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lundi 16 juillet 2012

MARAFA HAMIDOU YAYA UN HOMME INTEGRE AU TRIBUNAL CE MATIN



Le procès de l’ancien secrétaire général à la Présidence de la République s’est ouvert ce lundi au tribunal de grande instance de Yaoundé assailli par une foule nombreuse.
Tribunal de grande instance du Mfoundi-Yaoundé, il est environ 12h30 ce lundi 16 juillet 2012. Un car de couleur blanche appartenant à la Gendarmerie Nationale s’immobilise dans la cour du Palais de justice. Un homme de taille moyenne, le crâne chauve, sanglé dans un costume sombre en sort, encadré par une dizaine de gendarmes armés jusqu’aux dents. L’ex- ministre de l’Administration territoriale (Minatd) Marafa Hamidou Yaya le pas sûr, gravit les escaliers qui mènent vers la salle d’audience. Il est suivi de près par l’ancien administrateur directeur général de la Camair, Yves Michel Fotso, tout sourire. Appareils photos et caméras n’ont d’objectifs que pour ces « prisonniers de luxe ». Tonnerres d’applaudissement dans la nombreuse foule. « Vive le président !vive le président !» lance un jeune homme en direction de Marafa.



Difficile de se frayer une place à l’intérieur de la salle d’audience. Archicomble ! Les entrées de la salle sont obstruées par une foule que peine à contenir les gendarmes préposés à la garde des détenus. C’est en effet ce lundi que s’est ouvert le procès de Marafa Hamidou Yaya. L’ex-Minatd et Yves Michel Fotso devaient répondre des faits de coaction et de complicité de détournement de fons publics dans le cadre de l’achat d’un avion présidentiel en 2001.



A l’époque, Marafa occupait les fonctions de secrétaire général à la présidence de la République et Yves Michel Fotso celles de Dg de la Camair, l’ancienne compagnie aérienne nationale. Au cours de l’audience, le juge Gilbert Schlick a invité les accusés à présenter la liste de leurs témoins. L’audience a été levée au bout d’une cinquantaine de minutes et la cause renvoyée le 24 juillet prochain.



Cette date a provoqué des tensions car les avocats de la défense ont sollicité, plus de temps pour prendre connaissance du dossier auquel ils disent n’avoir pas encore eu accès. Pour l’accusation, il n’est pas question de perdre du temps. Le juge en arrêtant la date du 24 juillet a d’ailleurs précisé que dès cette date, les audiences se dérouleront tous les jours.



Yves Michel Fotso qui a demandé à prendre la parole pour « s’excuser et expliquer pourquoi il n’a pas répondu aux précédentes convocations du juge », n’a pu s’exprimer. Gilbert Schlick l’a interrompu en indiquant qu’il aura le temps de s’exprimer.



« On attend la 5e lettre ! »



A la fin de l’audience, la foule de curieux, de badauds et d’hommes de médias s’est massée le long du corridor qui mène vers l’extérieur du Palais de justice. A la sortie de Marafa Hamidou Yaya, des applaudissements fusent et l’accompagnent jusqu’au car de la Gendarmerie dans lequel il embarque. « Président ! Président ! On attend la 5e lettre ! », peut-on entendre dans la foule hystérique.



L’ex-Minatd, Marafa Hamidou Yaya a défrayé la chronique ces deux derniers mois pour avoir fait publier quatre lettres ouvertes au président Paul Biya et au peuple Camerounais dans lesquelles il dénonce les travers du régime de Yaoundé.



Le magazine panafricain Jeune Afrique le présente comme le potentiel successeur de l’actuel Chef de l’Etat camerounais qui jouit de solides soutiens au sein de la droite française.



Arrêté puis incarcéré le 16 avril dernier, Marafa a été transféré de la prison centrale de Yaoundé (Kondengui) pour le Secrétariat d’Etat à la Défense (siège de la Gendarmerie Nationale) le 25 juin dernier.



Yves Michel Fotso, fils de l’homme d’affaires et milliardaire Fotso Victor, est quant à lui détenu à la prison de Kondengui depuis décembre 2010.
Par Michel Biem Tong
Lundi, 16 Juillet 2012 16:20

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