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dimanche 13 mars 2011

LES ARMES DE L'ONU POUR BOUAKE AU CAMEROUN



L’encombrant colis était destiné au port ivoirien de San Pedro.





Trente containers en provenance du Tchad et suspectés de contenir des armes ont été saisis, le vendredi 4 mars 2011, à Garoua-Boulai, bourgade du département du Lom et Djerem, par la brigade de gendarmerie locale. Il s’agirait vraisemblablement de containers d’armes de l’Onuci à destination de la Côte d’Ivoire. Le chef de l’Etat a été saisi du dossier.

Selon des sources sécuritaires, proches de la légion de gendarmerie de l’Est à Bertoua, c’est le vendredi 4 mars 2011 que la brigade de gendarmerie de Garoua Boulai, a interpellé un convoi de 15 camions semi- remorques portant chacun deux containers. L’important convoi qui venait du Tchad, est arrivé au poste de contrôle frontalier de la gendarmerie nationale de Garoua-Boulaï la nuit tombante. Les gendarmes ont alors stoppé le convoi pour identification d’usage des conducteurs, et c’est là qu’ils ont découvert sur le pot aux roses. Un élément de la gendarmerie en poste à Garoua-Boulai, joint hier au téléphone par Le Messager, explique sous anonymat :

“ Après avoir identifié les chauffeurs, nos éléments ont demandé à connaître ce qu’ils transportaient dans les containers. Tous ont déclaré qu’il s’agissait des vêtements et du coton qu’ils sont en train de convoyer vers le port de Douala. Ce qui a attiré l’attention des gendarmes est le fait qu’il y avait sur chaque container la mention “ Onuci Bouaké Côte d’Ivoire ”. Il se trouve qu’un convoi des Nations unies ne peut pas venir d’un pays voisin, et traverser ainsi tout le pays sans que les autorités militaires et de sécurité du pays concerné n’aient été informées. C’est pour cette raison que nos éléments ont tenu à vérifier ce qui se trouvait effectivement dans ces containers. ”

Notre source indique alors que les chauffeurs se seraient d’abord opposé à la fouille des containers. Mais face à la détermination des gendarmes de Garoua-Boulaï, ils ont fini par obtempérer. C’est alors que, selon toujours notre source, les gendarmes auraient découvert dans deux des premiers containers contrôlés, des armes de guerre du genre Kalachnikov, Fusils d’assaut léger (Fal) et des grenades. Immédiatement, face à l’incapacité des chauffeurs des camions transportant ces colis de s’expliquer, les gendarmes ont donné l’alerte.

Informé, le commandant de la légion de gendarmerie de l’Est va ainsi envoyer sur place des renforts pour convoyer tous les camions sur Bertoua. Le convoi arrive dans la capitale régionale du Soleil Levant au petit matin de samedi 5 mars 2011. La première exploitation des chauffeurs permet aux gendarmes de la légion de l’Est, de savoir que le cortège se rendait à Douala, où il était attendu au port de la capitale économique, pour embarquement des containers à direction de la Côte d’Ivoire, et précisément du Port de San Pedro.

Pour en savoir plus, nous avons contacté le cabinet du secrétaire d’Etat à la Défense où une source officieuse a confirmé l’immobilisation de ce convoi de 15 camions à Bertoua par la gendarmerie. “ Pour l’instant, a-t-elle indiqué, il est difficile de dire avec le maximum de précision ce que contiennent ces containers. La haute hiérarchie a été informée de l’immobilisation des camions et des premiers éléments de l’enquête. Il s’agit d’un convoi des Nations unies. Nous ne pouvons pas l’ouvrir sans l’autorisation du chef de l’Etat ”.

A la représentation des Nations unies à Yaoundé, on n’a pas semblé au courant de cette expédition. Voici ce que nous a répondu une voie autorisée : “ Ce qu’il faut savoir, c’est que ce n’est pas nouveau que des convois des Nations unies partent du Tchad pour Douala, et vice versa. Le Pam, par exemple travaille beaucoup avec le Tchad. Mais pour ce qui est d’un convoi de containers des Nations unies interpellé à Bertoua, je ne suis pas au courant ”.

