presse force one

presse force one
informations, investigations, analyses

lundi 13 décembre 2010

RECAPUTILATIF DES ACTIVITES DE L'AGENCE FRANCAISE DE DEVELOPPEMENT AU CAMEROUN



ACTIVITÉS DU GROUPE AFD AU CAMEROUN

Conformément aux axes stratégiques fixés par le Document Cadre Partenariat (DCP) signé en juin 2006 par la
République du Cameroun et la République Française, la lutte contre la pauvreté et l’appui à la croissance
économique orientent les financements de l’AFD au Cameroun.
Les secteurs de concentration retenus dans le DCP sont la gouvernance et le renforcement institutionnel, la
santé et la lutte contre le Sida, l’éducation de base, les infrastructures, l’agriculture et la sécurité alimentaire. Des
interventions hors secteurs de concentration, notamment dans l’environnement et l’appui au secteur privé, sont
également financées.
La reprise des prêts souverains de l’AFD à L’Etat du Cameroun a été annoncée le 6 octobre 2008 à l’occasion de
la visite au Cameroun de Mme Anne-Marie IDRAC, Secrétaire d’Etat au Commerce Extérieur. L’octroi de prêts
souverains avait été suspendu suite à l’admission du Cameroun à l’initiative pour les Pays Pauvres Très Endettés
(cf. infra). Cette annonce a ouvert de nouvelles perspectives de financement, avec un premier projet engagé en
2010 pour l’aménagement d’un accès routier (Entrée Est) à la ville de Douala.
L’AFD apporte une attention soutenue au financement des entreprises privées. Elle est partenaire d’ONG. Elle
contribue également à l’harmonisation de l’aide au développement apportée au Cameroun
1. ALLEGEMENT DE LA DETTE PUBLIQUE : L’INITIATIVE PPTE ET LE C2D
La France est à l’origine de l’initiative pays pauvres très endettés (PPTE) lancée par le sommet du G7 qui
s’est tenu à Lyon en septembre 1996. Cette initiative multilatérale est pilotée par les institutions de Bretton
Woods (FMI et Banque mondiale). Elle vise à réduire l’endettement extérieur public des pays éligibles en deçà
d’un certain seuil fixé en proportion de leurs capacités exportatrices ou budgétaires. Sa mise en oeuvre comprend
deux étapes : le point de décision - atteint par le Cameroun en octobre 2000 - et le point d’achèvement – atteint
en avril 2006.
Le premier C2D France-Cameroun, signé le 22 juin 2006, s’étend sur 5 ans (2006-2011) et porte sur 537 M€ ou
352 MdFCFA. Il financera des politiques de croissance économique et de lutte contre la pauvreté. Il sera suivi
par plusieurs autres C2D France-Cameroun successifs, pour un montant total d'environ un milliard d’euros réparti
sur une vingtaine d'années. Le pilotage du C2D France-Cameroun comprend trois niveaux :
- un comité d'orientation et de suivi (COS), réunissant au niveau politique les responsables de la
coopération franco-camerounaise et ouvert à la société civile et aux autres bailleurs. Le COS est notamment
chargé de valider les orientations sectorielles, d'examiner les audits et les évaluations des programmes
financés par le C2D et de proposer, le cas échéant, des réallocations de ressources.
- un comité technique bilatéral (CTB), réunissant au niveau technique et transversal les responsables de la
coopération franco-camerounaise.
- un secrétariat technique d'appui (Stade) qui appuie le CTB dans ses missions.

