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jeudi 23 juin 2011
SENEGAL WADE RECULE : VOILA CE QU’ON APPELLE UNE VRAIE OPPOSITION ET UNE VRAIE SOCIETE CIVILE
SENEGAL WADE RECULE : VOILA CE QU’ON APPELLE UNE VRAIE OPPOSITION ET UNE VRAIE SOCIETE CIVILE
Pas les bavards que nous avons au Cameroun et qui passent le temps à jacasser à la télé et à la radio avec la cravate…Au Cameroun Paul Biya fait ce qu’il veut, avec des opposants faibles qui n’imposent aucune influence dans le rapport de force (il modifie la constitution comme il veut quand il l’entend, il gronde même à la télé…)
Les manifestations au Sénégal contre une réforme de la Constitution qui visent, selon ses détracteurs, à faciliter l'élection d'un "ticket" du président.
Des Sénégalais hostiles à un projet controversé de réforme constitutionnelle ont manifesté jeudi dans plusieurs régions au sud et au nord, sans que ces protestations atteignent la même ampleur que celles, violentes, à Dakar.
A Kolda, qui est avec Ziguinchor une des deux principales villes de la Casamance, des protestataires sont descendus dans les rues en milieu d'après-midi.
Jeunes en majorité, en foulards ou brassards rouges, ils étaient mobiles à travers la ville. Ils ont érigé des barricades de fortune, brûlé des pneus sur les voies, scandant des slogans hostiles au projet de loi, au régime du président Abdoulaye Wade, au pouvoir depuis 2000, ainsi qu'à son fils, Karim.
Il n'y a pas eu de saccages et de heurts avec les forces de l'ordre.
A Ziguinchor, un sit-in pacifique s'est tenu au rond-point Jean-Paul II, au coeur de la ville, d'où partent les principales artères.
«Le Sénégal n'est pas un royaume»
Assises sous un soleil de plomb et bravant la forte chaleur, une centaine de personnes ont brandissaient des pancartes aux slogans comme «Touche pas à ma Constitution», «le Sénégal n'est pas un royaume mais une République», en référence aux intentions prêtées au président Wade d'imposer son fils au pouvoir.
Des policiers du groupement mobile d'intervention ont suivi discrètement la scène, sans intervenir. Les manifestants se sont dispersés sans incident.
A Saint-Louis (nord), la journée a été marquée par des marches, rassemblements à travers la ville, mêlant membres de l'opposition, de la société civile, étudiants, arborant aussi du rouge, face à un dispositif policier important.
Il y a eu les mêmes slogans hostiles, des pneus brûlés par endroit. Les esprits se sont un peu échauffés lorsque des étudiants ont barré pendant près de trois heures la route menant à l'Université Gaston Berger, la deuxième du pays, à une dizaine de kilomètres de Saint-Louis. Cette route conduit à la ville industrielle de Richard-Toll, proche de la frontière mauritanienne.
Accalmie après des émeutes à Dakar
La situation n'a toutefois pas dégénéré. En fin de journée, l'annonce du retrait du projet de loi a été accueillie par des cris de joie.
Dans sa version initiale, ce texte visait à modifier la Constituer pour instituer un «ticket présidentiel» pouvant être élu dès le premier tour avec seulement 25% des voix.
A Dakar, jeudi, la contestation a tourné à l'émeute par endroits jusqu'en fin d'après-midi. Le calme est revenu après l'annonce de l'abandon du projet de loi.
Le retrait du texte controversé de révision constitutionnelle sur un "ticket présidentiel", destiné, selon l'opposition, à préparer une succession dynastique, a ramené le calme à Dakar.
Le calme est revenu jeudi soir au Sénégal après l'annonce de la décision du président Abdoulaye Wade d'abandonner son projet controversé de révision constitutionnelle sur un "ticket présidentiel" qui a mis son régime face à une violente contestation.
Le retrait du texte a été annoncé aux députés en fin de journée par le ministre de la Justice, Cheikh Tidiane Sy, après des échanges souvent houleux entre les députés et de longues heures de heurts entre manifestants opposés au projet et forces de l'ordre à travers Dakar.
Le président Wade "a pris en considération vos préoccupations", il "a pris bonne note" de toutes les réactions et "il m'a chargé de retirer ce projet de loi", a déclaré le ministre Sy, suscitant des applaudissements nourris dans l'hémicycle où les parlementaires étaient réunis depuis le matin en séance plénière.
Le projet de loi avait été adopté en Conseil des ministres le 16 juin, à huit mois de l'élection présidentielle de février 2012, à laquelle Abdoulaye Wade, 85 ans, est candidat.
Un rejet jusqu'au sein du parti présidentiel
Dans sa version initiale, le texte visait à modifier la Constitution pour permettre aux Sénégalais d'élire simultanément, dès 2012, un président et un vice-président sur la base d'un "ticket" qui, pour l'emporter, pouvait ne recueillir au premier tour que 25% des suffrages exprimés. Ce minimum de voix pour une victoire au premier tour était parmi les dispositions les plus décriées par les opposants au projet. Jeudi matin, le ministre Sy a annoncé que le président sénégalais avait décidé d'abandonner cette disposition pour conserver dans le projet la majorité absolue (50% plus une voix) comme minimum pour la victoire au premier tour.
Pour ses détracteurs, à travers cette initiative, Abdoulaye Wade, arrivé au pouvoir en 2000, entendait se faire réélire avec peu de voix pour ensuite céder le fauteuil à son fils Karim Wade, 42 ans.
Le texte sur le "ticket présidentiel" a mis le régime d'Abdoulaye Wade face à une contestation d'ampleur jamais égalée en onze ans, jusque dans le camp du Parti démocratique sénégalais (PDS), sa formation, et de ses alliés. Les protestataires se sont fait entendre jusque dans le camp du Parti démocratique sénégalais (PDS, au pouvoir) et de ses alliés. Des députés de la majorité avaient clairement indiqué leur refus de voter pour le texte.
Le calme était revenu jeudi soir après des manifestations dans plusieurs régions, dont Ziguinchor, Kolda (sud) et Saint-Louis (nord), sans que ces protestations atteignent la même ampleur que celles, parfois violentes, tenues à Dakar. Et la police a libéré tard jeudi soir les dirigeants du mouvement de rappeurs engagés "Y en a marre" et tous leurs militants arrêtés la veille lors de ces manifestations.
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