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vendredi 15 avril 2011
Cameroun : Biya veut refroidir le chaudron RDPC
Cameroun : Biya veut refroidir le chaudron RDPC
Président du RDPC, le parti au pouvoir, Paul Biya devait être reconduit à sa tête au terme de son mandat, en juin. Mais le chef de l'État pourrait plutôt placer son premier ministre. Objectif : calmer les dissensions internes.
L'actualité internationale et africaine semble peser sur les tractations autour de la tenue, en juin, du congrès extra-ordinaire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). Cette manifestation, préparée par le secrétaire général du comité central, René Emmanuel Sadi, devait permettre la reconduction de Paul Biya à la présidence du parti, dont le mandat s'achève le 5 juin. Mais cette pers-pective n'enchante pas vraiment les barons du RDPC, soucieux de plus de modernité en ces temps de revendications démo-cratiques en Afrique.
Plusieurs d'entre eux, notamment ceux qui, en 2008, avaient ouvertement critiqué l'abrogation de l'article 6.2 de la Constitution sur la limitation du nombre de mandats présidentiels, s'opposent à une nouvelle reconduction du chef de l'État à la tête du RDPC. Histoire de manifester leur volonté d'ouverture. Cette prise de position est toutefois reje¬tée en bloc par les dignitaires béti de la formation politique, à commencer par ceux du Sud conduits par le secrétaire à la communication, Jacques Famé Ndongo.
Alors que ces tendances antagonistes déchirent le RDPC, Biya souhaite contenir la marmite RDPC. Selon nos sources, il envisagerait de céder son poste à son premier ministre anglophone Philémon Yunji Yang. Sur cette question, il aurait bénéficié des conseils de la diplomatie américaine à Yaoundé. Partenaire stratégique du Cameroun, les États-Unis suivent d'ailleurs de très près l'évolution politique de ce pays. Reste que le scénario concocté par Biya pourrait éveiller une querelle pour le leadership du RDPC. Des personnalités comme le ministre de la défense Alain Edgar Mebe Ngo'o, le secrétaire général du RDPC, René Emmanuel Sadi, et le secrétaire général à la présidence de la République, Laurent Esso, convoitant le poste.
Source : La lettre du continent, n° 609
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A ce que je sache, le RDPC n’est pas un chaudron, c’est un parti politique où s’exerce la libre expression, le débat politique. Le Président de ce parti a la liberté d’orienter les militants de son parti, vers une meilleure lisibilité de l’idéologie de son parti. De là à extrapoler dans les ambitions des uns et des autres, n’est que manipulation.
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