Armées africaines; pourquoi sont-elles si nulles ?...celle du Cameroun en particulier
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samedi 23 février 2013
samedi 16 février 2013
François Hollande écrit à Michel Thierry Atangana
L'intégralité de la lettre du président François Hollande adressée à Michel Thierry Atangana, un Français emprisonné au Cameroun
Dans une lettre adressée à Michel Thierry Atangana, détenu au Cameroun depuis 16 ans, le chef de l'État français demande à ce que ce ressortissant français bénéficie d'un traitement. Cette correspondance, datée du 21 janvier 2013, a été remise officiellement selon des médias français à son destinataire cette semaine par l'ambassade de France au Cameroun.
Dans une lettre adressée à Michel Thierry Atangana, détenu au Cameroun depuis 16 ans, le chef de l'État français demande à ce que ce ressortissant français bénéficie d'un traitement. Cette correspondance, datée du 21 janvier 2013, a été remise officiellement selon des médias français à son destinataire cette semaine par l'ambassade de France au Cameroun.
PROFESSION JOURNALISTE
dimanche 10 février 2013
47EME EDITION DE LA FETE DE LA JEUNESSE 10 FEVRIER 2013
Chers jeunes compatriotes,
A l’occasion de la Fête de la Jeunesse, j’ai coutume de faire devant vous un bilan de ce que le Gouvernement a accompli pour vous dans les domaines de l’éducation, de la jeunesse et de la formation civique et de vous faire part de nos projets pour le proche avenir.
Le thème choisi cette année pour votre fête : « Jeunesse, responsabilité civique et participation au processus de développement», fonde le message d’espoir que je désire vous adresser, particulièrement à ceux qui connaissent le doute, le désenchantement et qui cessent peut-être de croire en leur avenir.
Je m’adresserai d’abord à la jeunesse « encadrée », c’est-à-dire à celle qui fréquente l’école, le collège, le lycée, l’université ou les grandes écoles. Pour ceux-là, l’Etat et leurs parents consentent de grands sacrifices. Les budgets des départements ministériels concernés comptent parmi les plus importants de la République. Grâce à ces dotations, qui représentent plus de 15 % du budget global, des établissements ont pu être construits, des enseignants recrutés et la gratuité appliquée dans le primaire. Ces jeunes doivent être conscients des efforts qui sont faits pour eux par la communauté nationale et de
l’obligation de réussite qui en découle.
Certes, la possession d’un diplôme ne garantit toujours pas l’accès à l’emploi. Mais, là aussi, l’Etat intervient dans toute la mesure du possible en intégrant un grand nombre de jeunes diplômés dans la fonction publique et dans les services de sécurité.
Mais je désire aussi parler directement aux jeunes qui ne vont pas à l’école, à ceux qui sont sortis prématurément du système scolaire et aux diplômés qui n’ont pas encore trouvé d’emplois et qui désespèrent d’en trouver. Dans le meilleur des cas, ils exercent une certaine activité dans l’informel, souvent en deçà de leurs capacités. D’autres n’ont pas cette chance et croupissent dans l’oisiveté ou le vagabondage, avant de verser parfois dans la délinquance. Ceux qui ont un emploi, qu’ils soient pousseurs, chargeurs, tâcherons dans les chantiers, conducteurs de moto-taxis, etc., peuvent en vouloir à la société. Je peux aussi comprendre qu’ils soient tentés par la fronde. Mais là ne serait pas la bonne réponse, l’expérience montrant que celle-ci aggrave les problèmes sans apporter de solution.
Je me tournerai maintenant vers les enseignants – dont au demeurant bon nombre font partie de la jeunesse – auxquels nous avons confié nos enfants pour qu’ils leur transmettent les savoirs indispensables à leur insertion dans la société et qu’ils les préparent à une citoyenneté responsable. Ceux qui exercent ce que l’on considérait il n’y a pas si longtemps comme une vocation plutôt qu’un métier, sont – je ne l’ignore pas – parfois saisis par le découragement. Le niveau des rémunérations, les conditions de vie, surtout dans les zones rurales, ou la dégradation de la fonction enseignante, y sont pour beaucoup.
Certes, le Cameroun n’est pas seul à connaître ce genre de problèmes et il est vrai que la société moderne a bouleversé le système de valeurs auquel nous étions habitués. Mais il ne servirait à rien de se retrancher derrière une hypothétique « crise de civilisation » pour chercher des explications ou des excuses. Nous devons assumer nos faiblesses pour trouver des solutions.
Aux premiers, c’est-à-dire aux jeunes scolarisés, aux diplômés, je dirai qu’en ce qui les concerne, les perspectives devraient dans les toutes prochaines années devenir plus favorables. Les progrès de notre économie, stimulée par la mise en œuvre de nos grands projets et de notre révolution agricole, se traduiront immanquablement par de nouvelles opportunités d’emploi. Tenez par exemple : pour l’année 2013,
200.000 emplois seront créés dans le secteur formel. C’est pour notre jeunesse un encouragement à étudier sérieusement pour aborder, dans les meilleures conditions possibles, la compétition qui sera rude.
Aux seconds qui, par la force des choses, se sont trouvés marginalisés, je souhaite qu’ils sachent que j’apprécie le courage qu’ils ont eu en acceptant des tâches, souvent pénibles, pour faire vivre leurs familles. Plutôt que de les regarder de haut, l’on devrait leur reconnaître un rôle social dont l’utilité est incontestable.
Prenons, par exemple, le cas des conducteurs de moto-taxis.
Je sais que cette profession n’a pas toujours bonne réputation en raison de quelques « brebis galeuses » qui s’y sont introduites. Mais la majorité de ces jeunes cherchent tout simplement à gagner leur vie. N’est-on pas heureux de la possibilité offerte d’atteindre rapidement et à moindre coût des destinations difficiles d’accès ? Pour éviter certains comportements qui sont à déplorer, il conviendrait sans aucun doute d’organiser la profession et de prévoir à leur intention des stages de
formation concernant à la fois le code de la route, notamment le port du casque, et la technique des véhicules à deux roues.
A première vue, le Ministère de la Jeunesse et de l’Education Civique, en liaison avec le Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, me paraît tout indiqué pour organiser ce genre de stage, soit à travers les organismes existants pour la promotion socio- économique des jeunes, soit par la création de nouvelles structures. D’ores et déjà, je demande à ces départements ministériels de me faire des propositions allant dans ce sens.
Ce que je viens de dire vaut également pour les autres activités de l’informel. L’expérience des groupes associatifs et des organisations non gouvernementales dans le domaine de l’encadrement et de l’accompagnement des métiers de l’informel mériterait sans doute d’être explorée sérieusement pour être valorisée.
Aux enseignants, je veux dire à nouveau toute mon estime et ma compréhension. Ils occupent une place centrale dans la formation de notre jeunesse. C’est pourquoi il est indispensable qu’ils retrouvent le
« feu sacré ». Ceci pourrait être obtenu de deux façons : d’abord, ainsi que je l’avais dit l’an dernier à la même occasion, en engageant une réflexion d’ensemble sur l’avenir de notre système éducatif dont l’un des
objectifs devrait être de réhabiliter la fonction enseignante ; ensuite en poursuivant le dialogue sur leurs revendications, y compris salariales, dans un esprit ouvert. Le secteur de l’éducation et de la formation constitue, vous le savez, l’une des priorités de mon action. Les choses
iront progressivement en s’améliorant, dans un véritable partenariat
entre les enseignants et leurs autorités de tutelle.
Il serait paradoxal qu’au Cameroun, on ne donne pas à la fonction enseignante la place qui lui revient alors que l’Institut Africain pour les Sciences Mathématiques s’apprête à implanter dans notre pays un Centre d’Excellence destiné à renforcer les capacités de notre communauté scientifique. Ce geste de confiance d’une haute institution du savoir doit non seulement consolider notre propre confiance en nous- mêmes mais aussi encourager nos jeunes à faire le choix des études scientifiques et techniques pour lesquelles ils sont naturellement doués.
Je voudrais enfin aborder un sujet qui me tient à cœur et sur lequel j’ai souvent appelé votre attention. Le niveau de moralité de notre jeunesse se dégrade. Il suffit de lire la rubrique des faits divers dans la presse pour s’en rendre compte. Probablement d’ailleurs, le
comportement de quelques jeunes n’est-il, dans une certaine mesure, que le reflet de notre société. Mais ce n’est pas là une bonne excuse. En effet, même si nous parvenons à relever le niveau de vie de notre population, même si nous assurons le fonctionnement de nos institutions démocratiques, même si nous maintenons la paix et la stabilité dans notre pays, la société apaisée et prospère que nous voulons construire sera minée de l’intérieur si ces avancées ne sont pas accompagnées par un progrès de la moralité publique.
C’est pourquoi je vous exhorte, vous les jeunes, à adopter un comportement moral exemplaire et responsable. J’invite instamment vos parents à assumer leurs responsabilités et à vous conduire dans cette voie. Le civisme, on ne le dira jamais assez, est le fondement de toute société. Nos églises, nos temples et nos mosquées doivent redevenir de vraies écoles de civisme, de rigueur et de moralité.
Avant de conclure, je souhaite que nous ayons tous une pensée émue pour Kouokam Géraldine, élève de l’école évangélique de Mbanga, décédée il y a quelques jours en pleine cérémonie de lancement de la Semaine de la Jeunesse.
Chers jeunes compatriotes,
Vous êtes l’avenir de notre Nation. Vous portez tous nos espoirs. Soyez à la hauteur des ambitions que nous plaçons en vous.
Bonne Fête de la Jeunesse à toutes et à tous. Vive la jeunesse camerounaise !
MESSAGE DU PRESIDENT DU CCC A L’OCCASION DE LA FETE NATIONALE DE LA JEUNESSE CAMEROUNAISE HAFIS RUEFLI
MESSAGE DU PRESIDENT DU CCC A L’OCCASION DE LA FETE NATIONALE DE LA JEUNESSE CAMEROUNAISE HAFIS RUEFLI
Chers jeunes, chers compatriotes, amis et amies de la nation camerounaise ;
Je saisi cette occasion, au nom de votre fête, la nôtre, celle qui nous fait regarder dans un miroir, le miroir de l’avenir. Je voudrais, vous inviter à scruter demain sur quoi pèse de gros nuages sombres.
Chers jeunes, en cette 47ème fête nationale, qu’il me soit permis de vous entretenir sur votre situation actuelle qui n’est pas des plus plaisante pour bon nombre d’entre vous, au regard des statistiques disponibles en attendant leur mise à jour par les instances compétentes. Cette autre fête, devrait être un moment de réflexion sur votre devenir et comment bâtir un avenir certain et non un certain avenir. Le Cameroun, comme vous le savez, est connu, aimé et convoité pour ses potentiels tous azimuts. Mais comment transformer ces potentialités afin que nous en jouissions pleinement. Plusieurs postulats s’offrent à nous.
La jeunesse constitue à proprement parlé, 71% de la population camerounaise. Ce qui signifie que nous pouvons faire de grandes choses, il suffit d’essayer et d’y croire. Pour ce faire, nous devons nous investir dans les formations porteuses. Voyez-vous, avec les projets structurant que l’actuel président est entrain de réaliser, la grande main d’œuvre est importée. Ceci est sans doute dû à un retard sur le temps que notre pays accuse en matière d’offre de formation. Mais aussi, une mauvais politique d’absorption de la crème intellectuelle qui se forme dans les meilleures écoles occidentales, et qui finie par y rester sans véritable attrait pour le retour au pays. Je vous exhorte chers jeunes, à penser à notre nation, car, elle ne se fera pas sans vous. Le Cameroun a besoin de tous ses fils et filles et se fera qu’on le veille ou pas, avec vous. Il est l’heure, de prendre conscience et de se tourner résolument vers l’avenir. Nous invitons les jeunes à se former dans les filières de développement tels que l’agriculture, les pêches, l’élevage, les technologies. Bientôt, le parti dont je préside aux destinées, soutiendra des initiatives à revenue rapide. Nous allons publier également sous peu, les mécanismes et les conditions pour accéder aux financements que nous allons ouvrir pour soutenir la jeunesse camerounaise. Nous allons aussi valoriser les micro-entreprises portées par des jeunes ambitieux qui rêvent d’un Cameroun meilleur. Nous allons aussi leur fournir aussi bien l’assistance technique, matérielle que financière.