Le premier C2D contribue, avec les autres partenaires du Cameroun, au financement de cinq politiques
sectorielles retenues entre le Cameroun et la France :
- Santé (90 M€),
- Éducation de base dans le cadre de l'initiative internationale Education pour tous (90 M€),
- Infrastructures urbaines (contrats de ville de Douala et Yaoundé : 115 M€), et routières (programme
sectoriel routier : 115 M€),
- Agriculture et sécurité alimentaire (4 programmes développement rural et PNDP ) (73 M€),
- Programme Sectoriel Forêt et Environnement (20 M€).
Au 30/11/10, le montant total des engagements s’élève à 526,9 M € et les décaissements en cours sur
l’ensemble des programmes représentent 329 M €.
Un deuxième C2D, qui couvrira la période 2011-2015, est en cours de préparation. Les secteurs de concentration
font actuellement l’objet de discussions avec les Autorités Camerounaises. Les secteurs proposés au début de
l’année 2010 par la partie française sont les suivants :
- le développement rural et la sécurité alimentaire (incluant une poursuite du PNDP)
- le développement urbain dans trois à quatre villes secondaires
- l’éducation et la formation technique et professionnelle
Le montant de ce second C2D devrait être d’environ 328 M€, mais ce montant reste à confirmer.
2. SECTEURS D’INTERVENTION
2.1. SANTE
Le Gouvernement camerounais s’emploie à mettre en oeuvre la Stratégie Sectorielle Santé, définie avec ses
partenaires en 2001 et actualisée en 2008. Les interventions de l’AFD, à travers la mise en oeuvre du volet santé
du Contrat de Désendettement et Développement (C2D), visent à appuyer l’application de cette stratégie.
Les crédits dans ce secteur sont engagés en deux tranches, dont la première (55 M€) comporte les activités
suivantes :
un appui au renforcement institutionnel au Ministère de la santé publique,
un appui à la contractualisation entre l’État et le secteur privé à but non lucratif,
le soutien à la lutte contre les maladies transmissibles (lutte contre le SIDA et soutien au Programme
Elargi de Vaccination),
et un plan d’urgence d’appui au système de santé dans les 3 provinces du Nord (Extrême-Nord, Nord et
Adamaoua) et celle du Sud.
La deuxième tranche (35 M€)1, mise en oeuvre dans le cadre d’un cofinancement avec la KFW, vise à améliorer
la santé des populations les plus vulnérables, à travers trois composantes :
l’amélioration de la gouvernance du système de santé : renforcement des capacités des fonds
provinciaux et des délégations provinciales de santé,

l’amélioration de l’accessibilité et de la qualité des services de santé : subventionnement des prestations
de santé maternelle et infantile, appui à la mise en places des mutuelles de santé, remise à niveau des
formations sanitaires publiques et privées,
le renforcement des capacités de coordination et de gestion du Ministère par un appui aux organes de
suivi de l’exécution et de pilotage technique du programme sectoriel.
2.2. EDUCATION
En juin 2006, le Cameroun s’est doté d’une stratégie sectorielle pour l’éducation à horizon 2015, endossée par
ses partenaires techniques et financiers. Dans ce cadre, un volet du C2D de 90 M€, divisé en deux tranches, est
dédié à l’éducation de base et finance la mise en oeuvre de la stratégie du gouvernement autour de 4 axes :
un appui institutionnel au Ministère en charge de l’éducation de base (5.5 M€), afin d’améliorer la gestion
du système éducatif,
la construction et la réhabilitation d’écoles (44 M€), pour maintenir ou accroître les capacités d’accueil à
l’école primaire publique dans les zones où les conditions d’accès sont les moins satisfaisantes
(Adamaoua, Nord, Extrême Nord, Est et les villes de Yaoundé et Douala)
la contribution au financement de la politique de recrutement d’enseignants contractuels (37.5 M€).
la contribution (3 M€) au paiement partiel des arriérés de subventions de l’Etat envers les établissements
d’enseignement maternel et primaire du secteur confessionnel (réseaux protestant, catholique et
islamique).
2.3. URBAIN
Le développement urbain est un des principaux points d’application du C2D. Les ressources C2D pour un
montant total de 115 Millions €, soit 75 Milliards FCFA, sont affectées au financement d’un vaste programme
d’aménagement urbain centré sur Douala et Yaounde, organisé selon trois composantes :
composante 1 : amélioration des capacités de la maîtrise d’ouvrage (3,7 M€),
composante 2 : investissements à Douala (74 M€) et Yaoundé (32 M€), réhabilitation du réseau de voirie
dans les deux villes et programme d’assainissement pluvial à Douala, alimentation des comptes
d’entretien des voiries de Douala (1M€) et de Yaoundé (0,7 M€),
composante 3 : préparation d’un programme de financement des villes secondaires et imprévus (3,7M€).
L’ensemble des travaux prévus est quasiment achevés.
Les investissements financés sur C2D sont inscrits dans les contrats de ville, signés en 2006, par l’Etat et les
Communautés Urbaines de Douala et Yaoundé. Outre les programmes d’investissements à réaliser, les contrats
de ville intègrent le traitement des dettes croisées entre l’Etat et les communautés urbaines, l’amélioration des
dispositifs de mobilisation des ressources municipales et d’approvisionnement des comptes d’entretien de la
voirie. Il est prévu d’étendre la démarche des contrats de ville aux centres secondaires.
D’autre part, en avril 2010, l’Agence Française de Développement a octroyé son premier prêt souverain d’un
montant de 60 M€ à la République du Cameroun depuis l’atteinte du point d’achèvement à l’initiative PPTE pour
le financement des investissements correspondant à l’Aménagement routier de l’accès Est de Douala.
Ce projet consistera en un calibrage des chaussées de la RN3 d’accès Est à Douala afin de leur permettre
d’absorber le trafic constaté et prévu.