Pour sa part, joint au téléphone hier, l’ambassadeur de Côte d’Ivoire au Cameroun est formel : “ J’ai été mis au courant par un appel téléphonique d’un individu disant vivre à Bertoua qui m’a informé de cette situation. Je suis en train de vérifier auprès des autorités camerounaises. En tout cas pour ce qui nous concerne, l’ambassade n’a pas été saisie du passage d’un convoi des Nations unies venant du Tchad, à destination de la Côte d’Ivoire. ”

Au moment où nous mettions sous presse, dans la nuit de dimanche, les camions étaient toujours parqués à la légion de gendarmerie de l’Est, attendant sans doute que les forces de sécurité reçoivent de la présidence de la République des indications sur la conduite à tenir. Car, s’il était établi qu’il s’agit effectivement des containers d’armes, traversant le Cameroun pour aller sur un théâtre de guerre civile, dans un pays africain frère, le problème serait forcément diplomatique, et ne pourrait se traiter qu’au niveau du chef de l’Etat. Lequel voudrait bien, et devrait avoir la primeur des réponses aux questions de savoir si l’Onuci a opté définitivement pour une solution armée en Côte d’Ivoire, ou si des trafiquants d’armes ont usurpé le sigle des Nations unies pour tromper la vigilance de la douane et de la sécurité du territoire camerounais.

Une chose est sûre : pour confirmer ou infirmer que les 30 containers ne contiennent que des armes, et en savoir plus sur l’expéditeur de la cargaison, les éléments de la gendarmerie ne peuvent les ouvrir au-delà du contrôle de routine qui les a conduits à la découverte, sans instructions du chef de l’Etat, si nous en croyons un haut responsable du Sed. C’est donc une affaire à suivre.

3 commentaires:

  1. ...
    Par NYAMBARINDON, 09:48, mars 12, 2011
    Du coton appartenant à l'ONU (?!!) ,qui part du Tchad pour le port de Douala.
    Arrivé à Garoua Boulai, le coton devient des armes,incluant un char lance-eau.

    Alors,questionnement des ignorantums:

    1-Depuis quand l'ONU est exportatrice de coton au Tchad?
    2- Qui a réussi à transformer ce coton en armes.Les chauffeurs?Les transporteurs?Ou les gens de Garoua-Boulai? Et par quelle sorcellerie ?
    3-En quelle année Ban ki moon va t-il nous gratifier d'une déclaration sur France 24/CNN concernant cette affaire de coton devenu armes et venant du Tchad ?
    4-Au nom de la 'bonne marche de la démocratie paisiblement armée',combien de "pressions amicales" arrivent sur etoudi depuis le début de cette affaire,et venant de Paris,Londres et Washington?..
    5-L'OMC (organisation Mondiale du commerce) émettra t-elle des protestations contre l'ONU pour exportations illégales de "coton armé"?
    6-Le dispositif de sanctions "Gel des avoirs" pourra t-il être appliqué contre Ban ki moon?

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  2. Nous devons bruler ces armes qui servent l'impérialisme en afrique. Jadhor, tu n'as encore rien compris de ces gens, il sont là pour tuer tout le monde et prendre les richesse. Mapack, tu as raison. Nous devons être solidaire au peuple ivoirien qui soufre parce qu'ils ont en plus du cacao, le petrole, en grande quantité. Cette grande quantité de pétrole va jusqu'en angola en passant par Bakassi. Merci à Obasanjo et Biya qui ont su politiquement arrêter les impérialistes à Bakassi. Maintenant, ça brule à abidjan, si nous ne faisons pas attention, ........... Ces même armes pouront rentré chez nous pour soit disant 'mission de paix' OUFOUF OUF OUF .....BRULER CES CAMIONS

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  3. Nous ne pouvons pas nous permettre de poignarder ainsi nos frères ivoiriens dans le dos. Qu'il ne soit surtout pas dit que le malheur de la Côte d'Ivoire est passé par le Cameroun. Ces armes qui vont pourront tuer des Camerounais aussi. Et demain qui sait? Lorsque la France déroulera ses sales plans contre le Cameroun au nom de ses intérêts, on s'en souviendra certainement quelque part, et peut-être à ce geste fraternel et responsable, le Cameroun devra son salut.

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