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mardi 12 avril 2011
LA FRANCE INSTALLE OUATTARA UN DANGEREUX PRECEDENT
Le rôle joué par l’armée française dans le processus de renversement de Laurent Gbagbo risque d’entraver la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire et d’alimenter le débat lors de la prochaine élection présidentielle en France.
Bien qu’à Paris, à l’état-major des armées, on veille à la fierté nationale ivoirienne, en assurant qu’à « aucun moment les forces françaises n’ont pénétré dans les jardins ou la résidence présidentielle », il est presque certain que ces dernières ont joué un rôle prépondérant dans l’arrestation de Laurent Gbagbo et de ses proches. Notamment les forces spéciales présentes au sein de Licorne. Autant que l’on sache, les soldats d’Alassane Ouattara ne sont pas en mesure de lancer des opérations sensibles qui réclament professionnalisme et doigté.
Des témoins avaient précédemment dit à Reuters avoir vu une colonne d'une trentaine de blindés français se diriger vers sa résidence.
«A aucun moment les forces françaises n’ont pénétré» dans le bâtiment, elles n’étaient là qu’ «en soutien de l’opération», a affirmé l’état-major français. C'est une opération «entre Ivoiriens», a insisté Gérard Longuet, le ministre de la Défense.
«Aucune ambigüité» sur la responsabilité française
Mais cette version ne convaint pas tout le monde. Pour Guy Labertit, ancien délégué du PS à l'Afrique et bon connaisseur du dossier, il n'y a «aucune ambigüité» sur le fait que «ce sont bien des chars français qui sont rentrés dans la résidence». «Le général qui a remis son arme en signe de reddition l'a remise à un Français de la force Licorne», a-t-il précisé sur BFM TV. Même son de cloche pour Roland Dumas, l'avocat de Laurent Gbagbo. Le PCF, lui, a de «doute» sur la version française. Le PS prend sobrement «acte» des déclarations des autorités françaises. Henri Guaino a mis en cause mardi matin la «propagande» des «réseaux» de Laurent Gbagbo en France, qui selon lui «sont très présents au Parti socialiste». Alain Juppé a dit, peu ou prou, la même chose sur France Info ce mardi matin.
Savoir qui a mis la main sur Gbagbo est évidemment essentiel. Pour le clan du président sortant, affirmer que ce dernier a été arrêté par la France vise à entacher légitimité d’ «ADO», qui serait un «président installé par la France». Toussaint Alain, lui, parle de «coup d'Etat» perpétré par Ouattara, «avec l'aide de la France». Bref, les accusations d'ingérence française et de retour de la Françafrique se multiplient.
Et si la France a arrêté Gbagbo, elle contreviendrait ainsi au mandat de l’ONU sous lequel agissaient les soldats de la force Licorne et qui visait à «protéger les civils » et à «prévenir l’usage d’armes lourdes». «Je ne sais pas si elle [la version française] est convaincante mais elle est exacte», a encore affirmé Henri Guaino ce mardi matin sur BFM TV. Reste que sans l’action des forces françaises, notamment avec les tirs sur le bunker de Gbagbo, les forces d’Alassane Ouattara n’auraient jamais pas pu arrêter ce dernier. Pour mettre un terme à la polémique, Gérard Longuet a promis ce mardi matin sur Europe 1 «que toutes les images seront inéluctablement disponibles, tout est filmé en permanence», a-t-il assuré, réaffirmant qu'«aucun soldat français n'est entré dans la résidence présidentielle» de Laurent Gbagbo.
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Sismondi quelle énergie !!!! je t'encourage mais je trouve que tu es un peu passioné
RépondreSupprimerSismondi quelle énergie !!!! je t'encourage mais je trouve que tu es un peu passioné
RépondreSupprimerSismondi quelle énergie !!!! je t'encourage mais je trouve que tu es un peu passioné
RépondreSupprimerSismondi quelle énergie !!!! je t'encourage mais je trouve que tu es un peu passioné
RépondreSupprimermon cher monsieur ou madame sachez que rien de grand ne se fait sans passion!!!
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