Le projet d’aménagement de l’Entrée Est vise ainsi une restauration des conditions de circulation sur les voies
qui soit compatible avec l’environnement urbain en permettant la coexistence des fonctions suivantes :
- Axe de trafic lourd d’accès au port et aux zones industrielles (20% du trafic).
- Fonction de pénétrante et de trafic inter-quartier, (50% du trafic).
- Desserte locale des espaces dédiés à l’habitat et aux activités économiques diverses (marchés,
commerces, 30% du trafic).
Ce projet avait déjà fait l’objet pour sa partie étude d’une subvention (1,5 M €) dans le cadre d’un Fonds
d’Expertise et de Renforcement de Capacité (FERC n°8).
En complément du C2D, l’AFD finance un Programme d’Appui au Développement Urbain de Douala et de
Yaoundé (PADUDY), d’un montant de 1,32 M€ dont l’objet est :
la création et l’animation d’un atelier d’urbanisme dans chaque communauté urbaine,
l’accroissement des ressources financières des communautés urbaines,
l’instauration d’un dialogue entre les populations et les Communautés Urbaines.
2.4. TRANSPORTS
Les projets financés par l’AFD s’inscrivent dans le cadre du Programme Sectoriel Transports et sont
complémentaires aux actions menées par les autres bailleurs de fonds.
Les travaux relatifs à trois projets structurants se sont achevés en 2008 :
la réhabilitation du pont sur le Wouri à Douala (CCM1127, 12 M€),
la réhabilitation des quais et terre-pleins du port de Douala (CCM1082, 18 M€)
le renforcement de la voie ferrée entre Yaoundé et Ngaoundéré (CCM1084, 12 M€).
Compte tenu de leur impact sur la croissance et la lutte contre la pauvreté, les infrastructures routières ont été
déclarées éligibles aux ressources C2D. Plusieurs appels d’offres pour les travaux ont été lancés dès juin 2006 et
les travaux qui ont démarré dans le courant de l’année 2007 sont actuellement en cours pour la plupart des
composantes. Les points d’application du C2D routier concernent :
· la reconstruction/réhabilitation d’ouvrages d’art sur le réseau routier prioritaire interurbain,
· la réhabilitation ouvrages de l’axe Ngaoundéré/Garoua, et la protection des berges de la Bénoué,
· l’aménagement progressif de la route Foubam/Tibati/Ngaoundéré,
· et la réhabilitation de pistes rurales, notamment dans les Régions côtières.
Enfin, l’AFD étudie actuellement la possibilité d’octroyer un second prêt souverain à la République du Cameroun
pour le financement de la construction du second pont sur le Wouri à Douala. L’objectif du projet est une
amélioration durable des conditions de circulation de part et d’autre des berges du Wouri autour duquel la
Communauté Urbaine de Douala s’est développée en :
facilitant l’évacuation des produits agricoles des zones de production vers les centres urbains du pays et
vers l’exportation (Gabon et Guinée Equatoriale, essentiellement) ;
assurant la continuité de la chaîne de transport en direction de l’intérieur du Cameroun et des pays de la
sous région, sur les corridors Est (vers Yaoundé) et Ouest (vers Bafoussam).
Le projet permettra en outre d’améliorer les conditions de circulation (sécurité et fluidité) dans l’agglomération
(entre la zone industrielle (rive droite) et le centre ville (rive gauche)), et d’accompagner ainsi l’essor industriel et
la croissance économique en améliorant les conditions d’accès aux zones portuaires et industrielles.

