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vendredi 19 novembre 2010

LA QUESTION MILA ASSOUTE


Il est le président du rassemblement démocratique pour la modernité du Cameroun RDMC.
Les représentants de ce parti sont rejetés dans certains bureaux d’ELECAM, et les bureaux qui les avaient admis opèrent des revirements sur ordre du MINADT comme à EBOLOWA cette semaine.

Alors que le gouvernement court après les partis politiques pour qu’ils se fassent représenter dans les bureaux d’ELECAM, les représentants du RDMC (qui avait publié la liste complète de ses représentants) sont rejetés par le MINATD via ELECAM ; En effet, le Minatd estime que le RDMC est illégal, qu’il existe bel et bien un RDMC dans l’annuaire des partis politiques au MINATD, mais qu’il s’agit du « Rassemblement démocratique des modernistes du Cameroun » , et non le « rassemblement démocratique pour la modernités du Cameroun ».Ce à quoi Mila Assouté réponds que les deux sont différents car son parti est issue de la mutations dénominative du « Ralliement au changement pour la nouvelle république »
Pourquoi cet opposant est-il si redouté dans la perspective des élections à venir ?
En fait sa parfaite connaissance du système et ses rouages, ses « entrées », son projet de société sont des armes fatales, et son retour et à la fois attendu par beaucoup de Camerounais, et redouté par d’autres.
MILA ASSOUTE
Il est «entré en politique par effraction» et sa carrière est jalonnée de coups de gueule, qui lui ont valu beaucoup d'ennemis. «Il ne représente que lui-même», grognent les uns. «Son livre blanc sur la réforme du RDPC [Rassemblement démocratique du peuple camerounais - le parti au pouvoir] a suscité un grand enthousiasme», rétorquent les autres. Il fut pressenti pour être le challenger du président sortant au sein du parti au pouvoir, mais sa candidature à l'élection présidentielle a été rejetée. Officiellement, le dossier était incomplet. «C'est une déception, je croyais que le Cameroun était entré dans la démocratie», commente l'intéressé.
A l'en croire, sa démarche fut celle d'un militant zélé. Né en 1957 à Nkongsamba, chef supérieur des Mbo, Mila Assouté est député à l'Assemblée nationale de 1983 à 1988. Il quitte cette fonction, parce que son franc-parler «met des gens mal à l'aise». Pourtant, il est nommé en 1996 au comité central du parti, entrant dans le club fermé des 100 membres désignés, les 150 autres étant élus. Il devient alors «consultant externe, chargé de certaines affaires spéciales à la présidence et au ministère de la Défense: détournements de fonds, dossier de Cameroon Airlines, enquêtes sur certaines personnalités influentes du régime…». Il affirme avoir désamorcé des tentatives de déstabilisation contre le régime, en rencontrant par exemple au Burkina Faso le militaire en exil Guerandi Mbara, auteur du putsch de 1984.
Le temps passe, le comité central du parti ne se réunit pas, Mila Assouté s'agite et affirme que le président lui a envoyé une lettre de félicitations l'exhortant à «œuvrer pour les idéaux de la nation camerounaise». Mila Assouté prend l'encouragement pour un blanc-seing et s'attelle à la rédaction d'un livre blanc pour la modernisation du RDPC, paru en janvier 2003, qui relève les insuffisances de la politique gouvernementale. Le pouvoir lui en veut et, dans les cercles présidentiels, on le traite d'escroc: «Il a fait croire qu'il était mandaté par le président.»
Dans les rangs du RDPC, les manifestations de soutien se font attendre, en dépit de l'accord supposé de nombreux cadres avec les prises de position du livre blanc. Mila Assouté cherche à rompre l'isolement en se rapprochant de l'opposition, et finit par quitter le RDPC.
Charismatique et présidentiable, son investiture reste problématique pour 2011. Il a dans ses bottes Jacques Fame Ndongo et le MINATD, tous déterminés à l’empêcher de se présenter.

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