieuses réserves quant au choix de l’entreprise togolaise. L’avis de l’Afd est requis. Elle insiste afin qu’Udecto soit retenue. Malgré tout. Le 22 avril 2003, le marché est conclu entre le gouvernement camerounais représenté par Pierre Moukoko Mbonjo (Premier ministère), Dieudonné Ambassa Zang (ministère des Travaux publics), d’une part, et le groupement Udecto/Etic International, respectivement représenté par Christian Vander Elst et Jean Marc Versplaetse, d’autre part. L’adjudicataire du marché prend alors des engagements fermes : « Nous nous engageons à unir nos moyens techniques et nos efforts pour réaliser les travaux et à commencer conformément à la date de départ contractuelle du délai de (28) vingt huit mois, à compter de la date fixée par l’ordre de service qui prescrira de les commencer ». Les travaux qui débutent le 16 juin 2003 doivent prendre fin le 17 octobre2005.
Quelques mois seulement près le démarrage des travaux, les spécialistes vont rapidement se rendre compte qu’Udecto n’est pas à la hauteur de la tâche qu’on lui a confiée. A l’approche de l’échéance d’octobre 2005, non seulement Udecto ne peut pas livrer le chantier, mais elle demande plutôt une rallonge du budget. Le gouvernement camerounais est contraint de saisir le matériel et de suspendre les prestations d’Udecto, obligée de quitter le Cameroun par la fenêtre. La suite des travaux est confiée à un groupement d’autres entreprises plus outillées qui étaient pourtant sur la ligne de départ depuis le début.
Certains spécialistes ont laissé entendre que la réfection de ce pont a finalement coûté plus cher que la construction d’un nouveau. Conclusion, l’Afd (le bailleur de fonds) avait joué un rôle trouble et pas du tout innocent, en imposant Udecto. Rien n’indique que l’histoire ne peut pas se répéter avec une autre entreprise aujourd’hui, lorsqu’il faudra lancer les travaux du nouveau et second pont. En attendant, nous allons rencontrer un urbaniste qui apprécie l’opportunité et examine les contours de ce nouvel ouvrage.

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