2.5. DEVELOPPEMENT RURAL
. Le Programme d’appui à l’amélioration de la productivité des exploitations familiales agropastorales:
ACEFA . (21,5 M€ sur C2D)
Ce programme a pour finalité l’accroissement des revenus des exploitations familiales agropastorale (EFA) en
visant l’amélioration de leur compétitivité à travers :
· L’amélioration de la maîtrise technique des productions, la gestion économique et l'accès à l’innovation
des exploitations. Ceci se fera par la mise en place d’un dispositif d’appui conseil adapté pour
renforcer l'autonomie de décision des EFA dans la conception et le développement de leur système
d'exploitation.
· Le renforcement des capacités de production et de valorisation des produits au niveau des exploitations
familiales agropastorales, en appuyant la mise en oeuvre des projets productifs portés par les
groupements de producteurs.
· L’amélioration des services rendus par les organisations professionnelles aux EFA, notamment dans
l’approvisionnement et la commercialisation.
Ce programme est mis en place sur 5 des 10 Régions du pays, en ciblant prioritairement des zones à fort
potentiel productif et/ou présentant un bon niveau de structuration professionnelle.
. Le Programme d’appui à la maîtrise d’ouvrage des administrations du secteur rural (MINADER et
MINEPIA) , AMO (10,5 M€ sur C2D)
Ce programme comporte 4 composantes :
· le renforcement des capacités de suivi évaluation et de contrôle de la mise en oeuvre du volet
agriculture-élevage-pêche et développement rural de la SDSR (stratégie de développement du secteur
rural).
· l’appui à la rénovation et au développement du dispositif statistique agricole pour renforcer les
capacités des services concernés dans la mise en place et l’opérationnalisation de leurs programmes
statistiques.
· le renforcement des capacités techniques des services déconcentrés dans leur rôle d’encadrement
et d’accompagnement des acteurs locaux de développement du secteur rural (appui en formation, en
logistique et en équipement).
. Le Programme de rénovation et de développement des formations professionnelles dans les secteurs
de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche , .AFOP (11,9 M sur C2D)
Le « programme de rénovation » doit permettre de rénover et de développer le dispositif de formation
professionnelle dans les secteurs de l’agriculture, l’élevage et la pêche, en visant à :
· La conduite du processus de modernisation des exploitations agricoles familiales et des moyennes
entreprises agricoles.
· L’exercice des responsabilités nouvelles confiées aux organisations professionnelles rurales, aux
communautés rurales et au secteur privé dans le processus de recentrage des fonctions de l’Etat.
· La gestion durable des ressources naturelles en vue de la pérennisation des performances.