Notre combat pour l’amélioration de la situation de la jeunesse qui est, on ne le dira jamais assez, le fer de lance de demain, vise à assassiner les horizons suffisamment écornés par la situation socio-économique actuelle. Loin d’épiloguer sur les auteurs, nous devons rendre un vibrant hommage aux gestionnaires actuels qui construisent à leur manière, notre pays. Quoiqu’il en soit, selon les chiffres de l’Organisation Internationale du Travail, en 2012, en attendant la mise à jour des chiffres, 6,2% de jeunes souffrent de chômage élargi, tandis que 71,5% croupissent sous les méfaits du sous-emploi. Ce dernier taux est davantage entretenu par les 103 000 entreprises qui opèrent de façon officielle dans notre pays. Ici, des jeunes cadres qui n’ont pas la chance d’accéder aux grandes entreprises livrent leurs connaissances souvent de bonne facture, aux Pme qui évoluent dans un désordre juridique orchestré par leur promoteur dont le but est la recherche effrénées du profit au mépris de la dignité humaine. Ici, les jeunes ne sont pas payés à la hauteur de leur qualification, subissent les humeurs de leur « patron » au quotidien, n’ont aucune sécurité sociale. A l’heure où le Cameroun est inscrit dans le combat en vue d’offrir un travail décent à chaque citoyen en aptitude de travailler, nous exhortons, les organisations patronales, à plaider davantage pour l’assainissement du cadre juridique des Petites et moyennes entreprises qui sont des niches d’emploi et par ricochet, le creuset du développement économique national. Sur ces entrefaites, nous appelons les jeunes à sortir de leur torpeur et à dénoncer auprès des services compétents, tout abus de leur droit dans le cadre de leur travail au quotidien. Surtout les jeunes travaillant dans les grandes métropoles du Cameroun. Les mauvais chiffres y afférents sont galopants et expriment le malaise décrié plus haut. Selon les chiffres du Fonds National de l’Emploi (FNE), 14,7% de jeunes chôment à Yaoundé tandis que 12,1% à Douala. On peut bien comprendre que le taux est moins élevés à Douala qui à contrario, a plus d’habitants à cause de l’activité économique qui y est florissante mais, le sous-emploi y bat son plein. La majeure partie des Pme étant implantées, les conditions de l’emploi se rudifient.
Chers jeunes, chers citoyens des villes et villages camerounais ;
vous pouvez changer autrement cette situation qui ne dépend pas de vous et que, vous vous faites le plaisir de subir. L’heure est propice au changement et c’est maintenant et ne remettons pas à plus tard. 2013 est une grande année électorale au Cameroun. Plus qu’un scrutin, c’est l’occasion de changer l’ordre des choses. Pour ce faire, inscrivons-nous massivement sur les listes électorales. En plus de choisir, nous devons être candidat et être au cœur du changement. Cette année, une pléthore de choix s’ouvre à nous. Entre Maire, député et sénateur, à chacune de ces positions, le changement est possible, très possible même. Oui, c’est le moment où jamais, en attendant la grande occasion, en 2018. Nous ne disposons plus d’assez de temps pour le faire et bientôt la clôture des inscriptions sera prononcée. Ne fermons pas nos portes aux agents d’Elections Cameroon (ELECAM) qui viennent vers nous pour nous inscrire. Cela y va du futur de la nation et de notre avenir.
Comme vous le savez et ce n’est pas un secret de polichinelle, on note un manque d’engouement de la part de la jeunesse qui croit que les dés sont pipés. Que non, croyez-moi. D’ailleurs, notre importance numérique montre bien que nous pouvons atteindre la masse critique si nous nous inscrivons et le moment venu, nous nous rendons aux urnes. Cette masse critique, suffit à tout chambouler en notre faveur parce que la démocratie, c’est la force du nombre. Et espérons que tout sera en œuvre pour que nous ayons des élections transparentes, du moins, faiblement contestées que les précédentes. Voici dont la bonne occasion à ne pas rater. Elle nous permettra de changer à notre guise, notre environnement socio-économique, à réaliser nos rêves et à construire un Cameroun plus prospère. Nous disposons encore de quelques jours pour accroitre notre participation aux échéances électorales à venir.
Parvenu au terme de ce message que je tenais à vous délivrer en cette veille de votre fête, notre fête de la jeunesse, il ne me reste plus qu’à vous souhaiter, une bonne et heureuse fête nationale de la jeunesse, tout en espérant vous retrouver à la table de la construction nationale, rendez-vous aux urnes et à très bientôt pour le changement.
Bonne fête de la jeunesse à tous et toutes.
Le Président du Conseil Citoyen des Camerounais
samedi 2 février 2013
TOURMENTE A LA SOCAM: ROMEO DICKA BIENTOT AUX ARRETS
C’est ce qui ressort de la sommation interpellative adressé à cet artiste il y a quelques jours par voie d’huissier par la Socam. Roméo Dicka à qui un détournement massif, avec chèques à l’appui, de près de 80 millions est reproché a juste 72 heures pour rembourser le corps du délit à défaut de justifier l’utilisation de ce pactole.La vérité comme l’a toujours dit l’adage a de courtes jambes. Après avoir échappé à la prison dans un détournement massif de plus d’un milliard à l’ex-Socinada simplement parce que le liquidateur désigné n’avait pas voulu continuer les poursuites judiciaires par souci de paix, voici Roméo Dicka impliqué dans une nouvelle affaire.
La Société Camerounaise de l’Art Musical (Socam) reproche au propriétaire de la radio des artistes d’avoir perçu de l’argent pour des missions jamais effectuées ; ce qui sous-entend un détournement de ces sommes. Que va-t-il se passer désormais ? Un conseil d’administration vient d’être convoqué pour le 15 Février 2013 à Kribi dans lequel le cas « Dicka » sera longuement débattu, avec de fortes chances que l’administrateur soit déchu voire complètement radié de la Socam et placé à la disposition de police judiciaire. L’on se souvient très bien des trois voyages à l’étranger pour soit disant aller négocier l’entrée en grande pompe de la Socam à la Cisac. Au retour de ce voyage, l’infortuné fera un matraquage communicationnel selon lequel l’entrée fracassante de la Socam était effective. Rattrapé dans son mensonge plus tard par des correspondances de la Cisac sur l’état des lieux de la collaboration avec les sociétés de gestion collective des droits d’auteurs au Cameroun, Dicka n’en démordera pas ; lui qui avait emporté dans son voyage « salutaire » sa tendre et chère épouse « Mango », de son nom d’artiste, avec leurs enfants. Le safari était alors tout trouvé aux frais des pauvres artistes de la Socam avec en prime aucuns résultats à la clé. Aujourd’hui, le respect des 30/70 qui n’a jamais été le fort des dirigeants de la Socam trouve en partie sa raison ; l’argent ayant été utilisé pour forger une « crédibilité fragile» à la société. L’initiative étant alors tombée entre les mains d’un roublard des temps modernes, aucune suite n’a été donnée aux démarches entreprises.
Quelques faits d’armes
47 millions avec pièces justificatives et d’autres décaissements non justifiés estimés au total à près de 80 millions de Fcfa, tel est concrètement les dégâts causés par Roméo Dicka.
Dans sa folie gabégique, l’ancien mari de Chantal Ayissi, a entretenu pendant seulement 9 mois un rythme infernal de décaissements à l’emporte pièce. 1 million et demi décaissés tous les mois par l’entremise de son syndicat, le SICAMU, pour les animateurs ou journalistes pour « défendre » la Socam contre des attaques « utopiques » de la CMC. Un contrat signé avec son association Sicamu pour défendre la Socam on ne sait où et pourquoi alors qu’il est administrateur de la société, cela s’appellerait un « délit d’initié ». 14 millions pour liquider la CMC alors qu’aujourd’hui comme si elle a 9 vies comme les « chats », elle continue d’exister en droit. 8 millions par voyage pour aller en Europe pour affilier la Socam à la Cisac, ce qui a toujours été démenti par l’instance faitière mondiale du droit d’auteur en confirmant jusqu’aujourd’hui la CMC comme société membre. 8 millions pour la marche de protestation contre l’octroi d’un chèque de 40 millions à la CMC par la PAD (Port Autonome de Douala) alors que Djene Djento, l’un des acteurs de cette marche, avoue désormais avoir perçu seulement 20 000 Fcfa après avoir essuyé des coups de matraques des policiers venus stopper ce trouble à l’ordre public. 5 millions perçus par Dicka pour aller corrompre les juges de la Cour Suprême lors de la dernière audience selon l’artiste Tony Ngon. La liste étant exhaustive.
Le pot aux roses a été découvert il y a seulement quelques jours lorsque la Pca Odile Ngaska et son Directeur General se sont rendus compte qu’aucun « feed back » de toutes les procédures engagées n’avait prospéré. Pire encore, Ngaska se rendra également compte que le porte-parole désigné du conseil d’administration, Roméo Dicka, avait développé des stratagèmes pour décaisser de l’argent auprès du Directeur General en son nom pour défendre la société contre des attaques « fantômes » de la CMC. Elle saisira alors des « anciens » comme Ekambi Brillant sur la situation grave de la société et vite fait un conseil lui sera donné ; celui d’ester le mécréant en justice qui a passé le temps à désunir la grande famille des artistes camerounais par des propagandes venant de sa radio.
Rouleau compresseur
Au moment où la ministre des arts et de la culture réaménageait la CPMC (Commission permanente de médiation et de contrôle) en nommant un juriste en la personne de Jean Aba Oyono à la tête, rien ne présageait des jours avenirs tourmentés. Quelques jours plus tard, lors d’une interview au poste national, celle-ci avait annoncé de fortes et grandes réformes dans la gestion du patrimoine des artistes. Le nouveau président de la CPMC avait donc reçu quitus de faire le « ménage » dans ce milieu et illico presto, la première visite de travail avait été en direction de la Socam à qui un état de gestion avait été demandé. Devant le dilemme des décaissements injustifiés de Roméo Dicka qui n’avaient atteint les objectifs escomptés, les dirigeants se mettent désormais à l’abri d’éventuelles poursuites judiciaires en désignant le bouc émissaire. On n’est loin d’avoir vu le bout de cette affaire à rebondissement car, l’accusé Dicka selon des sources serait serein et dirait à qui veut l’entendre qu’il n’a rien à se reprocher malgré le fait qu’après avoir reçu la sommation il soit parti se mettre à genoux devant Odile Ngaska la suppliant de l’excuser pour toutes ses « fautes ».
A quoi a donc servi tout cet argent décaissé à son profit ? A l’heure actuelle, certains responsables de médias se plaindraient de bons de commandes impayés à la Socam alors même certains administrateurs à l’instar de Moussa Haïssam déclarerait à tout vent que la tâche de gérer ceux-ci incombait à Dicka à qui 1 million et demi était donné par la société chaque mois et par journaliste alors même que celui-ci reversait seulement 300 000 Fcfa par journalistes de tant à autre sans pièces comptables ; écartant la possibilité de faire une traçabilité claire sur ces décaissements avant de remettre désormais les choses au Directeur General Aaron Kabelok.
La tourmente vient donc de s’emparer de la Socam à l’heure où son ordonnance, pour pouvoir jusqu’ici renflouer les caisses de la société, arrive à expiration juste à quelques « encablures » d’un potentiel verdict au fond en chambres de sections réunies de la Cour Suprême qui réglera définitivement le conflit entre le Mincult et la CMC portant sur la véritable entreprise qui devrait gérer le portefeuille de la catégorie B de l’Art musical au Cameroun. En attendant le délai imparti à Roméo Dicka pour justifier les 80 millions, Just Wait and See.
© Camer.be : Yannick Ebossé
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