Reportages, Analyses,commentaires investigations,...Tél :00 237 77 85 89 19 E-mail : sismondi2@yahoo.fr avec Radio Cameroun International
dimanche 29 avril 2012
samedi 28 avril 2012
SARKOZY-KADHAFI: LA PREUVE DU FINANCEMENT. COMMENT PEUT-ON ACCEPTER ÇA ?
Traduction de la note.
Jamahirya arabe libyenne populaire glorieuse
« Pas de démocratie sans conférence populaire »
Date : 10. 12. 2006
Correspondant à : 10. 12. 1375
N° 1917 68 P
Service de la sécurité extérieure
Frère / Président du Fonds libyen des investissements africains
Que la paix soit sur vous…
En référence aux instructions émises par le bureau de liaison du comité populaire général concernant l’approbation d’appuyer la campagne électorale du candidat aux élections présidentielles, Monsieur /Nicolas Sarkozy, pour un montant d’une valeur de cinquante millions d’euros.
Nous vous confirmons l’accord de principe quant au sujet cité ci-dessus, et ce après avoir pris connaissance du procès-verbal de la réunion tenue le 6. 10. 2006, à laquelle ont participé de notre côté le directeur des services de renseignements libyens, et le président du Fonds libyen des investissements africains, et du côté français, Monsieur /Brice Hortefeux, et Monsieur /Ziad Takieddine, et au cours de laquelle un accord a été conclu pour déterminer le montant et le mode de paiement.
Que la paix soit sur vous et la miséricorde de Dieu et ses bénédictions…
Moussa Imuhamad Koussa
Chef du service de la sécurité extérieure
vendredi 27 avril 2012
COMMUNIQUE N° 006/27/04/2012
Dans le cadre du projet SENTINELLE (protection des jeunes contre les dérives sectaires), le Rassemblement de la jeunesse Camerounaise a tenu le jeudi 26 avril 2012 à son siège une table ronde, et il en ressort que depuis le meurtre de Djomo Pokam assassiné dans la matinée du 21 août 2006 au Hilton Hôtel de Yaoundé, les crimes rituels ont pris des proportions inquiétantes : Les corps mutilés et abandonnés, les disparitions, sont autant d’indicateurs, et les responsables sont rarement identifiés car appartenant aux hautes sphères politiques, aux « églises nouvelles» qui constituent un piège pour les jeunes désœuvrés, et de plus en plus des femmes jeunes ou âgées (protégées par des réseaux) à la recherche de la richesse ou d’une cure de jouvence; Les sacrifices humains font parti du côté obscur de la sorcellerie au Cameroun. En l’absence de statistiques fiables, le fait passe inaperçu. Toutefois, nous estimons que depuis Djomo Pokam, en six ans on enregistre un crime rituel par mois au Cameroun.
Les victimes de ces sacrifices sont souvent des enfants impubères. Leur sang, leurs organes sexuels et parfois d’autres parties de leur corps sont exigés par certains sorciers qui promettent à leurs clients un enrichissement rapide. Les organes prélevés, que l'on appelle couramment des pièces détachées, servent à la confection de fétiches censés procurer du pouvoir, d'autant plus puissants que la victime a souffert quand on la mutile vivante.
Le projet SENTINELLE du Rassemblement de la jeunesse Camerounaise vise à protéger les jeunes contre les dérives sectaires à travers une campagne communicationnelle qui donnera aux jeunes des outils nécessaires pour identifier le danger : qu’est ce qu’une secte pernicieuse, comment agit-elle, comment l’éviter.
La jeunesse Précarisée reste et demeure une proie facile pour les sectes ésotériques et maléfiques animées par des responsables haut placés qui agissent impunément dans l’ombre.
Le Secrétaire Général du Rassemblement
De la jeunesse Camerounaise
Rodrigue Belinga
TANGUI RÉPOND A SUPERMONT PAR LE DESIGN
Le retour foudroyant de l’eau minéral SUPERMONT (350 FCFA la grande bouteille) sur le marché il y a quelques mois avait complètement grillé la place de TANGUI (400 FCFA LA GRANDE BOUTEILLE). SUPERMONT avait rajeuni sa mise, et joué sur la corde sensible en marketing : le prix.
Pour sortir de ce pétrin, l’état major de TANGUI a misé sur le design. En effet, la nouvelle bouteille de TANGUI vous donne envie de boire, elle est moins Bleue, mais plus élégante, mieux que SUPERMONT.
Le marché du marketing et de la publicité au Cameroun, se professionnalise de plus en plus à travers des créations émulatrices, qui concourent à l’expression du meilleur, et c’est tant mieux pour le consommateur.
PRESSE CAMEROUNAISE : OVERDOSE DE LIBERTÉ
A l’occasion de la journée internationale de la liberté de la presse ce 03 mai 2012, je souhaite marquer un temps d’arrêt, une fraction de seconde au rétroviseur et autour de nous, en Afrique et dans le monde.
Ce regard me fait constater qu’au Cameroun, la liberté de la presse en cette année 2012, plus de vingt ans après le vent d’est, n’a pas d’égale à travers le monde. La presse Camerounaise est ivre de liberté, ivre de liberté, elle en use et parfois en abuse. S’il est quelque chose que je suis sur que nous regretterons après Paul Biya, c’est cette liberté de la presse, élément essentiel pour la construction démocratique et la garantie du développement ; Une société libre et bien informée, devrait normalement avoir l’avenir souriant en perspective. Je ne l’ai jamais fais de ma vie, je ne comptais jamais le faire, mais l’honnêteté et le patriotisme m’y pousse : merci Paul Biya. Pour le reste, nous en discuterons.
Face à la loi liberticide de Moukoko Mbonjo introduite de nuit à l’assemblée nationale, Paul Biya a dit non !
La presse écrit des choses (vraies et souvent pas exactes) sur le président de la république et certains agissements du régime, que certains s’étonnent de ne pas être iniquités. Ce type est vraiment un encaisseur. Après lui, ça va chauffer pour la presse, au regard des excroissances qui s’affirment en cette fin de règne.
Au Cameroun, la presse est ivre de liberté, à ne pas confondre avec liberté d’expression dans son sens large ! Car sur ce plan, nous avons encore des batailles à mener pour obtenir le droit de manifester dans la rue quand on n’est pas d’accord ou quand on a une revendication légitime à poser.
jeudi 26 avril 2012
Charles Taylor, l'ex-président du Liberia, jugé coupable de crimes en Sierra Leone par le tribunal des blancs
L'ancien président du Liberia Charles Taylor, 64 ans, a été reconnu coupable ce jour de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre en Sierra Leone entre 1996 et 2002, devenant le premier ex-chef d'Etat condamné par la justice internationale depuis Nuremberg.
"La chambre vous reconnaît coupable d'avoir aidé et encouragé la commission des crimes suivants", a déclaré le juge Richard Lussick en énumérant les onze chefs d'accusation reprochés à Charles Taylor, lors d'une audience à Leidschendam, près de La Haye, devant le Tribunal spécial
pour la Sierra Leone (TSSL).
La peine infligée à M. Taylor, 64 ans, coupable notamment de meurtres, de viols et de traitements inhumains, sera prononcée le 30 mai, a précisé le juge. L'ancien président du Liberia (1997-2003) la purgera dans une prison en Grande-Bretagne, a indiqué à l'AFP un porte-parole du Foreign office.
Le jugement du TSSL est le premier jugement contre un ancien chef d'Etat rendu par la justice pénale internationale depuis celui prononcé en 1946 par le tribunal militaire international de Nuremberg contre Karl Dönitz, commandant en chef de la marine allemande. Celui-ci, qui avait succédé à Adolf Hitler à la fin de la Seconde guerre mondiale, avait été condamné à dix ans de prison pour crimes de guerre.
Charles Taylor a été reconnu coupable d'avoir créé et mis en oeuvre une campagne de terreur visant à obtenir le contrôle de la Sierra Leone, dans le but d'exploiter ses diamants, lors d'une guerre civile ayant fait 120.000 morts entre 1991 et 2001.
SODECOTON 30 MILLIARDS DE BEBEFICE EN 2O ANS
Il est 12H à Yaoundé ,Nous sommes en ce moment au Hilton de Yaoundé pour la conférence de presse du Directeur général de la SODECOTON Iya Mohamed qui fait son bilan;
SODECOTON 30 MILLIARDS DE BEBEFICE EN 2O ANS c'est la principale information à retenir.
Le conseil d'administration s'est tenue hier à Yaoundé, et Iya Mohammed le Directeur Général a été félicité pour sa gestion.
Sodecoton
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Aller à : Navigation, rechercher
La Société de développement du coton (Sodecoton) est une entreprise camerounaise d’État créée en 1974 pour gérer la filière coton. Sa mission est d’organiser la production et la commercialisation du coton sur l’étendue du territoire. Elle détient plusieurs sites de production à travers le Cameroun.
Au Cameroun, bien avant la colonisation, les Dii connaissaient le coton arbustif, sùgud, et en faisaient un usage différent selon les régions. L'histoire de la culture du coton amène ensuite les colonisateurs à tenter de développer cette culture de manière intensive dans la partie la plus montagneuse du pays. La Sodecoton est ancienne l'ancienne branche camerounaise de la Compagnie française pour le développement des textiles, créée en 1949 et nationalisée en 1974.
Sa privatisation totale est exigée par le Fonds monétaire international (FMI) depuis 1997 mais rejetée par les paysans, ce qui a abouti à une privatisation partielle. La Banque mondiale souhaitait que la privatisation s’accompagne d’une ouverture du marché à la concurrence[1]. Mais d'autres spécialistes conseillaient de conserver l’intégrité de la filière, avec comme actionnaire principal la CFDT, partenaire technique de la Sodecoton depuis des décennies.
Devenue entreprise para-privée, détenant un quasi-monopole du marché du coton au Cameroun, la Sodecoton ne possède plus de plantations de coton, mais travaille en partenariat avec les producteurs camerounais. En 2003 la Sodecoton était la 3e entreprise du Cameroun après la SONARA et les Brasseries du Cameroun. Elle était aussi classée 8e parmi les entreprises africaines les plus performantes. Du côté de ses débouchés, elle a souffert de l'impact des OGM sur ses exportations et peu diversifié ses clients, qui restaient essentiellement des producteurs locaux. Elle a subi ainsi la chute de la production textile camerounaise. Entre 2005 et 2008, la consommation locale de coton brut est passée de 189 000 tonnes/an à 40 000 tonnes/an, soit une chute de près de 78 %[2].
L'ancêtre de la Sodecoton jusqu'en 1974, la Compagnie française pour le développement des textiles (CFDT) avait comme elle pour mission d’organiser au mieux la culture du coton. Avec les indépendance du début des années 1960, la plupart des pays devinrent autonome vis-à-vis de la direction régionale de Bobo-Dioulasso et transformèrent ses filiales en sociétés cotonnières, la Sodecoton au Cameroun, la Compagnie ivoirienne pour le développement des textiles (CIDT) en Côte d'Ivoire, la Compagnie malienne pour le développement du textile créée en 1974 au Mali, la Socada en République centrafricaine, la CotonTchad au Tchad, la Sotoco au Togo et la Sodefitex au Sénégal. La Société burkinabè des fibres textiles (Sofitex) concernait la Haute-Volta.
mercredi 25 avril 2012
RESULTATS PREMIER TOUR PRESIDENTIELLES FRANCAISES AU CAMEROUN
Résultats du scrutin du 22 avril 2012 :
Bureau de Yaoundé : 1637 inscrits ; 828 votants.
Bureau de Yaoundé 2 : 1.503 inscrits ; 758 votants
Bureau de Garoua : 134 inscrits ; 70 votants
Pas de résultats pour Douala.
Pour Yaoundé 1 : 263 pour N. Sarkozy ; 341 pour F. Hollande
Pour Yaoundé 2 : 224 pour N. Sakorzy ; 332 pour F. Hollande
Pour Garoua : 39 pour N. Sarkozy ; 9 pour FR. Hollande.
CHARLES ATEBA EYENE lance LE MODERAC 2018: MOUVEMENT POUR LA DÉFENSE DE LA RÉPUBLIQUE ET LE CONTRÔLE DE L'ALTERNANCE AU CAMEROUN EN 2018
Sarkozy: "Le Pen est compatible avec la République"
On ne parlait que de ça hier soir sur les réseaux sociaux. La Une choc de Libération avec Nicolas Sarkozy en portrait noir et blanc et cette citation : "Le Pen est compatible avec la République". Une phrase prononcée mardi, en marge de son discours à Longjumeauen direction des 6 millions d'électeurs frontistes en vue du deuxième tour de l'élection présidentielle. Ce choix de Une a provoqué la colère de Jean-François Copé , qui dénonce ce matin dans un communiqué "la tentative grossière, malhonnête et inacceptable de désinformation du journal." Il estime que "en travestissant les propos de Nicolas Sarkozy sur le FN et sur Marine Le Pen" , Libération "montre son vrai visage, celui de l'organe de propagande officiel du PS."
Aparté avec les journalistes
Qu'a exactement dit Nicolas Sarkozy lors de ce fameux meeting ? "A partir du moment où Marine Le Pen est autorisée à se présenter, le vote pour elle n'est pas un vote contre la République puisqu'il s'exprime à l'intérieur de la République. Si la République avait voulu empêcher la candidate du FN, il fallait qu'elle dise pourquoi" a-t-il déclaré.
La petite phrase en Une de Libé a elle été prononcée lors d'un aparté avec des journalistes relayé par de nombreux médias : "A partir du moment où vous vous présentez aux élections, où vous avez le droit de vous présenter aux élections, vous êtes compatible avec la République."
Pour le secrétaire général de l'UMP, le candidat président "a simplement rappelé que ce vote n'est pas répréhensible, Marine Le Pen a le droit de se présenter, donc elle est compatible avec la République." Il précise que "si un parti, un mouvement ou un groupe ne respecte pas les principes et les valeurs de la République, il est sanctionné par la loi de la République et peut être interdit et dissout. Cela a déjà été fait par le passé."
mardi 24 avril 2012
CORRUPTION POLITIQUE AU SOMMET DE L’ETAT : JOHN FRU NDI ET LES 500 MILLIONS DE PAUL BIYA…
En 2004, les commissaires Ebelé et Zogo disent avoir accompagné Edgar Alain Mebe Ngo’o (à l’époque directeur de cabinet civil) au Djeuga Palace pour remettre une mallette de 500 millions à John Fru Ndi pour casser la candidature unique de l’opposition.
Écoutons :
Écoutons :
dimanche 22 avril 2012
PREMIER TOUR PRÉSIDENTIELLES EN FRANCE
vendredi 20 avril 2012
OBIANG NGUEMA ACCUSE LE FRANCE DE PLACEMENT DE L'ARGENT DE LA CEMAC
Le président de la République de Guinée équatoriale dénonce par
ailleurs l’implication de la France dans la gestion de la Béac.