· L’insertion professionnelle dans les secteurs de l’agriculture, l’élevage et la pêche pour non seulement
rajeunir la population active rurale, mais également la professionnaliser dans les métiers ruraux qui
accompagnent la croissance des productions rurales.
. Le projet « Conservation des sols dans le Nord-Cameroun» ESA 2 (9 M€ sur C2D)
Ce projet a pris la suite d’ESA depuis avril 2007 sur un préfinancement de la Sodécoton, opérateur choisi par le
MINADER. Les actions les plus prometteuses d’ESA sont poursuivies et amplifiées par une plus large diffusion,
en particulier celle des systèmes de culture en semis direct sous couverture végétale (SCV). Ce projet, d’abord
évalué en avril 2006 sur trois ans et a été étendu à 4 ans à l’occasion de l’extension à 5 ans du premier C2D.
Il s’agit d’une action de longue haleine de rétablissement de la fertilité qui doit être entreprise dès maintenant et
qui intéresse tous les systèmes de culture. En effet, si rien n’est entrepris pour ralentir les tendances actuelles, la
population des deux régions du Nord va doubler dans les 23 prochaines années, tandis que la production
agricole va se trouver réduite d’un tiers.
. Le Programme National de Développement Participatif PNDP (20 M€ sur C2D)
Ce programme national d’accompagnement de la décentralisation qui cible la commune en tant que premier
échelon de la maîtrise d’ouvrage du développement local, bénéficie depuis 2004 d’un financement sur prêt de
l’IDA (20 MUSD) d’une contribution du C2D et de fonds PPTE (25 M€) : le coût total de la première phase du
programme (2004-2009) est d’environ 75 M€.
Cette première phase ne concerne que cinq Régions plus une : Centre, Sud, Ouest, Adamaoua, Nord et Extrême
Nord qui est venue s’ajouter en 2006 sur les financements de la Coopération allemande et du C2D. Ce
programme met en oeuvre des appuis techniques et financiers aux communes, des formations d’élus,
l’élaboration de plans de développement communaux et des micro-projets jugés prioritaires par les populations
et leurs élus.
• Programme de Renforcement des Capacités Commerciales (PRCC).
Une subvention, d’un montant de 1 M€, a été accordée en 2008 par l’AFD à l’Organisation Africaine de la
Propriété Intellectuelle (OAPI). Cette subvention, qui s’inscrit dans le cadre du Programme de Renforcement des
Capacités Commerciales (PRCC), a pour objet la mise en place d’un système d’Indication Géographique
Protégées (IGP) dans 4 pays pilotes.
L’IGP permettra aux producteurs africains de protéger leurs produits et de mieux les valoriser sur le marché local
et international. Parmi les quatre premiers produits qui bénéficieront de cette approche figurent deux productions
camerounaises : le « poivre blanc de Penja » et le « miel blanc d’Okou ».
2.6. FORET et ENVIRONNEMENT
• Programme Sectoriel Forêt Environnement (PSFE) (20 M€ sur C2D)
Ce programme multi-bailleurs de près 100 millions d’euros contribue à la mise en oeuvre de la politique nationale
de gestion durable des ressources forestières et fauniques du pays (MINFOF et MINEP). Les contributeurs
actuels sont : DFID ; ACDI ; IDA et le C2D.
Dans le cadre du premier C2D a été décidé une participation de 20 M€ en deux tranches de 10 M€ dont la
première est en cours de mobilisation. Les objectifs spécifiques de ce programme sont les suivants :
o Mise en place des outils d’une gestion durable du secteur,
o Exploitation des concessions sur des bases légales,
o Conservation de la biodiversité et valorisation de la faune sauvage,
o Participation des populations aux décisions et aux bénéfices de l’exploitation,
o Mise en oeuvre d’une politique nationale forestière efficace.

• Protection des gorilles en forêt de Deng Deng.
La présence de grands primates dans la réserve forestière de Deng Deng avait été mise en évidence dans le
cadre des premières études d’impact environnemental (1997) du barrage de Lom Pangar, puis dans le cadre de
celles de l’oléoduc Tchad-Cameroun (2002).
L’AFD a octroyé en 2008 une subvention de 750 000 € destinée à financer les mesures de protection des grands
primates en forêt de Deng Deng, avec la création d’un parc national. L’opérateur du projet est l’ONG Wildlife
Conservation Society (WCS), sous maîtrise d’ouvrage du Ministère de la Forêt et de la Faune. La durée de ce
projet est de 3 ans.
• Programme d’appui à la gestion durable des forêts communales du Cameroun.
Ce programme met en valeur un partenariat entre la Fédération Nationale des Communes Forestières de France
(FNCOFOR) et l’Association des Communes Forestières du Cameroun (ACFCAM), cofinancé par le Fonds
Français pour l’Environnement Mondial (FFEM) à hauteur de 1,3 M€ sur un montant total de 13 M€.
Ce programme, qui a démarré en 2007 a pour objectif de contribuer à une gestion durable des forêts
communales camerounaises.
• Conservation de la biodiversité dans les parcs nationaux.
Le FFEM (Fonds Français pour l’Environnement Mondial) interviennent, pour la conservation de la faune et la
mise en valeur des parcs nationaux du Faro et de Bouba N’Djida (1,5 M€).
L’AFD a également contribué à hauteur de 3 M€ à la capitalisation du Fond fiduciaire pour la conservation du
Parc tri-national de la Sangha.
2.7. EAU POTABLE
• La réforme du secteur de l’eau potable en milieu urbain, avec mise en affermage de l’ancienne Société
Nationale des Eaux du Cameroun (SNEC), est opérationnelle depuis mai 2008.
La société de patrimoine publique CAMWATER a été créée par décret présidentiel fin 2005. CAMWATER est
notamment chargée de la réalisation des investissements dans le secteur et du contrôle de la bonne exécution
du contrat d’affermage (exploitation, distribution et commercialisation).
Après appel d’offres international, le contrat d’affermage a été attribué au Groupement marocain ONEP/Delta
Holding/Ingema. La société fermière a pris le nom de Camerounaise des Eaux (CDE).
L’AFD a approuvé (juin 2009) un prêt d’un montant de 60 M€ destiné au financement du programme
d’investissements à 5 ans de CAMWATER pour la réhabilitation et l’extension des infrastructures d’adduction
d’eau potable. Les composantes envisagées concernent :
à Yaoundé : remise en service de la station de la Méfou (50 000 m3/j), réhabilitation de la station
d’Akomnyada (100 000 m3/j), réhabilitation et extension du réseau de distribution,
dans les villes secondaires de Bertoua, Edéa et Ngaoundéré : construction nouvelles stations
d’adduction d’eau potable et réhabilitation des réseaux.
Une subvention de 0,5 M € complète ce financement. Elle est destinée à accompagner Camwater dans la mise
en oeuvre du contrat d’affermage avec la CDE et dans la conduite de son programme d’investissement
(assistance pour la mise à jour du modèle financier du secteur et pour la gestion des immobilisations).

• En milieu rural, l’AFD a financé, sur Fonds d’Etudes et de Préparation de Projet, l’élaboration de la politique
du Gouvernement en matière d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement. D’autre part, un
inventaire national des points d’eau va être réalisé sur financement de la Banque Africaine de Développement.
Ces deux éléments serviront de base à la définition d’un programme national sectoriel d’approvisionnement en
eau et d’assainissement en milieu rural.
• Amélioration de l’accès à l’eau potable, à l’assainissement de base et renforcement institutionnel pour
une gestion durable de l’eau dans 7 communes du Département du Mbam et Inoubou . Ce projet, d’un
montant de 1,7 M€, est cofinancé par la facilité Eau de l’Union Européenne, l’AFD et l’Institut Régional de
Coopération Développement d’Alsace (IRCOD). Initié en 2007 pour une durée de 4 ans, le projet vise à améliorer
durablement l’accès à l’eau potable et à l’assainissement de 7 communes, à dominante rurale, du Département
du Mbam et Inoubou. Ce projet contribue à la mise en oeuvre de la politique de décentralisation menée au
Cameroun.
2.8. ELECTRICITE
A travers sa filiale Proparco dédiée au secteur privé, le Groupe AFD fait partie des prêteurs du concessionnaire
d’électricité AES Sonel, filiale d’AES Corp. Les prêteurs ont octroyé, en décembre 2006, des concours d’un
montant total de 240 millions d’€ pour le programme d’investissement 2005-2009 d’AES Sonel. Cet ambitieux
programme, auquel doit s’ajouter 140 millions d’€ d’autofinancement, a pour objet la mise à niveau des
infrastructures existantes de production, de transports et de distribution d’électricité.
Pour remédier au déficit de production d’énergie électrique au Cameroun, PROPARCO effectue, aux côtés des
autres prêteurs d’AES Sonel, l’instruction d’un nouveau concours à la société Kribi Power Development
Corporation pour la construction de la centrale à gaz de Kribi (216 MW).
L’AFD est impliquée depuis les années 2000 dans le projet de construction du barrage-réservoir de Lom
Pangar, qui mettra en valeur le potentiel hydroélectrique du Cameroun, actuellement sous-exploité. Ce barrage
permettra d’augmenter la production garantie aux usines hydro-électriques actuelles de Song Lou Lou et d’Edéa
et d’envisager la construction de nouvelles centrales. L’AFD a financé à hauteur de 3,7 M € les différentes études
et mesures environnementales préalables au projet.
2.9. APPUI AU SECTEUR PRIVE
Le Groupe AFD dispose de plusieurs instruments de financement en faveur des entreprises. Les interventions
dépendent du type d’entreprises concernées : très petites entreprises (microfinance), PME locales (mésofinance)
et grandes entreprises.
• ACEP Cameroun (Agence pour le Crédit à l’Entreprise Privée) est une institution de microfinance prêtant
aux Très Petites Entreprises (TPE) camerounaises en milieu urbain. Créée en 1999 avec l'appui financier de
l'AFD, ACEP Cameroun a été privatisée en octobre 2005. A fin novembre 2010, ACEP Cameroun comptait 10.
000 clients actifs, pour un encours de prêts de 10,6 Mds FCFA. Dans le cadre de sa facilité microfinance, l’AFD
a octroyé à ACEP Cameroun un prêt de 1,5 M € libellé en FCFA. Ce concours, décaissé en 2007, a permis
d’accompagner la croissance des activités d’ACEP Cameroun, notamment en ouvrant des agences dans les
villes secondaires. Actuellement, ACEP Cameroun compte 24 agences réparties dans les villes de Douala,
Yaoundé, Edéa, Mbalmayo, Dschang et Bafoussam.
• ADVANS Cameroun est également un établissement de microfinance. L’AFD est actionnaire à 14% de la
holding La Fayette Investissement. ADVANS Cameroun a ouvert sa première agence à Douala en mai 2007.
Depuis lors le nombre d’agence a augmenté avec une implantation à Yaoundé début 2008.
Le 24 juin 2010, deux nouvelles conventions de financement ont été signées entre l’AFD et ADVANS Cameroun
afin de permettre un développement de l’offre de crédit d’ADVANS aux PME camerounaises.

