Le président Malien Amadou Toumani Touré a été renversé ce jour par des éléments de force de défense. Un évènement qui intervient dans un contexte très particulier où se prépare l’élection présidentielle (le mois prochain), mais surtout au lendemain de l’assassinat du Guide Libyen Kadhafi avec l’aide des armes françaises, des armes parachutées aux rebelles du CNT, mais dont le contrôle échappe à tout le monde.
Une chose est certaine, la chute de Kadhafi grâce aux armes de Bernard Henri Levy (créateur de CNT) a précipité les évènements de Bamako pour deux raisons :
1- La première, c’est la rébellion du nord qui s’est mise subitement à gagner du terrain grâce aux armes venues de Libye, terrassant l’armée malienne devenue un peu comme celle du Cameroun, c'est-à-dire une armée de salon, où les officiers supérieurs confisquent tous les moyens, livrant les hommes de rangs à la merci des rebelles.
2- Kadhafi contribuait énormément à l’éloignement d’Al Qaeda du Maghreb (réduite à une présence qui n’était symbolique) en sécurisant la frontière avec le Mali.
Un officier rentré récemment de Libye déclare au Monde que les frappes de l'OTAN sur Benghazi ont convaincu ses hommes (certains y sont morts), de fuir ce combat. "Et puis des Français nous ont contactés en nous disant de rentrer dans nos pays. On a pris le temps de bien s'équiper, et on a traversé le désert pour fuir." De forts contingents (peut-être 2 000 hommes au Mali) ont amassé des armes
LANCE-ROQUETTES MULTIPLES
En janvier, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) était lancé et prenait les premières villes dans le Nord du pays. Avantage décisif : la possession, désormais, de Grad, des lance-roquettes multiples montés sur des camions, redoutables pour écraser à distance l'adversaire sous un tapis de feu.
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