Interrogé dimanche dernier, 15 avril 2012, par Rfi au cours de
l’émission Le débat africain, le président de la République de Guinée
équatoriale, Teodoro Obiang Nguema, dit être favorable au départ
d’Antoine Nstimi.
Question d’Alain Foka: «Le président Bozizé a demandé le départ de
monsieur Antoine Ntsimi. Vous êtes pour ce départ aussi?» Réponse
d’Obiang Nguema: «Nous sommes solidaires. Mais, je crois que nous
avons une instance : la conférence des chefs d’Etat. C’est là que nous
résolvons tous ces problèmes».
Obiang Nguema a profité de cette tribune pour indiquer qu’il n’y a pas
de transparence dans la gestion de la Communauté économique et
monétaire de l’Afrique centrale (Cémac). Il a laissé entendre qu’il
subit les pressions de la France. «Il y a des pressions, parce que la
Guinée équatoriale veut imposer la transparence dans la gestion des
institutions de la Cémac. En effet, il n’y a pas de transparence dans
la gestion de la Cémac. Par exemple, les revenus et intérêts de la
Banque des Etats de l’Afrique centrale (Béac) ne correspondent pas aux
Africains», a-t-il déclaré.
Teodoro Obiang Nguema fait ainsi allusion à la gestion des réserves de
change de la Béac gérées par le Trésor français. Ces réserves
s’élèvent à plus de 7 000 milliards de francs Cfa et la Guinée
équatoriale détient la majorité de ces avoirs. 50% de ce pactole est
versé dans un compte d’opérations ouvert au Trésor français et le
reste est placé dans des banques internationales, notamment
françaises. «J’avais eu une discussion avec le président Chirac, parce
que j’avais placé nos avoirs dans une banque américaine. On m’a accusé
d’avoir violé les règles de la Cémac. J’étais obligé d’apporter tout
notre argent au Trésor. J’avais demandé des intérêts (…)», raconte le
président équato-guinéen. Pour lui, la France reçoit d’énormes
bénéfices sur les fonds des pays de la Cémac. «La France est un pays
membre de la Cémac. La France a également des bénéfices», déclare-t-il.
Pour lui, bien des gens ne sont pas fiers que ce soit un citoyen de la
Guinée équatoriale qui soit à la tête de la Béac. Ceci «parce que
l’actuel gouverneur (Lucas Abaga Nchama, ndlr) tente d’imposer les
règles de transparence», dit Teodoro Obiang Nguema.
Aaron Agien Nyangkwe
Journalist-OutCome Mapper
P.O.Box 5213
Douala-Cameroon
ailleurs l’implication de la France dans la gestion de la Béac.
Interrogé dimanche dernier, 15 avril 2012, par Rfi au cours de
l’émission Le débat africain, le président de la République de Guinée
équatoriale, Teodoro Obiang Nguema, dit être favorable au départ
d’Antoine Nstimi.
Question d’Alain Foka: «Le président Bozizé a demandé le départ de
monsieur Antoine Ntsimi. Vous êtes pour ce départ aussi?» Réponse
d’Obiang Nguema: «Nous sommes solidaires. Mais, je crois que nous
avons une instance : la conférence des chefs d’Etat. C’est là que nous
résolvons tous ces problèmes».
Obiang Nguema a profité de cette tribune pour indiquer qu’il n’y a pas
de transparence dans la gestion de la Communauté économique et
monétaire de l’Afrique centrale (Cémac). Il a laissé entendre qu’il
subit les pressions de la France. «Il y a des pressions, parce que la
Guinée équatoriale veut imposer la transparence dans la gestion des
institutions de la Cémac. En effet, il n’y a pas de transparence dans
la gestion de la Cémac. Par exemple, les revenus et intérêts de la
Banque des Etats de l’Afrique centrale (Béac) ne correspondent pas aux
Africains», a-t-il déclaré.
Teodoro Obiang Nguema fait ainsi allusion à la gestion des réserves de
change de la Béac gérées par le Trésor français. Ces réserves
s’élèvent à plus de 7 000 milliards de francs Cfa et la Guinée
équatoriale détient la majorité de ces avoirs. 50% de ce pactole est
versé dans un compte d’opérations ouvert au Trésor français et le
reste est placé dans des banques internationales, notamment
françaises. «J’avais eu une discussion avec le président Chirac, parce
que j’avais placé nos avoirs dans une banque américaine. On m’a accusé
d’avoir violé les règles de la Cémac. J’étais obligé d’apporter tout
notre argent au Trésor. J’avais demandé des intérêts (…)», raconte le
président équato-guinéen. Pour lui, la France reçoit d’énormes
bénéfices sur les fonds des pays de la Cémac. «La France est un pays
membre de la Cémac. La France a également des bénéfices», déclare-t-il.
Pour lui, bien des gens ne sont pas fiers que ce soit un citoyen de la
Guinée équatoriale qui soit à la tête de la Béac. Ceci «parce que
l’actuel gouverneur (Lucas Abaga Nchama, ndlr) tente d’imposer les
règles de transparence», dit Teodoro Obiang Nguema.
Aaron Agien Nyangkwe
Journalist-OutCome Mapper
P.O.Box 5213
Douala-Cameroon
FOOTBALL ET MAGIE EN AFRIQUE
La magie est une grosse affaire dans le football africain. Pour les événements importants, on fait souvent appel aux services d’un sorcier ou d’un conseiller spirituel qui utilisera la magie noire ou l’invocation des aïeux ou des dieux pour jeter un sort sur l’adversaire. Ce service se réalise généralement moyennant une forte somme d’argent. Ainsi des objets sont souvent enterrés sous la pelouse où le match va se jouer. Si un adversaire passe sur l’objet magique, il y perdrait son équilibre, sa puissance ou son contrôle du ballon par exemple.(avec des extrait audio média d'afrique)
jeudi 19 avril 2012
SARKOZY GAGNE, PAUL BIYA A DU SOUCI A SE FAIRE
Le président de la république a confié finalement l'opération biométrique des inscriptions sur les listes électorales aux allemands.
Un coup de plus qui a le don de marquer un peu plus la tension entre Sarkozy et Paul Biya.
Mais l'acte du président n'est pas dénué de calcul. L'essentiel des sondages donne François Hollande (qui veut légaliser le mariage des pédés) gagnant, et Paul Biya semble parier dessus. Si comme en 2002 les sondages se trompent, Paul Biya a du souci à se faire.
mercredi 18 avril 2012
LIONS INDOMPTABLES CAMEROUN-TOGO: MAUVAIS SOUVENIR
Match Cameroun-Togo à Yaoundé le samedi 28 mars 2009 à Yaoundé, La colère des camerounais.
AUGUSTIN KONTCHOU KOUOMEGNI:PAUL BIYA NE CONSULTE PAS AVANT DE NOMMER
Invité sur canal 2 à l'émission l'Arène, l'ancien Ministre de la communication et des relations extérieures nous dévoile ici des secrets sur les nominations des Ministres
Ecoutons:
Ecoutons:
LES CAMEROUNAIS N'AIMENT PAS LES HOMOSEXUELS ILS DISENT NON A L'HOMOSEXUALITE
DEMONIAQUE, VRAIMENT DEMONIAQUE
Notre société est sociologiquement, juridiquement, culturellement et moralement homophobe. Nous ne voulons pas de cette excroissance chez nous. Nous n'interdisons pas aux autres de faire ça chez eux, mais nous n'en voulons pas au Cameroun un point c'est tout. La république n'a pas à légiférer pour satisfaire la perversité de quelques adeptes de sensations venues d'ailleurs.
Écoutons à présent l'avis des camerounais:
CAMEROUN UN PAYS ENDETTE QUI S’ENDETTE
CAMEROUN : UN PAYS ENDETTE QUI S’ENDETTE
UN PAYS ENDETTE NE PEUT AVOIR LA MAITRISE DE SON DESTIN
Sismondi barlev BIDJOCKA
Ils étaient 35, Les jeunes du rassemblement de la jeunesse camerounaise réunis hier à Bastos pour une séance d’échange par téléconférence avec le célèbre économiste Jacques Attali, qui a martelé de façon impitoyable « Vous êtes un pays endetté qui s’endette pour vivre, et un pays endetté n’a pas la maîtrise de son destin… C’est la finance qui gouverne le monde, vous devez faire l’effort de vous imposer, mais pour l’instant vous n’en prenez pas le chemin…vos pays se vident de tout ce qui peut vous être utile sur le plan humain…on arrive à rien avec un désert neuronal… »
Un regard froid, sec, réaliste et vrai.
J’avoue que devant un tel diagnostic, j’ai senti l’impuissance m’envahir, j’ai passé deux coups de fil à la CAA (caisse autonome d’amortissement) et je suis allé dans mes archives chercher l’évolution de la dette extérieure du Cameroun entre 2003 et décembre 2010 :
Comme vous pouvez le remarquer, après l’atteinte du point d’achèvement en 2006, la dette a beaucoup baissée, jusqu’à atteindre son niveau le plus bas en 2008 ; mais entre 2009 et 2011, (avec l’arrivée de Louis Paul Motaze au Ministre de l’Économie et de la planification) le Cameroun a recommencé à s’endetter.
En effet, avec Motaze, Il ne se passait pas un trimestre sans qu’on ne trouve sur le site de la présidence de la république dans la rubrique « actes du chef de l’état », les textes suivants :
(http://www.prc.cm/index_fr.php?link=les_actes/liste_act&debut=91
28-11-2011
Décret N°2011/391 du 28 novembre 2011
habilitant le Ministre de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire à signer avec la Deutsche Bank S.A.E de Madrid, un Accord de prêt d'un montant de 99 354 867 euros, soit environ 65,177 milliards de francs CFA, pour le financement du projet de renforcement de la sécurité côtière, portuaire et maritime du Cameroun.
11-07-2011
DECRET N° 2011/216 du 11 juillet 2011
habilitant le Ministre de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire à signer avec l'Agence Française de Développement une convention de prêt d'un montant de 100 millions d'euros, soit environ 65,6 milliards de FCFA pour le financement du projet de construction d'un second pont sur le Wouri à Douala.
1-01-2011
Décret N° 2010/001 du 11 janvier 2011
habilitant le Ministre de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire à signer avec Eximbank de la République Populaire de Chine, un Accord de prêt d'un montant de 423. 000.000 dollars US soit environ 207,270 milliards de FCFA pour le financement du Projet de construction du port en eau profonde de Kribi.
En réalité, des camerounais au gouvernement se contentent d’endetter le pays sans tenir compte de l’avenir de la jeunesse et du pays! Seul compte pour eux le présent et leurs intérêts.
La jeunesse dénonce ici Louis Paul Motaze pour avoir endetter un peu plus le pays, et livrer en plus des parcelles énormes aux étrangers pour un bail d’un siècle au franc symbolique sans impôts .
Sismondi Barlev Bidjocka
Journaliste Éditorialiste Écrivain
Porte-Parole de la jeunesse Camerounaise
Tél : 00 237 77 85 89 19
Dom: 00 237 22 17 70 89
mail: sismondi2@yahoo.fr
UN PAYS ENDETTE NE PEUT AVOIR LA MAITRISE DE SON DESTIN
Sismondi barlev BIDJOCKA
Ils étaient 35, Les jeunes du rassemblement de la jeunesse camerounaise réunis hier à Bastos pour une séance d’échange par téléconférence avec le célèbre économiste Jacques Attali, qui a martelé de façon impitoyable « Vous êtes un pays endetté qui s’endette pour vivre, et un pays endetté n’a pas la maîtrise de son destin… C’est la finance qui gouverne le monde, vous devez faire l’effort de vous imposer, mais pour l’instant vous n’en prenez pas le chemin…vos pays se vident de tout ce qui peut vous être utile sur le plan humain…on arrive à rien avec un désert neuronal… »
Un regard froid, sec, réaliste et vrai.
J’avoue que devant un tel diagnostic, j’ai senti l’impuissance m’envahir, j’ai passé deux coups de fil à la CAA (caisse autonome d’amortissement) et je suis allé dans mes archives chercher l’évolution de la dette extérieure du Cameroun entre 2003 et décembre 2010 :
Comme vous pouvez le remarquer, après l’atteinte du point d’achèvement en 2006, la dette a beaucoup baissée, jusqu’à atteindre son niveau le plus bas en 2008 ; mais entre 2009 et 2011, (avec l’arrivée de Louis Paul Motaze au Ministre de l’Économie et de la planification) le Cameroun a recommencé à s’endetter.
En effet, avec Motaze, Il ne se passait pas un trimestre sans qu’on ne trouve sur le site de la présidence de la république dans la rubrique « actes du chef de l’état », les textes suivants :
(http://www.prc.cm/index_fr.php?link=les_actes/liste_act&debut=91
28-11-2011
Décret N°2011/391 du 28 novembre 2011
habilitant le Ministre de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire à signer avec la Deutsche Bank S.A.E de Madrid, un Accord de prêt d'un montant de 99 354 867 euros, soit environ 65,177 milliards de francs CFA, pour le financement du projet de renforcement de la sécurité côtière, portuaire et maritime du Cameroun.
11-07-2011
DECRET N° 2011/216 du 11 juillet 2011
habilitant le Ministre de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire à signer avec l'Agence Française de Développement une convention de prêt d'un montant de 100 millions d'euros, soit environ 65,6 milliards de FCFA pour le financement du projet de construction d'un second pont sur le Wouri à Douala.
1-01-2011
Décret N° 2010/001 du 11 janvier 2011
habilitant le Ministre de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire à signer avec Eximbank de la République Populaire de Chine, un Accord de prêt d'un montant de 423. 000.000 dollars US soit environ 207,270 milliards de FCFA pour le financement du Projet de construction du port en eau profonde de Kribi.
En réalité, des camerounais au gouvernement se contentent d’endetter le pays sans tenir compte de l’avenir de la jeunesse et du pays! Seul compte pour eux le présent et leurs intérêts.
La jeunesse dénonce ici Louis Paul Motaze pour avoir endetter un peu plus le pays, et livrer en plus des parcelles énormes aux étrangers pour un bail d’un siècle au franc symbolique sans impôts .
Sismondi Barlev Bidjocka
Journaliste Éditorialiste Écrivain
Porte-Parole de la jeunesse Camerounaise
Tél : 00 237 77 85 89 19
Dom: 00 237 22 17 70 89
mail: sismondi2@yahoo.fr
mardi 17 avril 2012
MEBE NGO'O LE MINDEF ACCUSE DE TENTATIVE D'ASSASSINAT SUR LA PERSONNE DU MAIRE DE ZOETELE
Madame Mengue Nkilli maire de zoetélé, accuse le Ministre camerounais de la défense de tentative d'assassinat sur sa personne. Voici notre enquête.
CHETAH BILE CRTV (PAPIER INCARCERATION DE MARAFA)
CHETAH BILE CRTV (PAPIER INCARCERATION DE MARAFA)
la consœur de la CRTV a fait un excellent travail de reporter au journal de 20H hier.Ecoutons
la consœur de la CRTV a fait un excellent travail de reporter au journal de 20H hier.Ecoutons
LE GOUVERNEMENT DE NKONDNGUI
lundi 16 avril 2012
MARAFA ET INONI A NKONDENGUI
L’ex-ministre camerounais de l’Administration territoriale et de la Décentralisation ( Minadt) Marafa Hamidou Yaya et l'ex primier Ministre Inoni Ephraim ont été écroué ce jour lundi 16 avril 2012 à la prison Kondengui de Yaoundé dans le cadre de l’"opération Epervier" de lutte contre la corruption.
Au terme d’une audition chez un juge d’instruction de Yaoundé, M. Marafa et inoni ont été conduit à Kondengui à bord d’une pick-up grise banalisée appartenant à la police judiciaire. Il y a été placé "en détention préventive", a indiqué sous anonymat un de ses avocats. L’avocat a affirmé qu’il n’était pas encore en mesure de s’exprimer sur les raisons de l’arrestation de son client.
De source judiciaire, M. Marafa devrait probablement répondre des faits de détournements de fonds dans le cadre de l’affaire dite de l’Albatros du nom d’un avion présidentiel défaillant acquis par la présidence camerounaise.
D’autres personnalités à l’instar de Jean Marie Atangana Mebara, ex-ministre et ancien secrétaire général de la présidence, tout comme M. Marafa, ont déjà été arrêtées puis inculpées dans le cadre de ce dossier. Le verdict de leur procès reste attendu.
M. Marafa a été à maintes reprises présenté par la presse locale comme un prétendant potentiel au poste de président de la République. La presse a d’ailleurs prêté à la France l’intention de vouloir le soutenir. Son interpellation a été suivie de celle de l’ancien Premier ministre Inoni Ephraïm qui a lui aussi été placé en détention préventive à Kondengui.
POLITIQUE ET SORCELERIE AU CAMEROUN: L'EX EPOUSE D'UN MINISTRE PARLE
Sorcellerie et pouvoir
L’un des aspects centraux de la sorcellerie équatoriale réside dans sa
relation avec le pouvoir.
Les anthropologues Peter Geschiere (2000), Birgit Meyer (1999b) John
Comaroff et Jean Comaroff (2000) font signe dans ce sens, en liant
l’apparition de nouvelles formes de sorcellerie au Cameroun, au Ghana et en
Afrique du Sud aux pressions exercées par le capitalisme international et la
globalisation des cultures locales.
Qu'ils soient pour Gbagbo ou pour Ouattara, les combattants ivoiriens sont porteurs d'amulettes et ne se lanceraient pas au combat sans avoir consulté (et payé) un marabout qui les aura blindés contre les balles de leurs adversaires. Il s'est dit que le fameux commando invisible qui s'opposait aux FDS bénéficiait d'une protection magique qui rendait ses hommes invisibles aux forces pro-Gbagbo. Plusieurs ethnies du nord de la Côte-d'Ivoire ont d'ailleurs une grande réputation dans ce domaine.
Mais leurs chefs ne sont pas en reste. Les présidents ont leurs marabouts attitrés dont les consultations se paient très cher et la défaite ou la victoire ne sont pas seulement attribuées au pouvoir des armes mais aussi à l'efficacité des protections obtenues auprès des esprits. Les changements politiques sont l'occasion de discrètes cérémonies de nettoyage des locaux utilisés précédemment par les adversaires pour les débarrasser des maléfices qu'ils auraient pu y déposer.
La sorcellerie est très présente dans les sociétés de l'Afrique au sud du Sahara et fait peser sur les esprits un climat permanent de peur. Ne connaissant pas le mal qui le menace, l'individu doit s'assurer par un recours régulier au féticheur. Ce système a des conséquences économiques importantes qui échappent aux enquêtes officielles. En plus du prix de la consultation, le montant des sacrifices (depuis un mouton jusqu'à plusieurs bœufs) atteint des sommes vertigineuses [1].
L'homme est en situation de dépendance. Impuissant devant tant de forces obscures, il reporte sur celles-ci la responsabilité de sa vie. L'Évangile est alors une vraie force de libération qui permet de trouver la maîtrise de son existence mais c'est un chemin difficile qui exige un grand acte de foi.
Cette dépendance vis-à-vis de la sorcellerie pourrait bien expliquer le succès de la franc-maçonnerie auprès des hommes politiques africains. Celle-ci serait en quelque sorte la sorcellerie des Blancs , très puissante, puisqu'elle leur apporte pouvoir et richesse. L'hebdomadaire Jeune Afrique fait paraître une série d'articles sur le sujet à la suite des XIXes Rencontres humanistes et fraternelles africaines et malgaches (Rehfram) qui réunissaient à Cotonou, au début du mois de février, les francs-maçons des pays francophones. La liste des chefs d'États initiés est longue, celle des organismes publics qu'ils contrôleraient ne l'est pas moins.
L’un des aspects centraux de la sorcellerie équatoriale réside dans sa
relation avec le pouvoir.
Les anthropologues Peter Geschiere (2000), Birgit Meyer (1999b) John
Comaroff et Jean Comaroff (2000) font signe dans ce sens, en liant
l’apparition de nouvelles formes de sorcellerie au Cameroun, au Ghana et en
Afrique du Sud aux pressions exercées par le capitalisme international et la
globalisation des cultures locales.
Qu'ils soient pour Gbagbo ou pour Ouattara, les combattants ivoiriens sont porteurs d'amulettes et ne se lanceraient pas au combat sans avoir consulté (et payé) un marabout qui les aura blindés contre les balles de leurs adversaires. Il s'est dit que le fameux commando invisible qui s'opposait aux FDS bénéficiait d'une protection magique qui rendait ses hommes invisibles aux forces pro-Gbagbo. Plusieurs ethnies du nord de la Côte-d'Ivoire ont d'ailleurs une grande réputation dans ce domaine.
Mais leurs chefs ne sont pas en reste. Les présidents ont leurs marabouts attitrés dont les consultations se paient très cher et la défaite ou la victoire ne sont pas seulement attribuées au pouvoir des armes mais aussi à l'efficacité des protections obtenues auprès des esprits. Les changements politiques sont l'occasion de discrètes cérémonies de nettoyage des locaux utilisés précédemment par les adversaires pour les débarrasser des maléfices qu'ils auraient pu y déposer.
La sorcellerie est très présente dans les sociétés de l'Afrique au sud du Sahara et fait peser sur les esprits un climat permanent de peur. Ne connaissant pas le mal qui le menace, l'individu doit s'assurer par un recours régulier au féticheur. Ce système a des conséquences économiques importantes qui échappent aux enquêtes officielles. En plus du prix de la consultation, le montant des sacrifices (depuis un mouton jusqu'à plusieurs bœufs) atteint des sommes vertigineuses [1].
L'homme est en situation de dépendance. Impuissant devant tant de forces obscures, il reporte sur celles-ci la responsabilité de sa vie. L'Évangile est alors une vraie force de libération qui permet de trouver la maîtrise de son existence mais c'est un chemin difficile qui exige un grand acte de foi.
Cette dépendance vis-à-vis de la sorcellerie pourrait bien expliquer le succès de la franc-maçonnerie auprès des hommes politiques africains. Celle-ci serait en quelque sorte la sorcellerie des Blancs , très puissante, puisqu'elle leur apporte pouvoir et richesse. L'hebdomadaire Jeune Afrique fait paraître une série d'articles sur le sujet à la suite des XIXes Rencontres humanistes et fraternelles africaines et malgaches (Rehfram) qui réunissaient à Cotonou, au début du mois de février, les francs-maçons des pays francophones. La liste des chefs d'États initiés est longue, celle des organismes publics qu'ils contrôleraient ne l'est pas moins.
dimanche 15 avril 2012
LE COUP D'ETAT DE LA FRANCE EN COTE D'IVOIRE
vendredi 13 avril 2012
EAU POTABLE LE CAMEROUN DE PAUL BIYA A SEC
Paul Biya a été réélu en octobre 2011(selon son ELECAM) pour un septième mandat.Il a appelé cela le mandat des grandes réalisations. Pourtant dans la capital politique du pays dont il a la charge, l'eau potable n'existe pas.
mercredi 11 avril 2012
LANGUES NATIONALES DU CAMEROUN EMISION RTS
Contrairement au Sénégal où six langues sont majoritaires, au Cameroun,
aucune des 279 langues n’est dominante. Pour communiquer entre eux, les
Camerounais sont obligés de recourir au français ou à l’anglais. Le français
s’impose comme étant la langue que la majorité des gens comprennent. Par
ailleurs, le choix d’une langue nationale provoque généralement une attitude de
rejet de la part des autres populations, alors que le français reste relativement
« neutre ».
Le bilinguisme institutionnel du Cameroun ne laisse aucune place aux
langues nationales; l'individu qui ne parle que sa langue maternelle est « pris en
otage » dans son propre pays. En dehors de sa région, il n’est plus compris!
2. Théorie de la mort des langues
Bitjaa Kody Z. Denis (2000) a montré, dans une enquête quantitative sur la dynamique des langues à Yaoundé, que l'usage des langues nationales est en voie de disparition jusqu'au sein des ménages endogamiques, bastions présumés de leur usage. À travers cette étude, les adultes francophones déclarent qu'en famille ils utilisent la langue maternelle dans 52% des situations évoquées contre 42% de temps d'utilisation du français. Les jeunes de 10 à 17 ans interrogés dans les mêmes ménages déclarent qu'ils utilisent le français à 70% dans les mêmes situations de communication familiale contre 25% de temps d'utilisation des langues familiales potentielles. D'autre part, 32% des jeunes de 10 à 17 ans interrogés dans la ville de Yaoundé ne parlent aucune langue camerounaise et ont le français comme seule et unique langue de communication. Cette population non locutrice des langues camerounaises croîtra de manière exponentielle à la prochaine génération, car les jeunes qui ne parlent pas les langues locales actuellement ne pourront pas les transmettre à leur progéniture.
Selon Bitjaa Kody Z. D. (2000), les langues camerounaises meurent principalement à cause d'une panne de transmission inter-générationnelle. Leurs locuteurs natifs potentiels (soit 32% des jeunes de l'échantillon) les abandonnent au profit du français, porteur de prestige social et d'intérêt économique. Cette étude valide donc parfaitement la théorie de la mort des langues développée par H.-J. Sasse (1992) et résumée par Albert Valdman (1997: 145):
la communauté bilingue où les langues (a) évoluent en chevauchement fonctionnel plutôt qu'en complémentarité et (b) sont stratifiées socialement, constitue le contexte prototype générateur d'étiolement linguistique. En adoptant la langue socialement dominante comme langue seconde (L2), les locuteurs de la langue dominée cessent de l'utiliser de manière créatrice ( par exemple, abandon des jeux de mots, de proverbes, etc.) et réduisent leurs activités métalinguistiques (par exemple, la correction des erreurs). Il en résulte une transmission imparfaite à la génération suivante, pour laquelle la langue dominée devient la L2. Non seulement les locuteurs de la langue dominée utilisent celle-ci sous une forme profondément réduite, mais ils adoptent une attitude dépréciative envers elle. De plus, conscients de leur manque de compétence, ils évitent de l'utiliser accélérant ainsi son étiolement.
Sur le plan du corpus, en l'absence de structures chargées de leur standardisation, les langues camerounaises sont atteintes de sclérose et ne se régénèrent plus de façon naturelle. Elles se re-lexifient uniquement grâce à l'emprunt aux langues officielles, incapables qu'elles sont devenues de recourir aux ressources internes du système linguistique (dérivation, composition, néologie, etc.) pour créer de nouveaux mots leur permettant de s'adapter à l'évolution socio-économique du pays.
3. La politique linguistique du Cameroun
La politique linguistique d'un pays est la manière dont l'État gère l'utilisation des langues présentes dans tous les secteurs de la vie nationale conformément à l'idéal gouvernemental et aux objectifs socio-économiques et culturels à atteindre.
Pour Ngalasso Nwata Musanji (1981: 281),
avoir une politique linguistique, c'est d'abord prendre conscience que la langue est un fait de culture et un facteur de développement économique et social tout à fait primordial, c'est ensuite chercher à harmoniser les objectifs de communication et d'éducation en langues nationales avec le projet général de développement.
L'idée d'un État - Nation sur le modèle européen (une nation = une ethnie = une langue) fut importée au Cameroun vers la fin du XIXème siècle par le gouvernement colonial allemand. Elle fut ensuite consolidée sous le mandat français, puis reçue comme un précieux héritage par le gouvernement du Cameroun nouvellement indépendant. Sur le plan linguistique, l'objectif visé dans la création de l'État - Nation était l'imposition d'une seule langue à l'ensemble du pays.
Lorsqu'en 1884 le Chancelier allemand Otto von Bismark chargea le Dr Nachtigal de signer des accords avec les chefs Duala, l'Allemagne n'avait pas de politique linguistique préconçue pour le Cameroun. C'est en 1891 que le gouverneur allemand von Zimmerer initia une politique de germanisation du Cameroun dans le but de procurer l'administration de cadres indigènes parlant l'allemand. Mais cette politique tarda à être appliquée dans les écoles et très peu de Camerounais apprirent à parler l'allemand avant la Première Guerre Mondiale.
Sous le mandat puis la tutelle française (1916 -1960), la politique linguistique a été celle de la francisation sans équivoque contre une marginalisation sans exception des langues locales des domaines générateurs de prestige et de revenus économiques, afin de tenir ces langues et leurs locuteurs à l'écart de toute participation au développement du pays.
Les textes précurseurs de la politique linguistique actuellement appliquée au Cameroun sont contenus dans trois arrêtés (1/10/1920, 20/12/1920, 26/12/1924) interdisant l'utilisation des langues locales dans le système éducatif (cf. a.), et dans deux lettres confidentielles de Jules Carde, Haut-Commissaire de la République Française au Cameroun, à ses Chefs de Circonscriptions le 10 août et le 11 octobre 1921 (condensées dans b.), précisant l'objectif de la politique linguistique de la France au Cameroun.
a. La langue française est la seule en usage dans les écoles. Il est interdit aux maîtres de se servir avec leurs élèves des idiomes du pays. (Journal Officiel de l'Etat du Cameroun, 1924: 175).
b. Il faut donc de toute nécessité que vous suiviez avec le plus grand soin le plan de campagne que je vous ai tracé, que vous coordonniez vos efforts, tous les efforts et que le défrichement méthodique et bien concerté ( des autres langues) se poursuive sans hâte comme sans arrêt... (afin de concrétiser) notre volonté de donner aux populations du Cameroun la langue en quelque sorte nationale qu'elles n'ont pas et qui ne saurait être évidemment que celle du peuple à qui est dévolue la souveraineté du pays.
Les Constitutions de la République Fédérale (1961) et de la République Unie (2 juin 1972) furent adoptées dans le même esprit, mais dans le but déclaré de préserver l'Etat - Nation et l'unité nationale si durement acquis.
La Constitution de la République du Cameroun du 18 janvier 1996 est la première depuis l'indépendance du pays en 1960, à porter une mention des langues nationales en son titre premier, article premier, alinéa 3 qui stipule:
a. La République du Cameroun adopte l'anglais et le français comme langues officielles d'égale valeur.
b. Elle garantit la promotion du bilinguisme sur toute l'étendue du territoire.
c. Elle oeuvre pour la protection et la promotion des langues nationales.
La Loi No 98/004 du 14 avril 1998 d'Orientation de l'Éducation au Cameroun, consécutive à la Constitution de 1996, prévoit l'insertion des langues nationales dans le système éducatif afin d'assurer (Titre I, Article 5): la formation des citoyens enracinés dans leur culture, mais ouverts au monde et respectueux de l'intérêt général et du bien commun.
4. Mise en oevre actuelle de la politique linguistique
Des institutions officielles comme le MINEDUC, ses inspections provinciales, départementales et d'arrondissements, le Centre linguistique pilote et ses succursales provinciales, sont dotées d'un personnel enseignant et administratif chargé, entre autres, de la diffusion et du bon usage des langues officielles et langues d'enseignement que sont le français et l'anglais, conformément aux volets a et b de l'article 3 de la Constitution. Le budget de l'Etat du Cameroun prévoit annuellement le financement de la mise en oeuvre de cette politique du bilinguisme officiel.
Parallèlement, le gouvernement de la République du Cameroun ne finance plus la recherche sur les langues locales depuis 1990 et il n'existe aucun organisme d'Etat chargé de la Protection et de la Promotion des langues nationales, troisième objectif linguistique pourtant bien fixé par la Constitution et la Loi d'Orientation de l'Éducation au Cameroun.
5. Conditions d'emergence et de survie des langues nationales
La Loi d'Orientation de l'Éducation au Cameroun préconise l'enseignement de toutes les langues camerounaises afin d'assurer leur survie propre et celle des cultures qu'elles véhiculent. Ses textes d'application, encore attendus, diront peut-être les cycles et classes qui seront affectés par cet enseignement, le statut de langue d'enseignement ou de matière qui leur sera réservé, le quota d'heures hebdomadaire alloué à cet enseignement, les modalités de recrutement, de formation et de promotion du personnel enseignant des langues locales, les structures chargées de la mise en oeuvre de cet enseignement et les sources de son financement.
Dans sa présentation actuelle, si la loi du 14 avril 1998 entrait en vigueur, elle pourrait peut-être sortir les langues camerounaises des oubliettes dans lesquelles les ont forcées les langues coloniales depuis plus d'un siècle. Elle pourrait aussi augmenter la visibilité des langues locales sur le marché linguistique national en leur confiant l'une des fonctions sociolinguistiques les plus importantes, notamment, celle de langue d'enseignement ou de langue enseignée, selon la teneur des textes d'application. Enfin, sous certaines conditions que nous énumérerons plus bas, cette loi peut servir de puissant catalyseur pour un développement rapide et durable du Cameroun car elle offre à tous les citoyens des chances égales d'accès à l'éducation et, ce faisant, le pouvoir de participer à la construction nationale.
Cependant, contrairement à Mba et Chiatoh (2000:19) qui saluent sans réserve les récentes lois et estiment qu'elles contiennent la panacée aux vertus revitalisantes pour les langues moribondes, nous exprimons notre scepticisme et soutenons que la politique linguistique contenue dans la Constitution du 18 janvier 1996 et traduite dans la Loi d'Orientation de l'Éducation au Cameroun du 14 avril 1998 est anachronique et incomplète, principalement parce qu'elle ne cadre pas avec le contexte sociologique camerounais qui valorise uniquement les langues officielles. Elle semble s'inscrire dans le cadre d'un projet de société décentralisée donnant une autonomie suffisante aux communautés locales, districts, arrondissements et mairies, qui sont chargées de son application. À ce titre, la nouvelle politique linguistique fait partie d'une politique générale qui prendra encore quelques décennies à se réaliser. Sa mise en oeuvre dans les conditions sociales actuelles ne pourra qu'essuyer un échec.
Pour nous, l'enseignement d'une langue n'est pas une fin en soi, il n'est qu'une voie amenant à des objectifs de développement socio-économique précis fixés au niveau local ou au niveau national. Une politique d'enseignement des langues locales doit donc s'intégrer dans un projet de société globalisant et destiné à faire des langues locales de véritables outils de développement économique et culturel permettant à leurs détenteurs de participer effectivement à la construction nationale. Cet intérêt économique, sans lequel toute expérience d'enseignement des langues locales est vouée à l'échec, ne transparaît pour l'instant dans aucun des textes prônant l'insertion des langues nationales dans le système éducatif camerounais.
Afin que la future politique linguistique du Cameroun soit couronnée de succès, elle doit être soutenue par l'aménagement d'un cadre de promotion sociale dans les langues camerounaises. Concrètement, quelques préalables doivent précéder son lancement et certaines précautions doivent entourer sa mise en oeuvre. Au nombre de ces conditions:
* Les textes d'application de la Loi d'Orientation de l'Education au Cameroun doivent, entre autres, exprimer clairement les débouchés de la maîtrise orale et écrite de la langue maternelle. Ils préciseront par exemple que les détenteurs d'un Certificat d'Études Primaires Elémentaires, option Langue Nationale, pourront poursuivre sans handicap leurs études secondaires et supérieures, tout comme ils pourront accéder prioritairement à des emplois administratifs rémunérés dans l'agriculture, la santé, l'enseignement, les services d'assistance sociale, dans l'administration centrale ou dans l'administration locale comme officiers et secrétaires d'Etat-civil des mairies afin de mettre un terme aux désastres constatés dans l'orthographe des patronymes des Camerounais. Bref, ces textes doivent instaurer officiellement une diglossie normée (langue nationale / langue officielle) en réservant certains domaines d'activités de la vie nationale aux langues nationales, et d'autres aux langues officielles.
* Une campagne nationale de sensibilisation et de décolonisation des esprits organisée et financée par le gouvernement devra ensuite expliquer aux populations les nouvelles fonctions sociolinguistiques confiées à leurs langues maternelles dans l'optique de l'amélioration de leurs conditions de vie. Cette campagne nationale est absolument nécessaire, parce que ces populations qui ont assisté au dénigrement officiel de leurs langues pendant plus d'un siècle, s'interrogent sur le revirement subit des autorités qui apparaît dans l'esprit de la loi. Elles suspectent les motivations profondes de la nouvelle politique linguistique gouvernementale et certains ne cachent pas de dire qu'elle serait destinée à abrutir leurs enfants afin qu'ils ne participent pas à la gestion des affaires du pays dans l'avenir.
* Une action d'envergure visera la réfection du corpus des langues moribondes afin qu'elles rattrapent le retard incommensurable qu'elles ont accumulé, du fait de leur abandon forcé, dans l'expression des réalités scientifiques et socioculturelles du XXIème siècle. S'agissant du matériel didactique, toute langue candidate à une insertion dans les écoles de son aire d'extension naturelle devra présenter un paquet minimum d'ouvrages didactiques conformes aux programmes et objectifs par niveau fixés par l'institution chargée de la Protection et de la Promotion des langues nationales.
* Des comités de langues, véritables académies travaillant en collaboration étroite avec l'institution chargée de la Protection et de la Promotion des langues nationales, doivent en plus de leur tâche de rédaction des manuels didactiques, se charger de l'animation des activités dans chaque langue enseignée (concours de la meilleure nouvelle, du meilleur roman, de la meilleure bande dessinée, du meilleur auteur, concours d'orthographe, prix de la meilleure chanson en langue maternelle, etc.) pour susciter la créativité et la production littéraire et artistique d'une part, et entretenir la curiosité des apprenants en marge des ouvrages scolaires d'autre part.
* Les tâches statutaires de coordination, de suivi et d'évaluation des enseignements devront être confiées à des experts convaincus du succès de la nouvelle politique linguistique. Ailleurs en Afrique francophone, l'expérimentation de l'enseignement des langues nationales a souvent échoué du fait du manque de conviction des acteurs, du manque de préparation avant le lancement, de la suppression ou de la réduction des budgets initialement annoncés, ou du mauvais choix des responsables de cet enseignement, parfois véritables chargés de missions de destruction, hier encore farouches opposants à l'enseignement des langues locales, auxquels on a politiquement confié la tâche de couler l'expérience, afin de démontrer l'incapacité des langues africaines à transmettre un savoir, fut-il rudimentaire.
Bitja Kody
aucune des 279 langues n’est dominante. Pour communiquer entre eux, les
Camerounais sont obligés de recourir au français ou à l’anglais. Le français
s’impose comme étant la langue que la majorité des gens comprennent. Par
ailleurs, le choix d’une langue nationale provoque généralement une attitude de
rejet de la part des autres populations, alors que le français reste relativement
« neutre ».
Le bilinguisme institutionnel du Cameroun ne laisse aucune place aux
langues nationales; l'individu qui ne parle que sa langue maternelle est « pris en
otage » dans son propre pays. En dehors de sa région, il n’est plus compris!
2. Théorie de la mort des langues
Bitjaa Kody Z. Denis (2000) a montré, dans une enquête quantitative sur la dynamique des langues à Yaoundé, que l'usage des langues nationales est en voie de disparition jusqu'au sein des ménages endogamiques, bastions présumés de leur usage. À travers cette étude, les adultes francophones déclarent qu'en famille ils utilisent la langue maternelle dans 52% des situations évoquées contre 42% de temps d'utilisation du français. Les jeunes de 10 à 17 ans interrogés dans les mêmes ménages déclarent qu'ils utilisent le français à 70% dans les mêmes situations de communication familiale contre 25% de temps d'utilisation des langues familiales potentielles. D'autre part, 32% des jeunes de 10 à 17 ans interrogés dans la ville de Yaoundé ne parlent aucune langue camerounaise et ont le français comme seule et unique langue de communication. Cette population non locutrice des langues camerounaises croîtra de manière exponentielle à la prochaine génération, car les jeunes qui ne parlent pas les langues locales actuellement ne pourront pas les transmettre à leur progéniture.
Selon Bitjaa Kody Z. D. (2000), les langues camerounaises meurent principalement à cause d'une panne de transmission inter-générationnelle. Leurs locuteurs natifs potentiels (soit 32% des jeunes de l'échantillon) les abandonnent au profit du français, porteur de prestige social et d'intérêt économique. Cette étude valide donc parfaitement la théorie de la mort des langues développée par H.-J. Sasse (1992) et résumée par Albert Valdman (1997: 145):
la communauté bilingue où les langues (a) évoluent en chevauchement fonctionnel plutôt qu'en complémentarité et (b) sont stratifiées socialement, constitue le contexte prototype générateur d'étiolement linguistique. En adoptant la langue socialement dominante comme langue seconde (L2), les locuteurs de la langue dominée cessent de l'utiliser de manière créatrice ( par exemple, abandon des jeux de mots, de proverbes, etc.) et réduisent leurs activités métalinguistiques (par exemple, la correction des erreurs). Il en résulte une transmission imparfaite à la génération suivante, pour laquelle la langue dominée devient la L2. Non seulement les locuteurs de la langue dominée utilisent celle-ci sous une forme profondément réduite, mais ils adoptent une attitude dépréciative envers elle. De plus, conscients de leur manque de compétence, ils évitent de l'utiliser accélérant ainsi son étiolement.
Sur le plan du corpus, en l'absence de structures chargées de leur standardisation, les langues camerounaises sont atteintes de sclérose et ne se régénèrent plus de façon naturelle. Elles se re-lexifient uniquement grâce à l'emprunt aux langues officielles, incapables qu'elles sont devenues de recourir aux ressources internes du système linguistique (dérivation, composition, néologie, etc.) pour créer de nouveaux mots leur permettant de s'adapter à l'évolution socio-économique du pays.
3. La politique linguistique du Cameroun
La politique linguistique d'un pays est la manière dont l'État gère l'utilisation des langues présentes dans tous les secteurs de la vie nationale conformément à l'idéal gouvernemental et aux objectifs socio-économiques et culturels à atteindre.
Pour Ngalasso Nwata Musanji (1981: 281),
avoir une politique linguistique, c'est d'abord prendre conscience que la langue est un fait de culture et un facteur de développement économique et social tout à fait primordial, c'est ensuite chercher à harmoniser les objectifs de communication et d'éducation en langues nationales avec le projet général de développement.
L'idée d'un État - Nation sur le modèle européen (une nation = une ethnie = une langue) fut importée au Cameroun vers la fin du XIXème siècle par le gouvernement colonial allemand. Elle fut ensuite consolidée sous le mandat français, puis reçue comme un précieux héritage par le gouvernement du Cameroun nouvellement indépendant. Sur le plan linguistique, l'objectif visé dans la création de l'État - Nation était l'imposition d'une seule langue à l'ensemble du pays.
Lorsqu'en 1884 le Chancelier allemand Otto von Bismark chargea le Dr Nachtigal de signer des accords avec les chefs Duala, l'Allemagne n'avait pas de politique linguistique préconçue pour le Cameroun. C'est en 1891 que le gouverneur allemand von Zimmerer initia une politique de germanisation du Cameroun dans le but de procurer l'administration de cadres indigènes parlant l'allemand. Mais cette politique tarda à être appliquée dans les écoles et très peu de Camerounais apprirent à parler l'allemand avant la Première Guerre Mondiale.
Sous le mandat puis la tutelle française (1916 -1960), la politique linguistique a été celle de la francisation sans équivoque contre une marginalisation sans exception des langues locales des domaines générateurs de prestige et de revenus économiques, afin de tenir ces langues et leurs locuteurs à l'écart de toute participation au développement du pays.
Les textes précurseurs de la politique linguistique actuellement appliquée au Cameroun sont contenus dans trois arrêtés (1/10/1920, 20/12/1920, 26/12/1924) interdisant l'utilisation des langues locales dans le système éducatif (cf. a.), et dans deux lettres confidentielles de Jules Carde, Haut-Commissaire de la République Française au Cameroun, à ses Chefs de Circonscriptions le 10 août et le 11 octobre 1921 (condensées dans b.), précisant l'objectif de la politique linguistique de la France au Cameroun.
a. La langue française est la seule en usage dans les écoles. Il est interdit aux maîtres de se servir avec leurs élèves des idiomes du pays. (Journal Officiel de l'Etat du Cameroun, 1924: 175).
b. Il faut donc de toute nécessité que vous suiviez avec le plus grand soin le plan de campagne que je vous ai tracé, que vous coordonniez vos efforts, tous les efforts et que le défrichement méthodique et bien concerté ( des autres langues) se poursuive sans hâte comme sans arrêt... (afin de concrétiser) notre volonté de donner aux populations du Cameroun la langue en quelque sorte nationale qu'elles n'ont pas et qui ne saurait être évidemment que celle du peuple à qui est dévolue la souveraineté du pays.
Les Constitutions de la République Fédérale (1961) et de la République Unie (2 juin 1972) furent adoptées dans le même esprit, mais dans le but déclaré de préserver l'Etat - Nation et l'unité nationale si durement acquis.
La Constitution de la République du Cameroun du 18 janvier 1996 est la première depuis l'indépendance du pays en 1960, à porter une mention des langues nationales en son titre premier, article premier, alinéa 3 qui stipule:
a. La République du Cameroun adopte l'anglais et le français comme langues officielles d'égale valeur.
b. Elle garantit la promotion du bilinguisme sur toute l'étendue du territoire.
c. Elle oeuvre pour la protection et la promotion des langues nationales.
La Loi No 98/004 du 14 avril 1998 d'Orientation de l'Éducation au Cameroun, consécutive à la Constitution de 1996, prévoit l'insertion des langues nationales dans le système éducatif afin d'assurer (Titre I, Article 5): la formation des citoyens enracinés dans leur culture, mais ouverts au monde et respectueux de l'intérêt général et du bien commun.
4. Mise en oevre actuelle de la politique linguistique
Des institutions officielles comme le MINEDUC, ses inspections provinciales, départementales et d'arrondissements, le Centre linguistique pilote et ses succursales provinciales, sont dotées d'un personnel enseignant et administratif chargé, entre autres, de la diffusion et du bon usage des langues officielles et langues d'enseignement que sont le français et l'anglais, conformément aux volets a et b de l'article 3 de la Constitution. Le budget de l'Etat du Cameroun prévoit annuellement le financement de la mise en oeuvre de cette politique du bilinguisme officiel.
Parallèlement, le gouvernement de la République du Cameroun ne finance plus la recherche sur les langues locales depuis 1990 et il n'existe aucun organisme d'Etat chargé de la Protection et de la Promotion des langues nationales, troisième objectif linguistique pourtant bien fixé par la Constitution et la Loi d'Orientation de l'Éducation au Cameroun.
5. Conditions d'emergence et de survie des langues nationales
La Loi d'Orientation de l'Éducation au Cameroun préconise l'enseignement de toutes les langues camerounaises afin d'assurer leur survie propre et celle des cultures qu'elles véhiculent. Ses textes d'application, encore attendus, diront peut-être les cycles et classes qui seront affectés par cet enseignement, le statut de langue d'enseignement ou de matière qui leur sera réservé, le quota d'heures hebdomadaire alloué à cet enseignement, les modalités de recrutement, de formation et de promotion du personnel enseignant des langues locales, les structures chargées de la mise en oeuvre de cet enseignement et les sources de son financement.
Dans sa présentation actuelle, si la loi du 14 avril 1998 entrait en vigueur, elle pourrait peut-être sortir les langues camerounaises des oubliettes dans lesquelles les ont forcées les langues coloniales depuis plus d'un siècle. Elle pourrait aussi augmenter la visibilité des langues locales sur le marché linguistique national en leur confiant l'une des fonctions sociolinguistiques les plus importantes, notamment, celle de langue d'enseignement ou de langue enseignée, selon la teneur des textes d'application. Enfin, sous certaines conditions que nous énumérerons plus bas, cette loi peut servir de puissant catalyseur pour un développement rapide et durable du Cameroun car elle offre à tous les citoyens des chances égales d'accès à l'éducation et, ce faisant, le pouvoir de participer à la construction nationale.
Cependant, contrairement à Mba et Chiatoh (2000:19) qui saluent sans réserve les récentes lois et estiment qu'elles contiennent la panacée aux vertus revitalisantes pour les langues moribondes, nous exprimons notre scepticisme et soutenons que la politique linguistique contenue dans la Constitution du 18 janvier 1996 et traduite dans la Loi d'Orientation de l'Éducation au Cameroun du 14 avril 1998 est anachronique et incomplète, principalement parce qu'elle ne cadre pas avec le contexte sociologique camerounais qui valorise uniquement les langues officielles. Elle semble s'inscrire dans le cadre d'un projet de société décentralisée donnant une autonomie suffisante aux communautés locales, districts, arrondissements et mairies, qui sont chargées de son application. À ce titre, la nouvelle politique linguistique fait partie d'une politique générale qui prendra encore quelques décennies à se réaliser. Sa mise en oeuvre dans les conditions sociales actuelles ne pourra qu'essuyer un échec.
Pour nous, l'enseignement d'une langue n'est pas une fin en soi, il n'est qu'une voie amenant à des objectifs de développement socio-économique précis fixés au niveau local ou au niveau national. Une politique d'enseignement des langues locales doit donc s'intégrer dans un projet de société globalisant et destiné à faire des langues locales de véritables outils de développement économique et culturel permettant à leurs détenteurs de participer effectivement à la construction nationale. Cet intérêt économique, sans lequel toute expérience d'enseignement des langues locales est vouée à l'échec, ne transparaît pour l'instant dans aucun des textes prônant l'insertion des langues nationales dans le système éducatif camerounais.
Afin que la future politique linguistique du Cameroun soit couronnée de succès, elle doit être soutenue par l'aménagement d'un cadre de promotion sociale dans les langues camerounaises. Concrètement, quelques préalables doivent précéder son lancement et certaines précautions doivent entourer sa mise en oeuvre. Au nombre de ces conditions:
* Les textes d'application de la Loi d'Orientation de l'Education au Cameroun doivent, entre autres, exprimer clairement les débouchés de la maîtrise orale et écrite de la langue maternelle. Ils préciseront par exemple que les détenteurs d'un Certificat d'Études Primaires Elémentaires, option Langue Nationale, pourront poursuivre sans handicap leurs études secondaires et supérieures, tout comme ils pourront accéder prioritairement à des emplois administratifs rémunérés dans l'agriculture, la santé, l'enseignement, les services d'assistance sociale, dans l'administration centrale ou dans l'administration locale comme officiers et secrétaires d'Etat-civil des mairies afin de mettre un terme aux désastres constatés dans l'orthographe des patronymes des Camerounais. Bref, ces textes doivent instaurer officiellement une diglossie normée (langue nationale / langue officielle) en réservant certains domaines d'activités de la vie nationale aux langues nationales, et d'autres aux langues officielles.
* Une campagne nationale de sensibilisation et de décolonisation des esprits organisée et financée par le gouvernement devra ensuite expliquer aux populations les nouvelles fonctions sociolinguistiques confiées à leurs langues maternelles dans l'optique de l'amélioration de leurs conditions de vie. Cette campagne nationale est absolument nécessaire, parce que ces populations qui ont assisté au dénigrement officiel de leurs langues pendant plus d'un siècle, s'interrogent sur le revirement subit des autorités qui apparaît dans l'esprit de la loi. Elles suspectent les motivations profondes de la nouvelle politique linguistique gouvernementale et certains ne cachent pas de dire qu'elle serait destinée à abrutir leurs enfants afin qu'ils ne participent pas à la gestion des affaires du pays dans l'avenir.
* Une action d'envergure visera la réfection du corpus des langues moribondes afin qu'elles rattrapent le retard incommensurable qu'elles ont accumulé, du fait de leur abandon forcé, dans l'expression des réalités scientifiques et socioculturelles du XXIème siècle. S'agissant du matériel didactique, toute langue candidate à une insertion dans les écoles de son aire d'extension naturelle devra présenter un paquet minimum d'ouvrages didactiques conformes aux programmes et objectifs par niveau fixés par l'institution chargée de la Protection et de la Promotion des langues nationales.
* Des comités de langues, véritables académies travaillant en collaboration étroite avec l'institution chargée de la Protection et de la Promotion des langues nationales, doivent en plus de leur tâche de rédaction des manuels didactiques, se charger de l'animation des activités dans chaque langue enseignée (concours de la meilleure nouvelle, du meilleur roman, de la meilleure bande dessinée, du meilleur auteur, concours d'orthographe, prix de la meilleure chanson en langue maternelle, etc.) pour susciter la créativité et la production littéraire et artistique d'une part, et entretenir la curiosité des apprenants en marge des ouvrages scolaires d'autre part.
* Les tâches statutaires de coordination, de suivi et d'évaluation des enseignements devront être confiées à des experts convaincus du succès de la nouvelle politique linguistique. Ailleurs en Afrique francophone, l'expérimentation de l'enseignement des langues nationales a souvent échoué du fait du manque de conviction des acteurs, du manque de préparation avant le lancement, de la suppression ou de la réduction des budgets initialement annoncés, ou du mauvais choix des responsables de cet enseignement, parfois véritables chargés de missions de destruction, hier encore farouches opposants à l'enseignement des langues locales, auxquels on a politiquement confié la tâche de couler l'expérience, afin de démontrer l'incapacité des langues africaines à transmettre un savoir, fut-il rudimentaire.
Bitja Kody
mardi 10 avril 2012
LE REGIME BIYA RESPONSABLE DE LA MORT DE BIBI NGOTTA
BIBI NGOTTA OU COMMENT LA GESTAPO DU RENOUVEAU ASSASSINE LES JOURNALISTES
lundi 9 avril 2012
JOSEPH OWONA DERAPE SUR STV
JOSEPH OWONA DERAPE SUR STV
Le Patriarche à mon avis s'est égaré en déclarant "qu'on est Bamiléké avant d'être Camerounais" Thierry lui fait savoir qu'il se sent Camerounais avant d'être Bamiléké, mais l'homme insiste et dit NON.
Voici la position de Paul Biya qui va dans le sens de Thierry: On est d'abords camerounais avant d'être...
Le Patriarche à mon avis s'est égaré en déclarant "qu'on est Bamiléké avant d'être Camerounais" Thierry lui fait savoir qu'il se sent Camerounais avant d'être Bamiléké, mais l'homme insiste et dit NON.
Voici la position de Paul Biya qui va dans le sens de Thierry: On est d'abords camerounais avant d'être...
ÉVACUATIONS SANITAIRES AU CAMEROUN: DES MILLIARDS DÉTOURNÉS
ÉVACUATIONS SANITAIRES AU CAMEROUN: DES MILLIARDS DÉTOURNÉS
LANGUES NATIONALES: LE PROFESSEUR BITJA KODY ZACHEE PARLE
(extrait du programme LES DOSSIERS DE L'HISTOIRE SUR LA RTS)
Le professeur Kody est le chef du département des langues et culture à l'école
normale supérieur de Yaoundé
Le professeur Kody est le chef du département des langues et culture à l'école
normale supérieur de Yaoundé
dimanche 8 avril 2012
samedi 7 avril 2012
LE CAMEROUN DIPLOMATIQUE SOUS PAUL BIYA
Sommaire
I- Bakassi, une victoire malgré nous
II- Citoyens déconsidérés
III- Diplomates bling bling affairistes et jouisseurs
IV- Président Laxiste
V- Convention de vienne sur les relations diplomatiques 1961
Sismondi Barlev Bidjocka
Porte-parole de la Jeunesse Camerounaise
LE CAMEROUN DIPLOMATIQUE DE PAUL BIYA
Un pays faible, laxiste, atone…mort
Introduction
Le Cameroun diplomatique de Paul Biya, c’est un pays qui est passé de locomotive sous régional à celui de géant au pied d’agile. Dans une lettre précédente, je disais, « Je suis jeune et je n’aime plus mon président » ; c’était dans un autre contexte, mais je le maintien dans celui-ci. Je ne garderai pas un souvenir positif de mon président.
Quand mon père nous réunissait certains soirs à la véranda pour nous parler des nationalistes Um Nyobe Ouandié…ou encore d’Ahidjo, c’était en des termes héroïques ; quand je parlerai de Paul Biya à mes enfants, j’ai peur de ne pas pouvoir suivre.
Le Cameroun diplomatique de Paul Biya, c’est un pays où des intellectuels, les fonctionnaires et diplomates, déploient les gorges chaudes cravates et veste à l’appui, pour développer les grandes théories sur la diplomatie. Ils sont très forts dans ce domaine, celui du bavardage, et de l’arrogance inutile.
Le Cameroun diplomatique de Paul Biya, c’est la présence de ce dernier uniquement dans les sommets organisés par les blancs, et rarement par ses pairs ; et comme vous le savez, les absents ont tort : Conséquence, le Cameroun n’existe plus, ne prend jamais position sur les grandes questions sous régionales ou internationales se cachant comme un poltron derrière les « organisations internationales »
La crise liée à l’expulsion de Bangui (siège de la CEMAC) du président de la commission de la CEMAC Antoine Ntimi, vient couronnée la chute vertigineuse entamée depuis bientôt trente ans.
CHAPITRE I
BAKASSI, UNE VICTOIRE
MALGRÉ NOUS
En Août 2008, avait lieu à Bakassi, la cérémonie de restitution par le Nigéria de la presqu’île à l’état du Cameroun, au terme d’un long processus juridico diplomatique jalonné d’accrochages à un front nébuleux militaro criminel et politico militaire, où les généraux de salon de l’armée camerounaise, se contentaient de jouir du système pour s’empiffrer, pendant que les militaires au front n’avaient pas de logistique.
La victoire du Cameroun dans la restitution de ce territoire, est davantage due à la nature du système Biya (système laxiste, passif, froid, lâche, et couard) qu’à sa capacité à déployer sa personnalité internationale.
Sur le site de la présidence de la république, le régime de Yaoundé vante pourtant sa diplomatie
« Le Renouveau Diplomatique Camerounais : Une diplomatie rayonnante, discrète mais efficace. Les principes de la politique extérieure du Cameroun s'organisent autour de trois idées-forces, à savoir: l'indépendance nationale, le non alignement et la coopération internationale. Ils reposent sur un trépied méthodique de présence, de participation et de rayonnement. Le Cameroun est l'un des rares pays de la planète à faire partie en même temps de la Francophonie, du Commonwealth et de l'Organisation de la Conférence Islamique. »
Je vous le disais, ils sont très fort pour écrire le français, cravate veste.
- « Une diplomatie rayonnante » rayonnante où ? par rapport à quoi ?
- « Discrète et efficace » oui, discrète par lâcheté mais jamais efficace, sinon malgré elle. C’est comme laisser un problème se résoudre de lui-même.
- La diplomatie de Paul Biya se vante d’appartenir à la Francophonie, du Commonwealth et de l'Organisation de la Conférence Islamique, comme s’il s’agissait d’un exploit !
Le Cameroun diplomatique de Paul Biya, c’est des ambassadeurs nommés à vie à leur poste. Jusqu’à la mort. Pourtant la convention de vienne régissant les relations diplomatiques prévoit qu’un diplomate ne doit pas faire plus de quatre cinq ans en poste (voir document en annexe)
Bakassi restitué au Cameroun, c’est davantage une volonté du président Nigérian du moment, Olessegun Obassanjo, qu’une victoire diplomatique camerounaise.
CHAPITRE II
CITOYENS DÉCONSIDÉRÉS
Il ne se passe plus une semaine sans que la presse rapporte des faits de Camerounais passés à Tabac en Guinée Équatoriale, expulsés du Gabon, Des militaires Tchadiens qui hissent le drapeau Tchadien à Blangoua (oct. 2009) et même des centrafricains qui hissent le drapeau sur le territoire Camerounais, Des Centrafricains qui brûlent le drapeau camerounais à Garoua-Boulaï,(nov 2011), une Camerounaise qui se fait tirée dessus par la police d’Obiang au point de se faire amputée, le Cameroun diplomatique de Paul Biya est alors au plus bas.
Il ne fait plus bon, d’être Camerounais ailleurs qu’au Cameroun, vous êtes traité comme un pestiféré, et ce avec l’indifférence quasi complète des autorités de Yaoundé.
Pays le plus peuplé de la zone CEMAC, mais à l’économie bégayante, le Cameroun diplomatique de Paul Biya n’arrive plus à faire valoir notre leadership sous régional. Pourtant, Au Cameroun, l'étranger est mieux protégé que le citoyen local.
Au Gabon, les Camerounais sont considérés comme des envahisseurs qu'il faut combattre avec tous les armes. Et pour cause, la nonchalance de notre diplomatie, l’arrogance inutile des nôtres…
Je sais que d’aucun ne vont pas hésiter à me taxer d’antipatriotisme, mais le patriotisme au vent est un patriotisme de pacotille.
Et la presse Camerounaise qui s’interroge « Pourquoi donc les autorités Camerounaises restent les bras croisés devant de tels dérapages? Le manque de réactions de nos autorités qui doivent appliquer la politique de réciprocité est étonnante.
Comment peut-on laisser les Camerounais à la merci de ces fous pour la simple raison qu'on veut promouvoir la stabilité de la sous-région? La paix ne se fait qu'avec d'autres personnes et pas seul. Nos autorités qui font de notre pays un no man's land doivent comprendre que le Cameroun appartient avant tout aux Camerounais… »
La force et les muscle du régime ne sont visibles que sur le plan de la répression interne, quand les jeunes descendent dans la rue pour poser des revendications légitime comme en 2008.
CHAPITRE III
DIPLOMATES BLING BLING AFFAIRISTES ET JOUISSEURS
Les ambassadeurs Camerounais sont partout les doyens du corps diplomatique du pays qui les accueils, nommés donc à vie, ce qui ouvre la voie à toutes les dérives.
Dans les codes diplomatiques, changer un ambassadeur tous les cinq ans vise à éviter trop de familiarités avec les forces locales, et donc d’influer sur sa capacité objective à faire son travail.
Mais là n’est pas le seul problème de la diplomatie Camerounaise. Les hauts fonctionnaires camerounais sous le renouveau, notamment les diplomates, sont des éternels burocrates arrogants en veste cravate parlant un excellent français.
Là s’arrêtent leurs compétences. Pour le reste, c’est des éternels jouisseurs.
LE CAS ANTOINE NTSIMI
« Dans son numéro 2673 en kiosque du 1er au 7 avril, Jeune Afrique enquête sur la gestion financière pour le moins relâchée de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Son président, le Camerounais Antoine Louis Ntsimi Menye, est la figure centrale de cette affaire.
Une série de locations d’avions privés à des tarifs exorbitants, des frais de missions aux montants tout aussi étonnants, une réception donnée en l’honneur du directeur de l’Agence française de développement (AFD) Dov Zerah - laquelle n’aurait d’ailleurs jamais eu lieu - facturée 19 940 euros… La lecture de certains documents comptables de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), que Jeune Afrique s’est procurés, est tout simplement édifiante.
L’homme au centre de cette gestion financière pour le moins troublante n’est autre que le président de ladite Commission, le Camerounais Antoine Louis Ntsimi Menye, 56 ans. De fait, la quasi-totalité des retraits en espèce destinés à régler ces factures pour le moins salées, concernant la fin de l’année 2011 et les deux premiers mois de 2012, ont été effectués par un homme de confiance de ce proche du président Paul Biya.
Pour ne rien arranger, celui qu’on surnomme « Chicago Boy » est au cœur de la crise politique profonde que traverse la Cemac, qui réunit le Cameroun, le Tchad, la Centrafrique, le Gabon, le Congo, et la Guinée équatoriale. Élu le 25 avril 2007 pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois, Antoine Louis Ntsimi Menye devait quitter son poste à la fin du mois d’avril, en vertu du principe de rotation alphabétique adopté par la Cemac en 2010 à Bangui. Mais après avoir dans un premier temps accepté de se retirer, il a brusquement changé d’avis courant 2011, se déclarant candidat à sa propre succession.
Une décision prise contre l’avis des autorités de Centrafrique, ce qui qui n’a pas contribué à l’amélioration des relations déjà compliquées entre Antoine Ntsimi et le président François Bozizé. En mars dernier, le premier a même été déclaré persona non grata sur le sol centrafricain… où siège la Cemac.
Au-delà de ces dépenses dignes de nos hommes, Il y a cette habitude propre aux hauts fonctionnaires du renouveau : Antoine Ntsimi ne résidait pas à Bangui, voyageant à travers le monde en jet privé, de boite de nuit aux plages, bref un vrai jouisseur de renouveau.
Quand ils ne se livrent pas au trafic de tout ordre, nos hauts fonctionnaires diplomates, Profitent de la chair fraiche dans des parties de partouze.
L’argument qui revient pour défendre notre Chicago Boy, c’est « la violation des règles et des codes qui régissent les relations diplomatiques » Pourtant, le président Centrafricain avait longtemps à l’avance essayé par tous les moyens d’alerter Paul Biya sur le cas Antoine Ntsimi qui par ailleurs se permet le luxe de mépriser François Bozize.
CHAPITRE IV
PRÉSIDENT LAXISTE
Paul Biya
Pour moi, il est le seul responsable.
Dans le management moderne, c’est le patron qui imprime le rythme. Celui de Paul Biya, c’est une Cameroun où tout bouge, mais rien n’avance. Un pays où le laxisme est érigé en mode de gouvernance. Toujours absent quand c’est n’est pas un sommet organisé par les blancs, il a fini par effacer le nom de mon pays de la carte diplomatique mondiale. Avec Paul Biya, le Cameroun diplomatique n’existe plus, le pays est mort, se contentant de vivre en spectateur l’évolution des autres.
Les mots rigueur, moralisation et ouverture démocratique en 1982, sont devenus laxisme, gabegie et dictature en 2012. Le Cameroun de ces trente dernières années ressemble à son président :
orgueilleux, râleurs, obsédés par le foot et la politique, profondément attachés aux traditions, se moquant de leur image a l'étranger, adorant la fête et faire bombance les camerounaises et les camerounais constituent une « exception » en Afrique centrale. Portrait …d'une société complexe, à travers une série de seize thèmes, mythes, symptômes, tics nerveux ou bons réflexes du 100 % camerounais!( Emmanuelle pontié, afrique magazine)elle ajoute :
Le mépris de son image à l'étranger
Pourquoi diable la réputation des Camerounais est-elle si mauvaise à l'étranger ?
Magouilleurs, mauvais coucheurs, escrocs, beaux parleurs, corrompus, coléreux, sont autant de qualificatifs que l'on entend souvent à leur sujet. Une image, bien entendu, globalement fausse, qui s'explique de diverses manières. L'analyse simpliste que l'on entend souvent localement est la suivante: « Ceux qui vont à l'étranger ne sont pas bons. Ils n'ont pas le courage de vivre au pays et savent que leur mauvais esprit et leurs vilaines manières ne seraient pas acceptés chez nous! D'où une image galvaudée à l'étranger » Peut-être... Il n'en reste pas moins que les représentations camerounaises à l'extérieur du pays ne témoignent pas d'une volonté prononcée de changer les choses. Il y a encore seulement quelques mois, les agences de la compagnie Cameroon Airlines, réparties en Afrique ou en Europe, offraient, par exemple, un accueil et des prestations bien lamentables pour qui souhaitait découvrir les charmes du pays. Même impression dans les ambassades, clairement oubliées par leurs autorités de tutelle. Il faut savoir qu'à ce jour, cinq d'entre elles sont en attente de la nomination d'un ambassadeur depuis cinq ou dix ans, et sont gérées par un simple chargé de mission. Quatorze autres sont animées par un diplomate retraité depuis de longues années, mais toujours en poste...
La mauvaise humeur
Le fait est connu. Les Camerounais sont plutôt du genre irascible. Les altercations de rue sont légion. On s'insulte, on se bouscule, on s'enflamme au moindre prétexte. Au volant, dans les files d'attente, au marché, il n'est pas question que l'on double quelqu'un ou qu'on lui marche sur les pieds. Il en résultera des palabres à n'en plus finir. Surtout si l'outrage vient d'un étranger. Par ailleurs, le grand chic, ici, lorsque l'on veut se donner de l'importance, est d'afficher une mine sévère, voire renfrognée, et volontiers exaspérée. Dans les aéroports, dans les restaurants, dans les night-clubs, dans les dîners VIP, les dames, tirées à quatre épingles, ne sourient pas. Idem pour les hommes, qui pestent volontiers en public sur leur chauffeur ou leur petit frère qui porte les paquets. Signe d'importance. Un style, destiné vraisemblablement à éblouir la galerie. Dans un cercle d'amis plus restreint, les mêmes personnes seront charmantes, drôles et enjouées. Curieux.
La vénération du pouvoir et de l'argent
Ici, comme ailleurs, mieux vaut être du côté des nantis. On est alors assuré d'être vénéré, voire adulé. Il est saisissant de constater à quel point un « patron » est visité, loué, entouré d'une foule de courtisans obséquieux. Il est en général prodigue en largesses, distribuant tout au long de la journée des billets tirés d'une liasse de francs CFA qu'il porte obligatoirement sur lui. Plus son pouvoir est grand, plus la liasse est grosse et les « adorateurs » nombreux. Mais gare au retour de manivelle pour celui qui perd son poste en vue ou sa position privilégiée. Il
vaut mieux qu'il ait mis de côté assez d'argent pour continuer à être un peu respecté. Sinon, les courtisans s'en iront avec la même ferveur chez son successeur, surtout s'il est de la même ethnie. Sans vergogne et sans regrets. Et la leçon vaut pour tout le monde, depuis le petit chef de village jusqu'au ministre d'État.
L'immobilisme
Les gens pressés et les impatients en tout genre doivent choisir une autre destination. Le Cameroun est le pays où toutes les décisions, sans exception, se prennent selon un mode temps venu d'une autre planète. Les lenteurs de l'administration sont exceptionnelles. Elles touchent exactement de la même manière le haut fonctionnaire, qui reçoit souvent son ordre de mission tamponné après son retour de voyage, ou l'étudiant qui peut attendre des mois les résultats d'un examen nécessaire à l'inscription (qu'il rate donc le plus souvent) dans une nouvelle faculté. L'attente est ainsi, après le football, le plus grand sport national. Chacun le
sait et inclut le facteur « hors-temps » dans toutes ses démarches. Le touriste qui a le malheur de s'impatienter au Cameroun voit sa demande immédiatement repoussée aux calendes grecques, car l'attente doit être le lot de chacun, et il est exclu qu'elle n'affecte pas tout le monde. Cela dit, que l'on se rassure, tous les dossiers sont soldés d'une réponse ou d'un résultat. C'est la magie du système, qui fait que l'on attend toujours pour quelque chose. Dont acte!
La corruption
Elle prospérait tranquillement, au vu et au su de tous, dans tous les rouages de la société...jusqu'en 1999. Cette année-là, le Cameroun remporte la triste palme de champion du monde de la corruption, dans le rapport annuel de l'ONG Transparency International. Le choc! L'homme de la rue se sent humilié. On commence par remettre radicalement en question la rigueur du travail des rédacteurs du rapport. Puis, on murmure que les Nigérians, sortis deuxièmes, ont certainement corrompu les auteurs. Enfin, le président lui-même prend Officiellement la mouche, et déclare que la lutte anticorruption sera dorénavant une priorité nationale absolue.
CHAPITRE 5
CONVENTION DE VIENNE SUR LES RELATIONS DIPLOMATIQUES
1961
Faite à Vienne le 18 avril 1961. Entrée en vigueur le 24 avril 1964. Nations Unies, Recueil des Traités, vol. 500, p. 95.
CONVENTION DE VIENNE SUR LES RELATIONS DIPLOMATIQUES
Les États parties à la présente Convention,
Rappelant que, depuis une époque reculée, les peuples de tous les pays reconnaissent le statut des agents diplomatiques,
Conscients des buts et des principes de la Charte des Nations Unies concernant l’égalité souveraine des États, le maintien de la paix et de la sécurité internationales et le développement de relations amicales entre les nations,
Persuadés qu’une convention internationale sur les relations, privilèges et immunités diplomatiques contribuerait à favoriser les relations d’amitié entre les pays, quelle que soit la diversité de leurs régimes constitutionnels et sociaux,
Convaincus que le but desdits privilèges et immunités est non pas d’avantager des individus mais d’assurer l’accomplissement efficace des fonctions des missions diplomatiques en tant que représentants des États,
Affirmant que les règles du droit international coutumier doivent continuer à régir les questions qui n’ont pas été expressément réglées dans les dispositions de la présente Convention,
Sont convenus de ce qui suit:
Article premier
Aux fins de la présente Convention, les expressions suivantes s’entendent comme il est précisé ci-dessous:
a) L’expression "chef de mission" s’entend de la personne chargée par l’État accréditant d’agir en cette qualité;
b) L’expression "membres de la mission" s’entend du chef de la mission et des membres du personnel de la mission;
c) L’expression "membres du personnel de la mission" s’entend des membres du personnel diplomatique, du personnel administratif et technique et du personnel de service de la mission;
d) L’expression "membres du personnel diplomatique" s’entend des membres du personnel de la mission qui ont la qualité de diplomates;
e) L’expression "agent diplomatique" s’entendu du chef de la mission ou d’un membre du personnel diplomatique de la mission;
f) L’expression "membres du personnel administratif et technique" s’entend des membres du personnel de la mission employés dans le service administratif et technique de la mission;
g) L’expression "membres du personnel de service" s’entend des membres du personnel de la mission employés au service domestique de la mission;
h) L’expression "domestique privé" s’entend des personnes employées au service domestique d’un membre de la mission, qui ne sont pas des employés de l’État accréditant;
i) L’expression "locaux de la mission" s’entend des bâtiments ou des parties de bâtiments et du terrain attenant qui, quel qu’en soit le propriétaire, sont utilisés aux fins de la mission, y compris la résidence du chef de la mission.
Article 2
L’établissement de relations diplomatiques entre États et l’envoi de missions diplomatiques permanentes se font par consentement mutuel.
Article 3
1.Les fonctions d’une mission diplomatique consistent notamment à:
a) Représenter l’État accréditant auprès de l’État accréditaire;
b) Protéger dans l’État accréditaire les intérêts de l’État accréditant et de ses ressortissants, dans les limites admises par le droit international;
c) Négocier avec le gouvernement de l’État accréditaire;
d) S’informer par tous les moyens licites des conditions et de l’évolution des événements dans l’État accréditaire et faire rapport à ce sujet au gouvernement de l’État accréditant;
e) Promouvoir des relations amicales et développer les relations économiques, culturelles et scientifiques entre l’État accréditant et l’État accréditaire.
2.Aucune disposition de la présente Convention ne saurait être interprétée comme interdisant l’exercice de fonctions consulaires par une mission diplomatique.
Article 4
1.L’État accréditant doit s’assurer que la personne qu’il envisage d’accréditer comme chef de la mission auprès de l’État accréditaire a reçu l’agrément de cet État.
2.L’État accréditaire n’est pas tenu de donner à l’État accréditant les raisons d’un refus d’agrément.
Article 5
1.L’État accréditant, après due notification aux États accréditaires intéressés, peut accréditer un chef de mission ou affecter un membre du personnel diplomatique, suivant le cas, auprès de plusieurs États, à moins que l’un des États accréditaires ne s’y oppose expressément.
2. Si l’État accréditant accrédite un chef de mission auprès d’un ou de plusieurs autres États, il peut établir une mission diplomatique dirigée par un chargé d’affaires ad interim dans chacun des États où le chef de la mission n’a pas sa résidence permanente.
3.Un chef de mission ou un membre du personnel diplomatique de la mission peut représenter l’État accréditant auprès de toute organisation internationale.
Article 6
Plusieurs États peuvent accréditer la même personne en qualité de chef de mission auprès d’un autre État, à moins que l’État accréditaire ne s’y oppose.
Article 7
Sous réserve des dispositions des articles 5, 8, 9 et 11, l’État accréditant nomme à son choix les membres du personnel de la mission. En ce qui concerne les attachés militaires, navals ou de l’air, l’État accréditaire peut exiger que leurs noms lui soient soumis à l’avance aux fins d’approbation.
Article 8
1.Les membres du personnel diplomatique de la mission auront en principe la nationalité de l’État accréditant.
2.Les membres du personnel diplomatique de la mission ne peuvent être choisis parmi les ressortissants de l’État accréditaire qu’avec le consentement de cet État, qui peut en tout temps le retirer.
3.L’État accréditaire peut se réserver le même droit en ce qui concerne les ressortissants d’un État tiers qui ne sont pas également ressortissants de l’État accréditant.
Article 9
1. L’État accréditaire peut, à tout moment et sans avoir à motiver sa décision, informer l’État accréditant que le chef ou tout autre membre du personnel diplomatique de la mission est persona non grata ou que tout autre membre du personnel de la mission n’est pas acceptable. L’État accréditant rappellera alors la personne en cause ou mettra fin à ses fonctions auprès de la mission, selon le cas. Une personne peut être déclarée non grata ou non acceptable avant d’arriver sur le territoire de l’État accréditaire.
2. Si l’État accréditant refuse d’exécuter, ou n’exécute pas dans un délai raisonnable, les obligations qui lui incombent aux termes du paragraphe 1 du présent article, l’État accréditaire peut refuser de reconnaître à la personne en cause la qualité de membre de la mission.
Article 10
1.Sont notifiés au Ministère des affaires étrangères de l’État accréditaire ou à tel autre ministère dont il aura été convenu:
a) La nomination des membres de la mission, leur arrivée et leur départ définitif ou la cessation de leurs fonctions dans la mission;
b) L’arrivée et le départ définitif d’une personne appartenant à la famille d’un membre de la mission, et, s’il y a lieu, le fait qu’une personne devient ou cesse d’être membre de la famille d’un membre de la mission;
c) L’arrivée et le départ définitif de domestiques privés au service des personnes visées à l’alinéa a)
ci-dessus, et, s’il y a lieu, le fait qu’ils quittent le service desdits personnes;
d) L’engagement et le congédiement de personnes résidant dans l’État accréditaire, en tant que membres de la mission ou en tant que domestiques privés ayant droit aux privilèges et immunités.
2.Toutes les fois qu’il est possible, l’arrivée et le départ définitif doivent également faire l’objet d’une notification préalable.
Article 11
1.À défaut d’accord explicite sur l’effectif de la mission, l’État accréditaire peut exiger que cet effectif soit maintenu dans les limites de ce qu’il considère comme raisonnable et normal, eu égard aux circonstances et conditions qui règnent dans cet État et aux besoins de la mission en cause.
2.L’État accréditaire peut également, dans les mêmes limites et sans discrimination, refuser d’admettre des fonctionnaires d’une certaine catégorie.
Article 12
L’État accréditant ne doit pas, sans avoir obtenu au préalable le consentement exprès de l’État accréditaire, établir des bureaux faisant partie de la mission dans d’autres localités que celles où la mission elle-même est établie.
Article 13
1.Le chef de la mission est réputé avoir assumé ses fonctions dans l’État accréditaire dès qu’il a présenté ses lettres de créance ou dès qu’il a notifié son arrivée et qu’une copie figurée de ses lettres de créance a été présentée au Ministère des affaires étrangères de l’État accréditaire, ou à tel autre ministère dont il aura été convenu, selon la pratique en vigueur dans l’État accréditaire, qui doit être appliquée d’une manière uniforme.
2.L’ordre de présentation des lettres de créance ou d’une copie figurée de ces lettres est déterminé par la date et l’heure d’arrivée du chef de la mission.
Article 14
1.Les chefs de mission sont répartis en trois classes, à savoir:
a) Celle des ambassadeurs ou nonces accrédités auprès des chefs d’État et des autres chefs de mission ayant un rang équivalent;
b) Celle des envoyés, ministres ou internonces accrédités auprès des chefs d’État;
c) Celle des chargés d’affaires accrédités auprès des Ministres des affaires étrangères.
2.Sauf en ce qui touche la préséance et l’étiquette, aucune différence n’est faite entre les chefs de mission en raison de leur classe.
Article 15
Les États conviennent de la classe à laquelle doivent appartenir les chefs de leurs missions.
Article 16
1.Les chefs de mission prennent rang dans chaque classe suivant la date et l’heure à laquelle ils ont assumé leurs fonctions conformément à l’article 13.
2.Les modifications apportées aux lettres de créance d’un chef de mission qui n’impliquent pas de changements de classe n’affectent pas son rang de préséance.
3.Le présent article n’affecte pas les usages qui sont ou seraient acceptés par l’État accréditaire en ce qui concerne la préséance du représentant du Saint-Siège.
Article 17
L’ordre de préséance des membres du personnel diplomatique de la mission est notifié par le chef de mission au Ministère des affaires étrangères ou à tel autre ministère dont il aura été convenu.
Article 18
Dans chaque État, la procédure à suivre pour la réception des chefs de mission doit être uniforme à l’égard de chaque classe.
Article 19
1. Si le poste de chef de la mission est vacant, ou si le chef de la mission est empêché d’exercer ses fonctions, un chargé d’affaires ad interim agit à titre provisoire comme chef de la mission. Le nom du chargé d’affaires ad interim sera notifié soit par le chef de la mission, soit, au cas où celui-ci est empêché de le faire, par le Ministère des affaires étrangères de l’État accréditant, au Ministère des affaires étrangères de l’État accréditaire ou à tel autre ministère dont il aura été convenu.
2. Au cas où aucun membre du personnel diplomatique de la mission n’est présent dans l’État accréditaire, un membre du personnel administratif et technique peut, avec le consentement de l’État accréditaire, être désigné par l’État accréditant pour gérer les affaires administratives courantes de la mission.
Article 20
La mission et son chef ont le droit de placer le drapeau et l’emblème de l’État accréditant sur les locaux de la mission, y compris la résidence du chef de la mission, et sur les moyens de transport de celui-ci.
Article 21
1.L’État accréditaire doit, soit faciliter l’acquisition sur son territoire, dans le cadre de sa législation, par l’État accréditant des locaux nécessaires à sa mission, soit aider l’État accréditant à se procurer des locaux d’une autre manière.
2.Il doit également, s’il en est besoin, aider les missions à obtenir des logements convenables pour leurs membres.
Article 22
1.Les locaux de la mission sont inviolables. Il n’est pas permis aux agents de l’État accréditaire d’y pénétrer, sauf avec le consentement du chef de la mission.
2.L’État accréditaire a l’obligation spéciale de prendre toutes mesures appropriées afin d’empêcher que les locaux de la mission ne soient envahis ou endommagés, la paix de la mission troublée ou sa dignité amoindrie.
3.Les locaux de la mission, leur ameublement et les autres objets qui s’y trouvent, ainsi que les moyens de transport de la mission, ne peuvent faire l’objet d’aucune perquisition, réquisition, saisie ou mesure d’exécution.
Article 23
1.L’État accréditant et le chef de la mission sont exempts de tous impôts et taxes nationaux, régionaux ou communaux, au titre des locaux de la mission dont ils sont propriétaires ou locataires, pourvu qu’il ne s’agisse pas d’impôts ou taxes perçus en rémunération de services particuliers rendus.
2.L’exemption fiscale prévue dans le présent article ne s’applique pas à ces impôts et taxes lorsque, d’après la législation de l’État accréditaire, ils sont à la charge de la personne qui traite avec l’État accréditant ou avec le chef de la mission.
Article 24
Les archives et documents de la mission sont inviolables à tout moment et en quelque lieu qu’ils se trouvent.
Article 25
L’État accréditaire accorde toutes facilités pour l’accomplissement des fonctions de la mission.
Article 26
Sous réserve de ses lois et règlements relatifs aux zones dont l’accès est interdit ou réglementé pour des raisons de sécurité nationale, l’État accréditaire assure à tous les membres de la mission la liberté de déplacement et de circulation sur son territoire.
Article 27
1.L’État accréditaire permet et protège la libre communication de la mission pour toutes fins officielles. En communiquant avec le gouvernement ainsi qu’avec les autres missions et consulats de l’État accréditant, où qu’ils se trouvent, la mission peut employer tous les moyens de communication appropriés, y compris les courriers diplomatiques et les messages en code ou en chiffre. Toutefois, la mission ne peut installer et utiliser un poste émetteur de radio qu’avec l’assentiment de l’État accréditaire.
2.La correspondance officielle de la mission est inviolable. L’expression "correspondance officielle" s’entend de toute la correspondance relative à la mission et à ses fonctions.
3.La valise diplomatique ne doit être ni ouverte ni retenue.
4.Les colis constituant la valise diplomatique doivent porter des marques extérieures visibles de leur caractère et ne peuvent contenir que des documents diplomatiques ou des objets à usage officiel.
5.Le courrier diplomatique, qui doit être porteur d’un document officiel attestant sa qualité et précisant le nombre de colis constituant la valise diplomatique, est, dans l’exercice de ses fonctions, protégé par l’État accréditaire. Il jouit de l’inviolabilité de sa personne et ne peut être soumis à aucune forme d’arrestation ou de détention.
6.L’État accréditant, ou la mission, peut nommer des courriers diplomatiques ad hoc. Dans ce cas, les dispositions du paragraphe 5 du présent article seront également applicables, sous réserve que les immunités qui y sont mentionnées cesseront de s’appliquer dès que le courrier aura remis au destinataire la valise diplomatique dont il a la charge.
7. La valise diplomatique peut être confiée au commandant d’un aéronef commercial qui doit atterrir à un point d’entrée autorisé. Ce commandant doit être porteur d’un document officiel indiquant le nombre de colis constituant la valise, mais il n’est pas considéré comme un courrier diplomatique. La mission peut envoyer un de ses membres prendre, directement et librement, possession de la valise diplomatique des mains du commandant de l’aéronef.
Article 28
Les droits et redevances perçus par la mission pour des actes officiels sont exempts de tous impôts et taxes.
Article 29
La personne de l’agent diplomatique est inviolable. Il ne peut être soumis à aucune forme d’arrestation ou de détention. L’État accréditaire le traite avec le respect qui lui est dû, et prend toutes mesures appropriées pour empêcher toute atteinte à sa personne, sa liberté et sa dignité.
Article 30
1.La demeure privée de l’agent diplomatique jouit de la même inviolabilité et de la même protection que les locaux de la mission.
2.Ses documents, sa correspondance et, sous réserve du paragraphe 3 de l’article 31, ses biens jouissent également de l’inviolabilité.
Article 31
1.L’agent diplomatique jouit de l’immunité de la juridiction pénale de l’État accréditaire. Il jouit également de l’immunité de sa juridiction civile et administrative, sauf s’il s’agit:
a) D’une action réelle concernant un immeuble privé situé sur le territoire de l’État accréditaire, à moins que l’agent diplomatique ne le possède pour le compte de l’État accréditant aux fins de la mission;
b) D’une action concernant une succession, dans laquelle l’agent diplomatique figure comme exécuteur testamentaire, administrateur, héritier ou légataire, à titre privé et non pas au nom de l’État accréditant;
c) D’une action concernant une activité professionnelle ou commerciale, quelle qu’elle soit, exercée par l’agent diplomatique dans l’État accréditaire en dehors de ses fonctions officielles.
2.L’agent diplomatique n’est pas obligé de donner son témoignage.
3.Aucune mesure d’exécution ne peut être prise à l’égard de l’agent diplomatique, sauf dans les cas prévus aux alinéas a), b) et c) du paragraphe 1 du présent article, et pourvu que l’exécution puisse se faire sans qu’il soit porté atteinte à l’inviolabilité de sa personne ou de sa demeure.
4.L’immunité de juridiction d’un agent diplomatique dans l’État accréditaire ne saurait exempter cet agent de la juridiction de l’État accréditant.
Article 32
1.L’État accréditant peut renoncer à l’immunité de juridiction des agents diplomatiques et des personnes qui bénéficient de l’immunité en vertu de l’article 37.
2.La renonciation doit toujours être expresse.
3.Si un agent diplomatique ou une personne bénéficiant de l’immunité de juridiction en vertu de l’article 37 engage une procédure, il n’est plus recevable à invoquer l’immunité de juridiction à l’égard de toute demande reconventionnelle directement liée à la demande principale.
4.La renonciation à l’immunité de juridiction pour une action civile ou administrative n’est pas censée impliquer la renonciation à l’immunité quant aux mesures d’exécution du jugement, pour lesquelles une renonciation distincte est nécessaire.
Article 33
1.Sous réserve des dispositions du paragraphe 3 du présent article, l’agent diplomatique est, pour ce qui est des services rendus à l’État accréditant, exempté des dispositions de sécurité sociale qui peuvent être en vigueur dans l’État accréditaire.
2.L’exemption prévue au paragraphe 1 du présent article s’applique également aux domestiques privés qui sont au service exclusif de l’agent diplomatique, à condition:
a) Qu’ils ne soient pas ressortissants de l’État accréditaire ou n’y aient pas leur résidence permanente; et
b) Qu’ils soient soumis aux dispositions de sécurité sociale qui peuvent être en vigueur dans l’État accréditant ou dans un État tiers.
3.L’agent diplomatique qui a à son service des personnes auxquelles l’exemption prévue au paragraphe 2 du présent article ne s’applique pas doit observer les obligations que les dispositions de sécurité sociale de l’État accréditaire imposent à l’employeur.
4.L’exemption prévue aux paragraphes 1 et 2 du présent article n’exclut pas la participation volontaire au régime de sécurité sociale de l’État accréditaire pour autant qu’elle est admise par cet État.
5.Les dispositions du présent article n’affectent pas les accords bilatéraux ou multilatéraux relatifs à la sécurité sociale qui ont été conclus antérieurement et elles n’empêchent pas la conclusion ultérieure de tels accords.
Article 34
L'agent diplomatique est exempt de tous impôts et taxes, personnels ou réels, nationaux, régionaux ou communaux, à l'exception:
a) Des impôts indirects d’une nature telle qu’ils sont normalement incorporés dans le prix des marchandises ou des services;
b) Des impôts et taxes sur les biens immeubles privés situés sur le territoire de l’État accréditaire, à moins que l’agent diplomatique ne les possède pour le compte de l’État accréditant, aux fins de la mission;
c) Des droits de succession perçus par l’État accréditaire, sous réserve des dispositions du paragraphe 4 de l’article 39;
d) Des impôts et taxes sur les revenus privés qui ont leur source dans l’État accréditaire et des impôts sur le capital prélevés sur les investissements effectués dans des entreprises commerciales situées dans l’État accréditaire;
e) Des impôts et taxes perçus en rémunération de services particuliers rendus;
f) Des droits d’enregistrement, de greffe, d’hypothèque et de timbre en ce qui concerne les biens immobiliers, sous réserve des dispositions de l’article 23.
Article 35
L’État accréditaire doit exempter les agents diplomatiques de toute prestation personnelle, de tout service public de quelque nature qu’il soit et des charges militaires telles que les réquisitions, contributions et logements militaires.
Article 36
1.Suivant les dispositions législatives et réglementaires qu’il peut adopter, l’État accréditaire accorde l’entrée et l’exemption de droits de douane, taxes et autres redevances connexes autres que frais d’entreposage, de transport et frais afférents à des services analogues sur:
a) Les objets destinés à l’usage officiel de la mission;
b) Les objets destinés à l’usage personnel de l’agent diplomatique ou des membres de sa famille qui font partie de son ménage, y compris les effets destinés à son installation.
2.L’agent diplomatique est exempté de l’inspection de son bagage personnel, à moins qu’il n’existe des motifs sérieux de croire qu’il contient des objets ne bénéficiant pas des exemptions mentionnées au paragraphe 1 du présent article, ou des objets dont l’importation ou l’exportation est interdite par la législation ou soumise aux règlements de quarantaine de l’État accréditaire. En pareil cas, l’inspection ne doit se faire qu’en présence de l’agent diplomatique ou de son représentant autorisé.
Article 37
1.Les membres de la famille de l’agent diplomatique qui font partie de son ménage bénéficient des privilèges et immunités mentionnés dans les articles 29 à 36, pourvu qu’ils ne soient pas ressortissants de l’État accréditaire.
2.Les membres du personnel administratif et technique de la mission, ainsi que les membres de leurs familles qui font partie de leurs ménages respectifs, bénéficient, pourvu qu’ils ne soient pas ressortissants de l’État accréditaire ou n’y aient pas leur résidence permanente, des privilèges et immunités mentionnés dans les articles 29 à 35, sauf que l’immunité de la juridiction civile et administrative de l’État accréditaire mentionnée au paragraphe 1 de l’article 31 ne s’applique pas aux actes accomplis en dehors de l’exercice de leurs fonctions. Ils bénéficient aussi des privilèges et immunités mentionnés au paragraphe 1 de l’article 36 pour ce qui est des objets importés lors de leur première installation.
3.Les membres du personnel de service de la mission qui ne sont pas ressortissants de l’État accréditaire ou n’y ont pas leur résidence permanente bénéficient de l’immunité pour les actes accomplis dans l’exercice de leurs fonctions, et de l’exemption des impôts et taxes sur les salaires qu’ils reçoivent du fait de leurs services, ainsi que de l’exemption prévue à l’article 33.
4.Les domestiques privés des membres de la mission qui ne sont pas ressortissants de l’État accréditaire ou n’y ont pas leur résidence permanente sont exemptés des impôts et taxes sur les salaires qu’ils reçoivent du fait de leurs services. À tous autres égards, ils ne bénéficient des privilèges et immunités que dans la mesure admise par l’État accréditaire. Toutefois, l’État accréditaire doit exercer sa juridiction sur ces personnes de façon à ne pas entraver d’une manière excessive l’accomplissement des fonctions de la mission.
Article 38
1.À moins que des privilèges et immunités supplémentaires n’aient été accordés par l’État accréditaire, l’agent diplomatique qui a la nationalité de l’État accréditaire ou y a sa résidence permanente ne bénéficie de l’immunité de juridiction et de l’inviolabilité que pour les actes officiels accomplis dans l’exercice de ses fonctions.
2.Les autres membres du personnel de la mission et les domestiques privés qui sont ressortissants de l’État accréditaire ou qui y ont leur résidence permanente ne bénéficient des privilèges et immunités que dans la mesure où cet État les leur reconnaît. Toutefois, l’État accréditaire doit exercer sa juridiction sur ces personnes de façon à ne pas entraver d’une manière excessive l’accomplissement des fonctions de la mission.
Article 39
1.Toute personne ayant droit aux privilèges et immunités en bénéficie dès qu’elle pénètre sur le territoire de l’État accréditaire pour gagner son poste ou, si elle se trouve déjà sur ce territoire, dès que sa nomination a été notifiée au Ministère des affaires étrangères ou à tel autre ministère dont il aura été convenu.
2.Lorsque les fonctions d’une personne bénéficiant des privilèges et immunités prennent fin, ces privilèges et immunités cessent normalement au moment où cette personne quitte le pays, ou à l’expiration d’un délai raisonnable qui lui aura été accordé à cette fin, mais ils subsistent jusqu’à ce moment, même en cas de conflit armé. Toutefois, l’immunité subsiste en ce qui concerne les actes accomplis par cette personne dans l’exercice de ses fonctions comme membre de la mission.
3.En cas de décès d’un membre de la mission, les membres de sa famille continuent de jouir des privilèges et immunités dont ils bénéficient, jusqu’à l’expiration d’un délai raisonnable leur permettant de quitter le territoire de l’État accréditaire.
4.En cas de décès d’un membre de la mission qui n’est pas ressortissant de l’État accréditaire ou n’y a pas sa résidence permanente, ou d’un membre de sa famille qui fait partie de son ménage, l’État accréditaire permet le retrait des biens meubles du défunt, à l’exception de ceux qui auront été acquis dans le pays et qui font l’objet d’une prohibition d’exportation au moment de son décès. Il ne sera pas prélevé de droits de succession sur les biens
meubles dont la présence dans l’État accréditaire était due uniquement à la présence dans cet État du défunt en tant que membre de la mission ou membre de la famille d’un membre de la mission.
Article 40
1.Si l’agent diplomatique traverse le territoire ou se trouve sur le territoire d’un État tiers, qui lui a accordé un visa de passeport au cas où ce visa est requis, pour aller assumer ses fonctions ou rejoindre son poste, ou pour rentrer dans son pays, l’État tiers lui accordera l’inviolabilité et toutes autres immunités nécessaires pour permettre son passage ou son retour. Il fera de même pour les membres de sa famille bénéficiant des privilèges et immunités qui accompagnent l’agent diplomatique ou qui voyagent séparément pour le rejoindre ou pour rentrer dans leur pays.
2.Dans des conditions similaires à celles qui sont prévues au paragraphe 1 du présent article, les États tiers ne doivent pas entraver le passage sur leur territoire des membres du personnel administratif et technique ou de service de la mission et des membres de leur famille.
3.Les États tiers accordent à la correspondance et aux autres communications officielles en transit, y compris les messages en code ou en chiffre, la même liberté et protection que l’État accréditaire. Ils accordent aux courriers diplomatiques, auxquels un visa de passeport a été accordé si ce visa était requis, et aux valises diplomatiques en transit la même inviolabilité et la même protection que l’État accréditaire est tenu de leur accorder.
4.Les obligations des États tiers en vertu des paragraphes 1, 2 et 3 du présent article s’appliquent également aux personnes respectivement mentionnées dans ces paragraphes, ainsi qu’aux communications officielles et aux valises diplomatiques lorsque leur présence sur le territoire de l’État tiers est due à la force majeure.
Article 41
1.Sans préjudice de leurs privilèges et immunités, toutes les personnes qui bénéficient de ces privilèges et immunités ont le devoir de respecter les lois et règlements de l’État accréditaire. Elles ont également le devoir de ne pas s’immiscer dans les affaires intérieures de cet État.
2.Toutes les affaires officielles traitées avec l’État accréditaire, confiées à la mission par l’État accréditant, doivent être traitées avec le Ministère des affaires étrangères de l’État accréditaire ou par son intermédiaire, ou avec tel autre ministère dont il aura été convenu.
3.Les locaux de la mission ne seront pas utilisés d’une manière incompatible avec les fonctions de la mission telles qu’elles sont énoncées dans la présente Convention, ou dans d’autres règles du droit international général, ou dans les accords particuliers en vigueur entre l’État accréditant et l’État accréditaire.
Article 42
L’agent diplomatique n’exercera pas dans l’État accréditaire une activité professionnelle ou commerciale en vue d’un gain personnel.
Article 43
Les fonctions d’un agent diplomatique prennent fin notamment:
a) Par la notification de l’État accréditant à l’État accréditaire que les fonctions de l’agent diplomatique ont pris fin;
b) Par la notification de l’État accréditaire à l’État accréditant que, conformément au paragraphe 2 de l’article 9, cet État refuse de reconnaître l’agent diplomatique comme membre de la mission.
Article 44
L’État accréditaire doit, même en cas de conflit armé, accorder des facilités pour permettre aux personnes bénéficiant des privilèges et immunités, autres que les ressortissants de l’État accréditaire, ainsi qu’aux membres de la famille de ces personnes, quelle que soit leur nationalité, de quitter son territoire dans les meilleurs délais. Il doit en particulier, si besoin est, mettre à leur disposition les moyens de transport nécessaires pour eux-mêmes et pour leurs biens.
Article 45
En cas de rupture des relations diplomatiques entre deux États, ou si une mission est rappelée définitivement ou temporairement:
a) L’État accréditaire est tenu, même en cas de conflit armé, de respecter et de protéger les locaux de la mission, ainsi que ses biens et ses archives;
b) L’État accréditant peut confier la garde des locaux de la mission, avec les biens qui s’y trouvent, ainsi que les archives, à un État tiers acceptable pour l’État accréditaire;
c) L’État accréditant peut confier la protection des ses intérêts et de ceux de ses ressortissants à un
État tiers acceptable pour l’État accréditaire.
Article 46
Avec le consentement préalable de l’État accréditaire, et sur demande d’un État tiers non représenté dans cet
État, l’État accréditant peut assumer la protection temporaire des intérêts de l’État tiers et de ses ressortissants.
Article 47
1.En appliquant les dispositions de la présente Convention, l’État accréditaire ne fera pas de discrimination entre les États.
2.Toutefois, ne seront pas considérés comme discriminatoires:
a) Le fait pour l’État accréditaire d’appliquer restrictivement l’une des dispositions de la présente
Convention parce qu’elle est ainsi appliquée à sa mission dans l’État accréditant;
b) Le fait pour des États de se faire mutuellement bénéficier, par coutume ou par voie d’accord, d’un traitement plus favorable que ne le requièrent les dispositions de la présente Convention.
Article 48
La présente Convention sera ouverte à la signature de tous les États Membres de l’Organisation des Nations Unies ou d’une institution spécialisée, ainsi que de tout État partie au Statut de la Cour internationale de Justice et de tout autre État invité par l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies à devenir partie à la Convention, de la manière suivante: jusqu’au 31 octobre 1961, au Ministère fédéral des affaires étrangères d’Autriche et ensuite, jusqu’au 31 mars 1962, au Siège de l’Organisation des Nations Unies à New York.
Article 49
La présente Convention sera ratifiée. Les instruments de ratification seront déposés auprès du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies.
Article 50
La présente Convention restera ouverte à l’adhésion de tout État appartenant à l’une des quatre catégories mentionnées à l’article 48. Les instruments d’adhésion seront déposés auprès du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies.
Article 51
1.La présente Convention entrera en vigueur le trentième jour qui suivra la date du dépôt auprès du
Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies du vingt-deuxième instrument de ratification ou d’adhésion.
2.Pour chacun des États qui ratifieront la Convention ou y adhéreront après le dépôt du vingt-deuxième instrument de ratification ou d’adhésion, la Convention entrera en vigueur le trentième jour après le dépôt par cet État de son instrument de ratification ou d’adhésion.
Article 52
Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies notifiera à tous les États appartenant à l’une des quatre catégories mentionnées à l’article 48:
a) Les signatures apposées à la présente Convention et le dépôt des instruments de ratification ou d’adhésion, conformément aux articles 48, 49 et 50;
b) La date à laquelle la présente Convention entrera en vigueur, conformément à l’article 51.
Article 53
L’original de la présente Convention, dont les textes anglais, chinois, espagnol, français et russe font également foi, sera déposé auprès du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, qui en fera tenir copie certifiée conforme à tous les États appartenant à l’une des quatre catégories mentionnées à l’article 48.
EN FOI DE QUOI les plénipotentiaires soussignés, dûment autorisés par leurs gouvernements respectifs, ont signé la présente Convention.
FAIT à Vienne, le dix-huit avril mil neuf cent soixante et un.
Inscription à :
Articles (Atom)