La première convention met à disposition d’ADVANS une subvention de 575 000 €, destinée à financer une
assistance technique pour l’adaptation au segment des PME de ses produits et de son organisation, ainsi que la
fourniture de services non financiers aux PME. Une seconde convention dite de « garantie de portefeuille
ARIZ », d’un montant de 1 M € a pour objet de faciliter l’octroi par Advans de crédits d’investissements aux PME.
Avec cet appui, ADVANS Cameroun devrait élargir sa gamme de prêts aux petites et moyennes entreprises
camerounaises, avec des prêts de 5.000.000 FCFA (7.600 €) à 30.000.000 FCFA (45.700 €) pour financer des
investissements et des besoins en fonds de roulement.
• ARIZ (Assurance pour le Risque des Investissements en ZSP) est un dispositif de garantie qui couvre
50% du risque économique attaché aux prêts de banques locales à des PME-PMI camerounaises. Dans le
cadre, l'AFD entretient un partenariat avec trois commerciales camerounaises. Depuis fin 2001, 164 PME-PMI
ont bénéficié de ce mécanisme pour un encours garanti de 9,6 Mds FCFA (14,6 M €).
• En Afrique centrale, où la filiale dédiée au secteur privé du groupe de l’AFD est présente depuis 2003, la
stratégie de PROPARCO se concentre sur le secteur bancaire (lignes de crédit à long terme…), les
infrastructures (télécommunication, transport, énergie…) et l’accompagnement des entreprises.
Au Cameroun, PROPARCO octroie des prêts à moyen et long terme aux investisseurs privés, à l’instar de sa
participation de 30 M € au tour de table du programme d’investissement d’AES Sonel.
Afin de répondre au besoin d’investissements de cette société, PROPARCO a financé par un prêt de 6,5 M € sur
12 ans avec les banques locales (4,12 M €) la réhabilitation et l’acquisition par la société Camrail
(concessionnaire du chemin de fer camerounais) du matériel roulant.
PROPARCO a également pris en 2009 une participation dans une société agro-industrielle.
PROPARCO peut également octroyer des lignes de crédit en euros à des banques camerounaises, afin de leur
permettre de financer les programmes d’investissement de leur clientèle qui nécessitent des ressources longues.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire