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lundi 1 août 2011

Permis de communiquer: Coup de gueule d’Atangana Mebara



L’ex secrétaire général à la présidence de la République, désormais privé de visites, s’est opposé à ce que le parquet l’interroge vendredi dernier.

Au moment où Gilbert Schlick s’est installé sur son fauteuil de président du tribunal, il était visiblement prêt à y passer 10h de débats comme lors de la dernière audience.

Sauf que, lorsqu’il veut passer la parole au ministère public pour qu’elle engage l’interrogatoire de l’accusé Jean Marie Atangana Mebara, le président du tribunal est stoppé par l’ex secrétaire général à la présidence de la République.

De manière courtoise, ce dernier insiste pour avoir la parole. M. Schlick la lui accorde. La suite : « Monsieur le président, depuis trois semaines je ne peux pas recevoir les membres de ma famille à qui on a interdit les visites, de ce fait, je ne suis pas dans un état psychologique pour répondre aux questions du ministère public », déclare Atangana Mebara. Un grand silence s’empare de la salle. L’épouse de l’ex/Sgpr a les yeux rivés au sol. Elle relève sa tête lorsque le président du tribunal rétorque : « On ne va pas vous contraindre à répondre aux questions si vous n’êtes pas psychologiquement prêt ». Fin de l’audience. Le président Gilbert Schlick renvoie la cause au 16 juillet prochain.

Le Jour apprendra que les 43 visiteurs de Jean-Marie Atangana Mebara inscrits sur la liste de l’administration pénitentiaire doivent désormais présenter un permis de communiquer. « Et vous-vous rendez compte il faut demander l’avis du parquet pour les obtenir », s’énerve Atangana Mebara s’adressant aux siens après l’audience. Il est davantage remonté de savoir que « le dossier est en étude au parquet ». Une décision qui émane du juge d’instruction Pascal Magnaguemabe, fait-on savoir. Me Assira, l’un des conseils de l’accusé estime pourtant qu’il s’agit là d’une décision de pure administration qui n’a pas besoin de l’avis des parties, en l’occurrence le parquet. Il cite l’article 238 du code pénal, alinéa 1 et 2 qui réglementent le droit de visite.

Les règles de visite se sont durcies parce qu’ « il faut gérer le flux des 43 personnes, en retirant quelques noms de cette liste », a-t-on fait savoir à Me Assira. Pourtant, « il n’y a jamais eu de moindre incident jusqu’ici et ce, depuis trois ans », indique l’avocat. Il reconnaît toutefois que les permis de communiquer étaient provisoires.

Eitel Elessa Mbassi

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