presse force one

presse force one
informations, investigations, analyses

mercredi 4 juillet 2012

LA VERITE SUR LE DOMAINE DE MARAFA A GAROUA


Il me semble que depuis peu, la superficie de "domaine" de Marafa à Garoua est subitement passée de 5 à 12 ha. Allez savoir comment...

Quelques précisions tout de même pour préciser les chiffres et relativiser les ordres de grandeur. Garoua n'est ni Yaoundé ni Douala, et la comparaison avec Bastos assez osée, les biens immobiliers n'ayant que la valeur de la pression de leur demande. Les prix des biens immobiliers ne sont donc pas comparables dans ces différentes cités.

1. Dans cette région du Pays qui semble avoir ses particularités, il est de notoriété que pour les personnalités, la concession doit être vaste, et dotée d'une haute clôture. Toutefois, par expérience, ces grandes clôtures ne dissimulent souvent que des bâtiments épars et pas forcément luxieux, au contraire de ce qu'en pensent certains. Bien après la disparition du président Ahidjo, les visiteurs se sont rendu à l'évidence que ses fameuses résidences, étaient bien plus vastes que mégalomaniaques!

2. Le lotissement global de plus de 60 ha, d'après les infos recueillis de certains amis de Garoua, a été mis en vente par une grande famille, et des lots y ont été cédés à la fin des années 90 au prix de 1200 f le m2. Il est donc tout à fait sûr que Marafa a procédé à un achat en bonne et due forme de sa parcelle, comme tous ses autres voisins, n'en déplaise à certains journalistes d'Aurore Plus, et de la Nouvelle. Il n'a donc pas fait comme toutes les autres élites dans cette région, y compris les fonctionnaires en affectation, qui eux, sollicitent gratuitement l'attribution d'un domaine de l'Etat, à un prix de revient quasi-nul.

3. Il semble que malgré des investissements importants pour l'immense clôture et le jardin, seuls quelques bâtiments ont été construits, après près d'une dizaine d'années de chantier... Il m'a été confirmé que le bâtiment principal n'a toujours pas été lancée, malgré certaines affirmations qui rajoutent d'ailleurs, et c'est à vérifier, que le chantier se poursuit. A mon avis, la valeur de la résidence de Marafa à Yaoundé au quartier du SED (pas sa cellule, mais sa résidence située tout à côté), vaut largement plus que ce domaine dont on parle un peu trop, surtout en citant des animaux rares renvoyant à des ambitions dictatoriales dignes d'un Bokassa... On sait tous à quoi renvoie l'affirmation de la présence d'un crocodile dans une résidence privée!

Au final, en ramenant la valeur de cette résidence à la trentaine d'années qu'il a passées à la SNH (comme Cadre, puis comme Directeur, Conseiller technique et PCA), et en prenant en compte que même comme membre du gouvernement, son salaire et ses avantages ont été définis en tenant compte ses niveaux de revenus antérieurs, pour lui permettre de les maintenir (eh oui c'est la pratique lorsqu'un Ministre vient du secteur privé!), on se rend compte qu'il s'agit plus d'un problème d'équité dans la répartition des revenus de notre Pays. C'est tout à fait regrettable, il est vrai, mais si ca avait été une preuve de détournement, Amadou Ali dans sa lettre au SG du Comité central l'aurait alors précisé. Il ne l'a pas fait, car il sait bien que toutes les élites politiques sont propriétaires de biens immobiliers assez conséquent. D'ailleurs, pensez-vous sérieusement que c'est aujourd'hui que la CONAC est au courant de l'existence de cette résidence?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire